02.05.2005, 16:54
On peut noter que des formes de noms en -i existent dans les écrits anciens de Tolkien. On a ainsi Aini, forme féminine de Ainu dans les Contes Perdus. Sous la racine AYA du QL (PE12/34) il est fait référence au pluriel Ainir de cette forme féminine, qui apparaît dans PME ("The Poetic and Mythologic Words of Eldarissa", une liste de noms contemporaine des Contes Perdus).
D'un point de vue théorique, et compte tenu des règles de formation du pluriel des noms en quenya, d'éventuels noms en -i ne pourraient avoir leur pluriel qu'en -r (donc -ir) : la marque originelle du pluriel était -ī en quendien primitif, d'où le pluriel QP bal-ī en (de la racine BAL), à l'origine du pluriel Vali à côté de Valar, plus usuel.
Pour les mots finissants en -e, la combinaison primitive -eī a évolué en -i en quenya (d'ou Quende, pl. Quendi). Mais on ne pourrait imaginer un développement -i > pl. **-iī : une voyelle longue en finale serait contraire aux règles d'accentuation du quenya (l'accent tonique ne porte jamais sur la syllabe finale, sauf mots monosyllabiques, or la voyelle longue tendrait à attirer l'accent), de même qu'une opposition morphologique entre singulier et pluriel basée sur la longueur de la voyelle finale ne s'intégrerait pas dans le système général de la langue.
La seule solution serait donc de recourir à un pluriel en -r, comme pour les mots en -u (Ainu, pl. Ainur), en -a (Vala, pl. Valar) ou en -o (Noldo, pl. Noldor).
Mais tout cela reste purement théorique : je n'ai pas en tête de mot de quenya tardif (du point de vue externe) finissant en -i.
Sébastien
D'un point de vue théorique, et compte tenu des règles de formation du pluriel des noms en quenya, d'éventuels noms en -i ne pourraient avoir leur pluriel qu'en -r (donc -ir) : la marque originelle du pluriel était -ī en quendien primitif, d'où le pluriel QP bal-ī en (de la racine BAL), à l'origine du pluriel Vali à côté de Valar, plus usuel.
Pour les mots finissants en -e, la combinaison primitive -eī a évolué en -i en quenya (d'ou Quende, pl. Quendi). Mais on ne pourrait imaginer un développement -i > pl. **-iī : une voyelle longue en finale serait contraire aux règles d'accentuation du quenya (l'accent tonique ne porte jamais sur la syllabe finale, sauf mots monosyllabiques, or la voyelle longue tendrait à attirer l'accent), de même qu'une opposition morphologique entre singulier et pluriel basée sur la longueur de la voyelle finale ne s'intégrerait pas dans le système général de la langue.
La seule solution serait donc de recourir à un pluriel en -r, comme pour les mots en -u (Ainu, pl. Ainur), en -a (Vala, pl. Valar) ou en -o (Noldo, pl. Noldor).
Mais tout cela reste purement théorique : je n'ai pas en tête de mot de quenya tardif (du point de vue externe) finissant en -i.
Sébastien