08.06.2015, 09:53
(07.06.2015, 21:08)Pelargien a écrit : J'ai parcouru un peu ce qu'il dit dans les appendices du SDA, mais je n'ai pas trouvé trace de cette volonté de créer une proximité temporelle et contemporaine du traducteur désigné en charge de...
Normal, ces recommandations ne sont pas dans l'ouvrage en question (hormis une sorte de résumé succinct dans l'appendice F, absent de toutes les versions sauf celles éditées chez les éditions Bourgois), mais dans un autre dont je t'ai donné les références plus haut :
Citation :Les indications de Tolkien sont disponibles dans l'ouvrage The Lord of the Rings : A Reader's Companion.
Et donc voici une traduction rapide de l'introduction à la nomenclature, ce texte écrit donc par Tolkien à destination des traducteurs (lire en particulier au second paragraphe pour comprendre la logique de traduction) :
Citation :Tous les noms absents de la liste suivante doivent être laissés entièrement inchangés dans toute langue utilisée en traduction, excepté pour les -s, -es infléchis qui doivent être rendus en accord avec la grammaire de la langue.
Il est nécessaire que le traducteur lise l'Appendice F dans le volume III du Seigneur des Anneaux et suive la théorie qui y est évoquée. Dans le texte original, l'anglais représente le parler commun de la période supposée. Les noms qui sont donnés en anglais moderne représentent les noms en parler commun, souvent, mais par toujours, des traductions d'anciens noms dans d'autres langues, en particulier le sindarin (gris elfique). La langue de traduction remplace donc l'anglais comme l'équivalent du parler commun, les noms de forme anglaise devant ainsi être traduits dans d'autres langues en accord avec leur signification (aussi étroitement que possible).
La plupart des noms de ce type ne présenteront pas de difficulté au traducteur, en particulier à ceux utilisant une langue d'origine germanique, apparentée à l'anglais: néerlandais, allemand et les langues scandinaves ; par exemple Black Country, Battle Plain, Dead Marshes, Snow-mane. Quelques noms, cependant, pourront s'avérer moins simples. Dans quelques cas, l'auteur, agissant comme le traducteur de noms elfiques déjà créés et utilisées dans ce livre et ailleurs, a pris la peine de produire un nom en parler commun qui soit à la fois une traduction et aussi (aux oreilles anglaises) un nom euphonique d'un style anglais familier, même s'il n'apparait pas en Angleterre. Rivendell est un exemple couronné de succès, comme traduction du gris-elfique Imladris 'Glen-of-the-Cleft'. Il est nécessaire de traduire de tels noms, puisque les laisser inchangés dérangerait le schéma de nomenclature soigneusement inventé et introduirait un élément inexpliqué n'ayant pas sa place dans l'histoire linguistique inventée pour cette période. Mais évidemment, le traducteur est libre d'inventer un nom dans une autre langue qui soit adapté au sens et/ou à la topographie, les noms en parler commun n'étant pas tous des traductions précises de ceux des autres langues.
Une difficulté supplémentaire émerge dans quelques cas. Des noms (de lieux ou personnes) apparaissent, en particulier en Comté, qui ne sont pas "dénués de sens", mais sont anglais dans leur forme (c'est à dire, en théorie, des traductions de l'auteur des noms en parler commun), contenant des éléments qui sont dans le langage actuel obsolètes ou dialectaux, ou sont éculés et de forme obscure. (Voir l'appendice F) Du point de vue de l'auteur, il est nécessaire que les traducteurs aient quelque connaissance de la nomenclature de personnes et lieux dans les langues utilisées en traduction, et des mots qui y apparaissent qui sont obsolètes dans les formes actuelles de ces langues, ou seulement préservées localement. Les notes que j'offre sont destinées à aider le traducteur à distinguer les "inventions", faites d'éléments courants en anglais moderne, tels que Rivendell, Snow-mane, de noms véritablement utilisés en Angleterre, indépendamment de cette histoire, et également d'éléments de la langue anglaise moderne qu'il est nécessaire de faire coïncider par des équivalents dans la langue de traduction, en respectant leur signification originale et aussi, lorsque c'est faisable, en respectant leur forme archaïque ou altérée. J'ai parfois fait référence à d'anciens mots obsolètes ou dialectaux dans les langues scandinaves et germaniques qui pourront éventuellement être utilisés comme équivalents des éléments similaires dans les noms anglais trouvés dans le texte. J'espère que ces références s'avèreront quelques fois utiles, sans que cela suggère que j'ai quelque compétence dans ces langues modernes hormis un intérêt pour leur histoire antique.
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?