21.10.2019, 23:19
Ah, mais ce ne sont pas les réécritures en soi que je trouve gênantes ... c'est le fait que maints récits n'aboutissent pas qui crée chez moi une certaine frustration. Je suis en fait d'accord sur la richesse apportée par cette diversité de styles et serais très heureux avec quinze versions complètes de Gondolin
Cela contribue certainement à l'impression de profondeur avec ce traitement constamment renouvelé des mêmes récits, manière effectivement semblable à une "mythologie" telle qu'il rêvait en sa jeunesse de créer.
Il est bien possible que ma perception soit colorée par mon intérêt pour les langues, car dans ce domaine, l'effet de palimpseste jamais achevé est sans doute encore plus accentué. Sans doute parce que Tolkien n'avait pas là de vraie perspective de publication pour le canaliser... ou le brider, selon le point de vue ! Et c'est d'ailleurs une source de divergence majeure dans la communauté des lambendili que de la façon de considérer la variation, qui apparaît aujourd'hui de façon manifeste comme un trait consubstantiel de son art.
En ce sens, ses langues ne sont certainement pas isolées du reste de l'œuvre. Mais on ne peut pas nier que l'accès à cette matière est ardu... de plus en plus au fur et à mesure que le corpus publié s'étoffe... et que c'est vraiment trop particulier pour parler à tous.
Je suis impatient de voir les impressions d'autres répondants sur ce sujet.

Il est bien possible que ma perception soit colorée par mon intérêt pour les langues, car dans ce domaine, l'effet de palimpseste jamais achevé est sans doute encore plus accentué. Sans doute parce que Tolkien n'avait pas là de vraie perspective de publication pour le canaliser... ou le brider, selon le point de vue ! Et c'est d'ailleurs une source de divergence majeure dans la communauté des lambendili que de la façon de considérer la variation, qui apparaît aujourd'hui de façon manifeste comme un trait consubstantiel de son art.
En ce sens, ses langues ne sont certainement pas isolées du reste de l'œuvre. Mais on ne peut pas nier que l'accès à cette matière est ardu... de plus en plus au fur et à mesure que le corpus publié s'étoffe... et que c'est vraiment trop particulier pour parler à tous.
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Le langage a à la fois renforcé l'imagination et a été libéré par elle. Qui saura dire si l'adjectif libre a créé des images belles et bizarres ou si l'adjectif a été libéré par de belles et étranges images de l'esprit ? - J. R. R. Tolkien, Un vice secret