05.12.2006, 23:11
(Modification du message : 05.12.2006, 23:34 par Le Grand Cthulhu.)
C'est pas faux... Ma participation à TOC, l'Appel de Cthulhu, est très mal vécue par mes parents et certains de mes amis, certains y décelant une connotation satanique et d'autres y trouvant matière à de passionnantes extrapolations. Et j'ai entendu dire que c'est la même chose pour bcp de rolers.
Nous ne sommes pas uniques...
Mais quand tu dis que la normalité n'existe pas, je ne suis pas entièrement d'accord avec toi. Il y a deux sortes de normalité, comme il y a deux sortes de vérité :
- une normalité supérieure, définie par la Nature ou ce qui gère le monde (appelle-le Dieu ou le hasard, comme tu veux, je m'en fiche) à laquelle tout le monde obéit qu'il le veuille ou non (=> le Bien est normal, la Vérité est normale).
- des normalités "aberrantes" parce que versatiles et subjectives, dépendant du point de vue d'une foule. On voit ainsi cela dans l'oeuvre de PK Dick : thème de base : un homme est déclaré fou par la majorité et donc fou par rapport à une normale dite-rationnelle. Le lecteur découvre peu à peu que le supposé fou a raison et est en fait le seul rationnel non aveuglé par une réalité autre.
=> par rapport à la norme subjective, la majorité est rationnelle. Par rapport à la norme objective, définie par le réel et donc par le "fou" qui en prend conscience, la majorité est folle. Mais elle refusera toujours de l'admettre puisque d'une concertation générale elle est persuadée qu'elle a raison : tous les membres de cette foule voient la même chose.
Ca rejoint la théorie des petites perceptions de Leibniz : le réel pour la masse est une somme de perceptions. En réalité, il y a un réel objectif que nous percevons tous d'une manière subjective et la somme de nos perceptions permet de nous donner une approximation du réel, pas le réel lui-même.
Tu vois que la question de la normalité rejoint ainsi celle du réel, et que nier l'existence de la normalité, au moins subjective, c'est nier tout le monde qui t'entoure, t'enfermer dans un monde à part défini par une autre norme => ce qu'on reproche aux rolers
Tout est-il donc question de point de vue ? La réponse est non...
C.
Nous ne sommes pas uniques...
Mais quand tu dis que la normalité n'existe pas, je ne suis pas entièrement d'accord avec toi. Il y a deux sortes de normalité, comme il y a deux sortes de vérité :
- une normalité supérieure, définie par la Nature ou ce qui gère le monde (appelle-le Dieu ou le hasard, comme tu veux, je m'en fiche) à laquelle tout le monde obéit qu'il le veuille ou non (=> le Bien est normal, la Vérité est normale).
- des normalités "aberrantes" parce que versatiles et subjectives, dépendant du point de vue d'une foule. On voit ainsi cela dans l'oeuvre de PK Dick : thème de base : un homme est déclaré fou par la majorité et donc fou par rapport à une normale dite-rationnelle. Le lecteur découvre peu à peu que le supposé fou a raison et est en fait le seul rationnel non aveuglé par une réalité autre.
=> par rapport à la norme subjective, la majorité est rationnelle. Par rapport à la norme objective, définie par le réel et donc par le "fou" qui en prend conscience, la majorité est folle. Mais elle refusera toujours de l'admettre puisque d'une concertation générale elle est persuadée qu'elle a raison : tous les membres de cette foule voient la même chose.
Ca rejoint la théorie des petites perceptions de Leibniz : le réel pour la masse est une somme de perceptions. En réalité, il y a un réel objectif que nous percevons tous d'une manière subjective et la somme de nos perceptions permet de nous donner une approximation du réel, pas le réel lui-même.
Tu vois que la question de la normalité rejoint ainsi celle du réel, et que nier l'existence de la normalité, au moins subjective, c'est nier tout le monde qui t'entoure, t'enfermer dans un monde à part défini par une autre norme => ce qu'on reproche aux rolers
Tout est-il donc question de point de vue ? La réponse est non...
C.