01.05.2020, 16:08
Ayant découvert Tolkien grâce aux films du Seigneur des Anneaux, je ne sais pas si l'on peut considérer cela comme un "coup de foudre" à proprement parler. L'univers m'a plu dès la première seconde, et c'est ce qui m'a poussé à me plonger dans la lecture de ses œuvres lorsque je suis rentrée au collège.
Et bien que n'étant pas une très grande amoureuse des livres à l'époque, la difficulté que j'ai eu à lire le Silmarillion n'a pas été un élément problématique. Bien au contraire, je trouvais cette plume, même traduite, très intéressante, attrayante et bien différente de ce que j'avais pu feuilleter ou lire jusqu'à présent (pour une petite lectrice, ça peut sembler normal, mais je n'ai depuis, toujours pas trouvé d'œuvre qui me prodigue la même sensation lors de sa lecture).
Alors malgré les nombreuses heures passées à lire et relire les mêmes pages à l'époque, j'étais déterminée à finir ce livre que j'avais commencé et qui en aurait pourtant dégouté plus d'un. Il y avait comme une belle alchimie entre moi et cette plume que j'ai tout de suite su apprécier !
Aujourd'hui, tout est plus simple, mais je comprends l'aspect "frustration" que certains peuvent ressentir, à la fois lorsque la plume les effraie, mais aussi et surtout lorsque l'on arrive au bout des œuvres de Tolkien et que l'on se retrouve avec une liste de prochaines lectures vide car on a finalement finit par faire le tour. Néanmoins en tant qu'amoureuse des langues, j'espère et je prie, quelque part, pour ne pas ressentir cette frustration et continuer de découvrir Tolkien en relisant ses œuvres dans différentes langues sans jamais me lasser.
J'ai assisté à l'exposition Tolkien de la BNF en nocturne le 13 Février, donc un peu au dernier moment. Il y avait beaucoup de monde à tel point que je n'avais pas pu obtenir mes places en journée à cause d'une immense vague de réservations le mois précédent. Et, étrangement, cela m'avait un peu étonné car, à ce moment là, je ne voyais pas Tolkien si "populaire", surtout auprès de la jeunesse dont je fais partie.
Un moment notamment m'a beaucoup marqué sur cette soirée, et d'ailleurs quelque peu frustré. Deux filles, d'environ la vingtaine, parcouraient les premières salles en discutant entre elles. Et entre deux photos réalisées dans le dos des membres du personnel, je pouvais entendre de manière peu discrète, pas mal de commentaires qui m'ont fait m'interroger. Entre deux interrogations concernant la consommation de drogue de Tolkien (je précise quand même que ça m'a secoué, car c'est un peu la toute première pensée discriminatoire que les gens de mon entourage ont lorsque je mentionne Tolkien), une critique du style d'écriture de ce dernier, un reproche car telle maquette de première page du Seigneur des Anneaux n'était pas à leur goût, je me suis demandée "Sont-elles là par curiosité? A cause de l'engouement provoqué par les films? Parce que Tolkien est régulièrement cité par beaucoup comme référence de fantasy? Ou simplement : POUR Tolkien". Qu'est ce qui pouvait faire qu'au final, autant de gens, potentiellement peu intéressés par Tolkien, venaient assister à l'exposition.
Cela étant dit, malgré quelques petites remarques d'autres personnes, j'ai passé une très agréable soirée. Les gens étaient respectueux, chuchotaient, c'était très calme et selon moi l'ambiance idéale pour assister à une exposition, surtout de ce genre. Beaucoup, si ce n'est la quasi intégralité des personnes présentes ce soir là, ont esquivé toutes les parties audio qui n'étaient pas en français. Peut-être suis-je tombée sur le duo particulier de toute l'exposition, mais je dois avouer qu'elles auront su me marquer, probablement d'une bonne manière, de part leurs quelques remarques qui relevaient surement de la maladresse. Enfin, en sortant de l'exposition et en allant jeter un œil aux différents livres de et sur Tolkien disponibles, j'ai été un peu refroidit en constatant que la plupart des livres mis à disposition pour pouvoir les acheter étaient cornés, abimés sur la couverture, avec certaines rares fois, la première page légèrement déchirée sur le bas. Un livre est fait pour être manipulé et cet état était probablement dû à plusieurs semaines d'exposition et de feuilletages, mais j'avais un peu l'impression d'être à une boutique de sortie de concert, ou à une boutique souvenirs à la sortie d'un musée (ce que c'était en somme). Les gens se bousculaient quelque peu pour se saisir du premier livre qui leur passait sous la main, sans trop chercher à savoir ce qu'il y était narré, comme pour simplement rapporter un souvenir. Probablement l'adrénaline de dernier Week-end. Néanmoins, je garde un très bon souvenir de cette expérience en général, et m'estime heureuse d'avoir eu la chance d'y assister (ça s'est joué à pas grand chose dans mon cas)
Et bien que n'étant pas une très grande amoureuse des livres à l'époque, la difficulté que j'ai eu à lire le Silmarillion n'a pas été un élément problématique. Bien au contraire, je trouvais cette plume, même traduite, très intéressante, attrayante et bien différente de ce que j'avais pu feuilleter ou lire jusqu'à présent (pour une petite lectrice, ça peut sembler normal, mais je n'ai depuis, toujours pas trouvé d'œuvre qui me prodigue la même sensation lors de sa lecture).
Alors malgré les nombreuses heures passées à lire et relire les mêmes pages à l'époque, j'étais déterminée à finir ce livre que j'avais commencé et qui en aurait pourtant dégouté plus d'un. Il y avait comme une belle alchimie entre moi et cette plume que j'ai tout de suite su apprécier !
Aujourd'hui, tout est plus simple, mais je comprends l'aspect "frustration" que certains peuvent ressentir, à la fois lorsque la plume les effraie, mais aussi et surtout lorsque l'on arrive au bout des œuvres de Tolkien et que l'on se retrouve avec une liste de prochaines lectures vide car on a finalement finit par faire le tour. Néanmoins en tant qu'amoureuse des langues, j'espère et je prie, quelque part, pour ne pas ressentir cette frustration et continuer de découvrir Tolkien en relisant ses œuvres dans différentes langues sans jamais me lasser.
(30.04.2020, 14:36)Hofnarr Felder a écrit : Paradoxalement, l'expo à la BnF, pour excellente qu'elle ait été, a un peu crevé l'abcès. Voir toute cette agitation, cet engouement soudain, Tolkien partout, c'était chouette, et en même temps, un peu épuisant. Ç'aurait dû être une victoire, c'en était une, mais parce que c'était la BnF, parce que c'était Vincent Ferré, parce que c'était un auteur d'Oxford. Pas parce que c'était de la fantasy, pas parce que c'était, avant toute chose, rigolo. La légitimation était atteinte, mais pas pour les "bonnes" raisons pour moi. Pas pour celles que j'avais essayé de faire valoir. De tous ces événements, celui où je me suis le mieux senti était encore l'inauguration du coin médias pour la Fantasy, en marge de l'expo. C'était une soirée agréable, où on sentait le public enthousiaste et passionné, mais sans grandeur, si vous voulez. Je retrouvais le petit coin douillet que j'avais apprécié tout au début, quand je lisais un roman lové dans mon canapé sur des gobelins qui couraient après des nains en leur lançant des pommes de pin.
J'ai assisté à l'exposition Tolkien de la BNF en nocturne le 13 Février, donc un peu au dernier moment. Il y avait beaucoup de monde à tel point que je n'avais pas pu obtenir mes places en journée à cause d'une immense vague de réservations le mois précédent. Et, étrangement, cela m'avait un peu étonné car, à ce moment là, je ne voyais pas Tolkien si "populaire", surtout auprès de la jeunesse dont je fais partie.
Un moment notamment m'a beaucoup marqué sur cette soirée, et d'ailleurs quelque peu frustré. Deux filles, d'environ la vingtaine, parcouraient les premières salles en discutant entre elles. Et entre deux photos réalisées dans le dos des membres du personnel, je pouvais entendre de manière peu discrète, pas mal de commentaires qui m'ont fait m'interroger. Entre deux interrogations concernant la consommation de drogue de Tolkien (je précise quand même que ça m'a secoué, car c'est un peu la toute première pensée discriminatoire que les gens de mon entourage ont lorsque je mentionne Tolkien), une critique du style d'écriture de ce dernier, un reproche car telle maquette de première page du Seigneur des Anneaux n'était pas à leur goût, je me suis demandée "Sont-elles là par curiosité? A cause de l'engouement provoqué par les films? Parce que Tolkien est régulièrement cité par beaucoup comme référence de fantasy? Ou simplement : POUR Tolkien". Qu'est ce qui pouvait faire qu'au final, autant de gens, potentiellement peu intéressés par Tolkien, venaient assister à l'exposition.
Cela étant dit, malgré quelques petites remarques d'autres personnes, j'ai passé une très agréable soirée. Les gens étaient respectueux, chuchotaient, c'était très calme et selon moi l'ambiance idéale pour assister à une exposition, surtout de ce genre. Beaucoup, si ce n'est la quasi intégralité des personnes présentes ce soir là, ont esquivé toutes les parties audio qui n'étaient pas en français. Peut-être suis-je tombée sur le duo particulier de toute l'exposition, mais je dois avouer qu'elles auront su me marquer, probablement d'une bonne manière, de part leurs quelques remarques qui relevaient surement de la maladresse. Enfin, en sortant de l'exposition et en allant jeter un œil aux différents livres de et sur Tolkien disponibles, j'ai été un peu refroidit en constatant que la plupart des livres mis à disposition pour pouvoir les acheter étaient cornés, abimés sur la couverture, avec certaines rares fois, la première page légèrement déchirée sur le bas. Un livre est fait pour être manipulé et cet état était probablement dû à plusieurs semaines d'exposition et de feuilletages, mais j'avais un peu l'impression d'être à une boutique de sortie de concert, ou à une boutique souvenirs à la sortie d'un musée (ce que c'était en somme). Les gens se bousculaient quelque peu pour se saisir du premier livre qui leur passait sous la main, sans trop chercher à savoir ce qu'il y était narré, comme pour simplement rapporter un souvenir. Probablement l'adrénaline de dernier Week-end. Néanmoins, je garde un très bon souvenir de cette expérience en général, et m'estime heureuse d'avoir eu la chance d'y assister (ça s'est joué à pas grand chose dans mon cas)
"If more of us valued food and cheer and song above hoarded gold, it would be a merrier world"