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[Parution] Le Seigneur des Anneaux - nouvelle traduction de Daniel Lauzon
J'ai lu quelques articles, c'est fascinant. Je me demande bien comment elle s'est retrouvée à traduire Tolkien tout de même Smile
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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Merci Daniel pour ces précisions.
Tina Jolas et René Char ! Alors ça, c'est pour moi encore la preuve qu'on en apprend tous les jours Smile

I.
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(28.11.2016, 17:48)Daniel Lauzon a écrit : Intéressante comparaison de versions, Elendil ! Je remarque plein de petites différences, en plus de celle que tu soulignes, abordée lors de la rencontre.

De fait, ce pourrait être un bon point de départ pour une discussion de la traduction française chez Tolkien. Rien que les points suivants sont riches d'enseignements potentiels :
  • peril : péril / danger
  • to ride to battle where... : d'aller au combat là où / d'aller où
  • renown and victory : du renom et la victoire / gloire et triomphe

La liste pourrait continuer.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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Un article qui parle de la rencontre à la Librairie Mollat : http://fr.blastingnews.com/bordeaux/2016...88859.html
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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Je note quelques raccourcis dans cet article, peut-être en raison d'un manque de clarté de ma part sur certains points.

Notamment :

- Ce n'est pas Elositirion qui fut un lieu de rencontre et d'échanges pour les insatisfaits de la première traduction, mais bien JRRVF. Elostirion était mon site sur les films, avant leur sortie, du temps où je croyais encore au Père Noël.

- Les poèmes et les chansons ne sont pas, évidemment, tous inspirés de la poésie épique anglo-saxonne. Les vers allitératifs que l'on trouve dans Le Retour du Roi le sont, ainsi que plusieurs passages des livres III et V où Tolkien remet un peu l'anglo-saxon au goût du jour dans sa manière d'écrire l'anglais moderne, notamment dans certains dialogues. Pour le reste, c'est autre chose.

Druss : je veux dire, je ne vois rien qui puisse changer quelque chose à la volonté de Bourgois de continuer à publier TOUT Tolkien. Car c'est bien ce qu'ils font depuis quelques années. Je ne sais pas, cependant, quelle sera la direction empruntée. À Bordeaux, on m'a interrogé sur la suite des HoMe et sur le Silmarillion. J'ai fait la même réponse que d'habitude : tout le monde le souhaite, mais il faudra que l'éditeur en prenne la décision. Je suis convaincu qu'il continuera à y avoir des parutions ; reste à décider lesquelles, maintenant que le SdA est achevé. Et c'est Bourgois qui décidera, probablement sur les conseils de Vincent. Mais la décision finale appartient entièrement à l'éditeur, ce qui est dans l'ordre des choses.

Damien : que tu es laconique dans ton message ! Évidemment, je vais répondre. Il se trouve que j'ai beaucoup de temps en ce moment, et ce fuseau me paraît idéal pour discuter de ces questions de traduction, qui me passionnent. Je jongle également avec l'idée d'écrire un blogue sur la traduction du Seigneur des Anneaux et du Hobbit, en m'arrêtant sur différentes choses. Je trouverai peut-être le temps dans les mois à venir. Mais pour l'heure, je sens que mon petit É. est sur le point de se réveiller. Lui n'est pas en décalage horaire, il continue de se lever à six heures ! La grasse matinée, quoi.

Zelph : Il ne fait aucun doute que ce sont les voies obscures (et pour moi impénétrables) des cercles littéraires parisiens qui ont amené Tina Jolas dans le giron de Bourgois pour la traduction des CLI et des Appendices. Christian Bourgois aurait pu nous dire comment c'est arrivé ; cela tient parfois à peu de chose. Un mariage heureux (sur le plan littéraire), en ce qui me concerne, ces traductions tolkieniennes des années 80 avec Tina Jolas.
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Cher Daniel Lauzon,

J'aurais bien deux questions à vous soumettre, si cela ne vous dérange pas.

1°) Vincent Ferré avait dit, lors de son intervention au séminaire de l'ENS, que Kullervo, par exemple, ne serait pas traduit, parce que ça n'avait pas été édité par Christopher Tolkien. Donc quand on dit TOUT Tolkien, est-ce que c'est bien dans le sens "TOUT Tolkien tel que publié de son vivant ou édité par son fils Christopher" ?

2°) C'est peut-être une question qu'on a vous a posé souvent, mais, comme vous étiez dans l'obligation de changer les noms traduits par Ledoux, y en a-t-il certains que vous auriez préféré garder ?

Je vous remercie bien !
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(29.11.2016, 13:27)Daniel Lauzon a écrit : Druss : je veux dire, je ne vois rien qui puisse changer quelque chose à la volonté de Bourgois de continuer à publier TOUT Tolkien. Car c'est bien ce qu'ils font depuis quelques années. Je ne sais pas, cependant, quelle sera la direction empruntée. À Bordeaux, on m'a interrogé sur la suite des HoMe et sur le Silmarillion. J'ai fait la même réponse que d'habitude : tout le monde le souhaite, mais il faudra que l'éditeur en prenne la décision. Je suis convaincu qu'il continuera à y avoir des parutions ; reste à décider lesquelles, maintenant que le SdA est achevé. Et c'est Bourgois qui décidera, probablement sur les conseils de Vincent. Mais la décision finale appartient entièrement à l'éditeur, ce qui est dans l'ordre des choses.
Mon message n'appelait pas forcément de réponse, c'était juste pour t'embêter un peu Wink
Ceci étant dit, je suis également convaincu que Bourgois va continuer à terme et je doute qu'ils laissent passer des volumes aussi importants que le Beren & Luthien.
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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(29.11.2016, 13:27)Daniel Lauzon a écrit : Damien : que tu es laconique dans ton message ! Évidemment, je vais répondre. Il se trouve que j'ai beaucoup de temps en ce moment, et ce fuseau me paraît idéal pour discuter de ces questions de traduction, qui me passionnent. Je jongle également avec l'idée d'écrire un blogue sur la traduction du Seigneur des Anneaux et du Hobbit, en m'arrêtant sur différentes choses.

Laconique certes : dès que je commence à creuser, je vois des choses vraiment passionnantes, mais qui nécessiteraient comparaisons systématiques et analyse approfondie, deux choses que je n'ai pas le temps du tout de faire en ce moment.

En revanche, cette idée de blogue me paraît excellente. Je serais vraiment très heureux de lire ce que tu pourrais expliquer des problèmes rencontrés, des éléments existants qui t'ont inspiré ou non et de la façon dont tu as élaboré certaines solutions.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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+1 pour le blog, ça serait génial de pouvoir comprendre tous les raisonnements appliqués et ceux qu'on ne soupçonnent même pas !
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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(29.11.2016, 13:42)Hofnarr Felder a écrit : 1°) Vincent Ferré avait dit, lors de son intervention au séminaire de l'ENS, que Kullervo, par exemple, ne serait pas traduit, parce que ça n'avait pas été édité par Christopher Tolkien. Donc quand on dit TOUT Tolkien, est-ce que c'est bien dans le sens "TOUT Tolkien tel que publié de son vivant ou édité par son fils Christopher" ?

2°) C'est peut-être une question qu'on a vous a posé souvent, mais, comme vous étiez dans l'obligation de changer les noms traduits par Ledoux, y en a-t-il certains que vous auriez préféré garder ?

1)Le Kullervo de Verlyn Flieger semble en effet un peu en marge de ce que Bourgois a l'habitude de publier ; la traduction de Beowulf par Christine Laferrière est sortie la même année ainsi que le deuxième tome du Seigneur des Anneaux nouvelle traduction, ce qui a pu jouer sur la décision de Bourgois de laisser ce Kullervo de côté, mais je ne saurais vous dire. Quand je dis "tout Tolkien", c'est une façon de parler, mais depuis le Silmarillion de 1977 Bourgois n'a pas laissé passer beaucoup de choses. Seuls les Espagnols, je crois, ont fait mieux en publiant l'intégralité de l'Histoire de la Terre du Milieu, encore que la qualité de ces traductions (ai-je entendu dire) ait pu laisser certains lecteurs sur leur faim.

2)Pour ce qui est des noms de Ledoux, vous me posez une belle colle ; j'aurais certes pu garder bien des noms qui a priori sont satisfaisants (Sacquet, Grands-Pas, Fondcombe), mais avec le recul, je pense que le fait de recommencer toute la recherche a produit des choses intéressantes. "Hobbitebourg" a tout de même plus de charme que "Hobbiteville" même si le second est plus proche de l'anglais Hobbiton ; et j'ai déjà parlé de "Sylvebarbe" que j'aime beaucoup, bien que la sonorité de "Barbebois", plus ronde et plus tonitruante, me semble assez bien adaptée, en plus de reproduire la simplicité du nom anglais Treebeard. Je n'ai aucun regret pour "Rôdeur" (je crois que la question a déjà été abordée ici) ou "Gripoil", et plusieurs autres auxquels les lecteurs de la première traduction peuvent tout de même ressentir un certain attachement, et je suis content d'avoir pu garder "Havres Gris", "Cul-de-Sac" et autres, qui coulent de source pour différentes raisons.
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(29.11.2016, 07:58)Elendil a écrit : De fait, ce pourrait être un bon point de départ pour une discussion de la traduction française chez Tolkien. Rien que les points suivants sont riches d'enseignements potentiels :
  • peril : péril / danger

Ces deux termes, quoique très proches, ne sont pas interchangeables et, si ma mémoire est bonne, lorsque je les intervertis, c'est plus souvent pour mettre péril là où Tolkien écrit danger. Le premier est d'un niveau de langue nettement plus relevé, et j'ai souvenance de quelques passages où danger (singulier ou pluriel) chez Tolkien faisait un peu trop prosaïque dans le contexte de la phrase française. Dans le cas présent, j'ai jugé que "fuir le péril" était décidément étrange, alors que l'anglais "flee from peril" est sans doute plus idiomatique (dans l'écriture de Tolkien) que "flee from danger", d'où mon choix. Je ne dirais pas qu'il y a beaucoup de termes comme celui-ci où je m'autorise souvent des libertés, mais l'alternance peril/danger (en anglais) en est une que je n'ai pas systématiquement respectée. Vous pouvez être sûrs, en revanche, que Vincent Ferré, le comparatiste, n'aurait pas manqué de me ramener à l'ordre si la nuance avait été capitale.

Citation :
  • to ride to battle where... : d'aller au combat là où / d'aller où

  • Voilà qui est plus étonnant. Certes, on entend Éowyn, ailleurs dans ce chapitre, conseiller à Aragorn d'attendre Éomer et d'aller combattre à ses côtés ; et l'on ne perd pas grand-chose ici en faisant l'élision de ride to battle; mais Tolkien, toujours soucieux de ses lecteurs, a l'habitude de faire ce genre de rappels, qu'il n'y a pas lieu d'escamoter.

    La difficulté du verbe to ride, qui va de soi en anglais (Tolkien nous indique simplement le mode de déplacement), est que le seul équivalent français dont nous disposons, chevaucher, pèse autrement plus lourd dans la phrase : vieux et littéraire dans cette acception, il est souvent d'un usage voyant et peu économe qui déséquilibre la phrase — d'autant plus que Tolkien se sert très fréquemment de ce verbe. Il est donc "normal" qu'il n'apparaisse pas ici, car il est plus ou moins implicite (on sait que les Rohirrim se déplacent à cheval). Ce qui est plus surprenant, c'est l'absence d'équivalent pour battle. Or, si je n'ai pas osé calquer comme Ledoux (au combat là où), une solution toute simple aurait été d'ajouter une virgule, comme suit :

    Je ne vous conseille pas de fuir le danger, mais d'aller au combat_,_ où votre épée s'attirera gloire et triomphe.

    Soit je n'y ai pas pensé, soit j'ai jugé que l'idée de gloire et triomphe, qui est vraiment importante dans le contexte de cet échange entre Éowyn et Aragorn, devenait dans cette formulation un peu trop subordonnée à celle du combat, ce qui n'est absolument pas le cas en anglais (le dernier élément de la phrase — comme presque toujours — étant vraiment le plus important) :

    ... but to ride to battle where your sword may win renown and victory.

    À noter que les considérations de ce genre, sur l'équilibre de la phrase et le poids des idées, arrivent assez rarement au premier plan ; et si le nombre d'écarts par rapport à l'original paraît ici assez élevé, c'est justement parce que ce passage a été particulièrement travaillé en raison de son importance dans le récit.

    Citation :
  • renown and victory : du renom et la victoire / gloire et triomphe

  • L'anglais, évidemment, se passe des déterminants : le caractère indéfini des deux noms est marqué par l'absence d'article, règle de base de la grammaire anglaise. Il ne s'agit donc pas d'essayer en français d'en faire l'économie à tout coup, même si je connais cette tentation : on ne refait pas la grammaire des langues ! (Sauf si on s'appelle JRR Tolkien.) Mais en l'occurrence, la formule d'Éowyn a quelque chose de solennel et de sentencieux.

    Ledoux, ici, fait chou blanc en traduisant mot à mot, car il est forcé de coordonner un indéfini, un non comptable ("du renom") avec quelque chose d'absolument défini ("la victoire"), ce qui fait extrêmement boiteux sur le plan rhétorique. De plus, il traduit win par gagner, et si "gagner du renom" peut (ou a pu) se dire, "gagner la victoire" n'est pas vraiment français, en tout cas pas à ma connaissance. Quand j'écris "s'attirer gloire et triomphe", je pense résoudre tous ces problèmes en disant à peu près la même chose et en donnant à la phrase d'Éowyn toute la hauteur qu'elle mérite. Mais bon, traduttore, traditore, ainsi va l'adage.

    Si déjà vous avez mal à la tête, imaginez un peu... Wink
    Répondre
    Mal à la tête ? Mais non ! mais non ! Pas encore & pas encore *du tout* !
    Merci Daniel pour ces explications.
    Sois assuré de lecteurs fidèles si tu te décides à faire un blog Smile
    Répondre
    Au contraire, je trouve cela vraiment intéressant. Smile
    Rollant est proz e Oliver est sage.
    Ambedui unt merveillus vasselage :
    Puis que il sunt as chevals e as armes,
    Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
    La Chanson de Roland
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    Oui, en effet, c'est très intéressant de voir les réflexions, ou tout du moins une partie, qui se cachent derrière vos choix. Merci .
    Répondre
    Je vous remercie pour avoir répondu très bien à mes deux questions, et pour ces remarques traductologiques passionnantes.

    En fait, c'est amusant, car en relisant ce mois-ci la Fraternité dans votre traduction, la chose qui m'a le plus gênée -et je me suis dit tout de même que c'était un peu idiot- c'était le remplacement de Hobbitebourg par Hobbiteville. A la lecture, j'ai dû me forcer à lire "Hobbitebourg" à chaque occurrence. C'est vraiment stupide ; et ça n'enlève rien à tous les mérites de votre très belle traduction, que j'affectionne assez.

    La seconde chose qui m'a le plus gênée (et c'est là complètement injustifiée, mais je suis normand et j'ai donc l'habitude de certains toponymes), c'est "Boischâtel" ; car cela me fait penser à "Neufchâtel" (en Bray) et, du coup, je pense aux villages avoisinants, et cela m'amène à "Bosc-châtel" plutôt que Boischâtel (où le Bosc en normand se prononce comme un "Bo" très grave). Mais c'est une préférence toute régionale qui n'a évidemment pas de raison d'être et il vaut mieux avoir fait le choix sur lequel vous vous êtes arrêté, bien sûr !

    Et la troisième (et pratiquement dernière), c'est en effet Sylvebarbe, même si comme vous le soulignez, Barbebois a des sonorités qui rappellent mieux l'original (mais je préférais d'assez loin Sylvebarbe à Treebeard, de toute façon), si l'on gomme du moins l'aspect un peu pirate qui pourrait apparaître.

    Un petit détail qui m'a surpris, c'est l'emploi p.471 de la locution prépositive "histoire de" dans la bouche de Boromir, qui me semble se démarquer un peu trop de son niveau de langage habituel (dans le même passage, il utilise par exemple "Jadis").

    A côté de ça il y a des choix vraiment enthousiasmants : j'ai toujours trouvé que Gripoil était un peu pauvre pour une monture épique, et même si Scadufax m'est hermétique, il a la bonne tonalité, pour sûr. Et surtout, tout se lit si bien !
    Répondre
    (01.12.2016, 10:03)Hofnarr Felder a écrit : La seconde chose qui m'a le plus gênée (et c'est là complètement injustifiée, mais je suis normand et j'ai donc l'habitude de certains toponymes), c'est "Boischâtel" ; car cela me fait penser à "Neufchâtel" (en Bray) et, du coup, je pense aux villages avoisinants, et cela m'amène à "Bosc-châtel" plutôt que Boischâtel (où le Bosc en normand se prononce comme un "Bo" très grave). Mais c'est une préférence toute régionale qui n'a évidemment pas de raison d'être et il vaut mieux avoir fait le choix sur lequel vous vous êtes arrêté, bien sûr !

    Ce point là est amusant je trouve.
    Je pense justement que le fait que cela nous rappelle des lieux existants rend l'histoire encore plus vraie et concrète.
    La Forêt Noire de Ledoux me ramenant à l'actuelle ne me dérangeait pas justement, au pire ce nom sonnait juste trop simple face à complexité des autres toponymes du coin (néanmoins beaucoup moins que ne le fait Grand'Peur).
    Je trouve triste que certains voient de la modernité (certains parlaient de panneau autoroutier) dans des toponymes réels qui trouvent pourtant leur source dans une histoire très ancienne.
    "L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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    Je suis tout à fait d'accord avec toi ! C'est juste que l'élément "châtel" m'a rappelé la toponymie des villages du Pays de Bray, où l'élément "bois" n'apparaît qu'assez rarement ; et c'était pour atténuer ce décalage que j'avais préféré, dans le creux de ma petite tête, l'élément "Bosc" (comme il y a tout près de là où j'ai grandi les villages de Bosc-le-Hard (prononcer "Bolar"), ou Bosc-Guérard) ; par souci d'harmonie, en fait. Mais déjà qu'en Normandie tous ceux qui ne sont pas du coin sont bien embarrassés de cette orthographe et disent des choses comme "Bossk le Har" (qui est pourtant un Trandoshan), dans le Seigneur des Anneaux ça n'avait pas sa place. Disons que c'est une fantaisie personnelle !
    Répondre
    Pour l'anecdote, il existe aussi un Châtel en Haute-Savoie, région où l'on écrit bel et bien "bois" (aussi -bo- ou -bou- en toponymie). Wink
    Rollant est proz e Oliver est sage.
    Ambedui unt merveillus vasselage :
    Puis que il sunt as chevals e as armes,
    Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
    La Chanson de Roland
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    Par ailleurs Boischatel (donc sans accent) est attesté au Québec.
    Répondre
    Petit échange sur Twitter avec l'Association des Traducteurs Littéraire de France Smile
    https://twitter.com/atlftraducteurs/stat...1203248128
    Citation :ATLF_traducteurs
    ‏@atlftraducteurs
    @tolkiendilfr @dlauzon79 Merci pour les précisions. Nous serions ravis de publier une interview de Daniel Lauzon sur le blog de l'ATLF
    "L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
    Répondre
    (02.12.2016, 00:51)Zelphalya a écrit : Petit échange sur Twitter avec l'Association des Traducteurs Littéraire de France Smile

    Vu ! J'ai fait le nécessaire. Smile
    Répondre
    Du coup si j'ai bien saisi une nouvelle traduction du Silmarillon semble plus d'actualité qu'une traduction de Return of the Shadow ?
    Oyez Elfes, vous tous, oyez ! Qu'on ne dise plus jamais des Nains qu'ils sont cupides et désobligeants ! Galadriel
    Répondre
    (10.12.2016, 20:35)Naïn a écrit : Du coup si j'ai bien saisi une nouvelle traduction du Silmarillon semble plus d'actualité qu'une traduction de Return of the Shadow ?

    Je pense pas qu'on puisse déduire cela, simplement que les deux projets semblent très probables mais que le choix appartiendra à l'éditeur et que pour l'instant on ne sait pas.
    Bref, ça reste très très vague Razz
    "L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
    Répondre
    d'accord Smile
    Oyez Elfes, vous tous, oyez ! Qu'on ne dise plus jamais des Nains qu'ils sont cupides et désobligeants ! Galadriel
    Répondre
    Critique chez Télérama : http://www.telerama.fr/livres/le-seigneu...151335.php
    What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
    Répondre
    On regrettera le fait que ce ne soit pas du tout la bonne couverture sur l'article, c'est assez perturbant.
    "L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
    Répondre
    À part cela, la critique est pertinente et va à l'essentiel, je trouve. Et c'est heureux, car je me souviens que jadis Télérama n'avait pas toujours été enthousiaste envers l'œuvre de Tolkien.
    Rollant est proz e Oliver est sage.
    Ambedui unt merveillus vasselage :
    Puis que il sunt as chevals e as armes,
    Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
    La Chanson de Roland
    Répondre
    Les critiques de télérama ... Et je suis abonné lol
    Répondre
    Une critique d'une personne qui avait déjà chroniqué les deux premiers tomes : http://nevertwhere.blogspot.fr/2016/11/l...ction.html

    Moins récent, qui ne prend pas en compte les Deux Tours et le Retour du Roi, mais dont on n'a pas parlé ici, je crois : http://demotsenlivres.fr/lecture-compare...francaises
    What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
    Répondre
    (13.12.2016, 12:38)Zelphalya a écrit : On regrettera le fait que ce ne soit pas du tout la bonne couverture sur l'article, c'est assez perturbant.

    Ils l'ont changé depuis Smile
    What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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