Cela étant, en grande majorité les auteurs de fantasy ne sont pas des philologues ou des linguistes, ce qui explique cela ; en outre, chez eux, la création du monde imaginaire sous ses différents aspects reste schématique et est considérée avant tout comme un arrière-plan de l'action du ou des roman(s), qui n'est vraiment développé que lorsque le succès pousse à ajouter du contenu à l'univers (cf. les ouvrages récents de George R. R. Martin). Il est plus rare de voir des auteurs qui en font un hobby ou une passion. Les univers de fiction les plus développés, aujourd'hui, sont ceux qui sont conçus par de nombreux inventeurs, dans le cadre de franchises, ce qui change la donne.
Elendil a écrit :c'est un peu la même chose que d'imaginer un Légendaire sans mythologie, donc faire à Tolkien le reproche - que j'ai parfois vu - d'avoir passé du temps sur le Silmarillion au détriment de nouveaux romans comparables au SdAOui, il est vrai qu'on entend ou qu'on lit cela, parfois. Comme tu l'écris, ceux qui pensent cela passent décidément à côté de ce qui fait la singularité profonde de Tolkien. Mais j'imagine facilement que ce sont les mêmes que ceux qui ont du mal à lire les épopées antiques ou une oeuvre comme les Métamorphoses d'Ovide...