02.06.2006, 22:38
Quand j'étais petit, en première, notre prof nous faisait analyser un poème et on n'arrivait pas à croire qu'on pensait à des trucs aussi compliqué quand on écrivait des vers.
Je dois avouer qu'on avait tort et que c'était le prof qui avait raison
Même si il y a une part d'inconscient dans ce genre de travail. Inconsciemment, en relisant son premier jet, on se rend compte "qu'il y a quelque chose qui cloche", et on essaye quelque chose d'autre; jusqu'à ce que l'on trouve que "ça fait mieux"; avec la pratique (et la lecture de beaucoup de poèmes) on arrive à comprendre quels sont les défauts qu'on retrouve souvent et qui sont facilement corrigeables (genre les e muets qui traînent, les prononciations douteuses, puis les répétitions anarchiques de "Et," ; ou encore les mots un peu plats (par exemple "doux" ou "beau" ou "être" qui ne sont guère originaux..); et on découvre aussi avec l'habitude des mots très pratique en poésie; pour cela, la lecture de beaucoup de poèmes (pour moi, ca a été les Fleurs du Mal) permet de se familiariser avec ces mots, même avec des bouts de phrases ou des formulations qui font bien.
Le plus dur finalement, c'est de faire quelque chose d'original, et de réussir à écrire des vers qui soient lisibles tout en étant personnels.
Je dois avouer qu'on avait tort et que c'était le prof qui avait raison

Le plus dur finalement, c'est de faire quelque chose d'original, et de réussir à écrire des vers qui soient lisibles tout en étant personnels.