13.02.2013, 07:51
(12.02.2013, 23:10)vincent a écrit : un bel article de Juliette Dor, dans une revue en ligne belge :
http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_11974...the-hobbit
(avec une erreur grossière sur l'aspect financier, malheureusement - est-ce qu'un éditeur qui vend bien un livre a besoin de le retraduire pour des raisons financières?)
Oui, l'article est bien fait et pose avec acuité la problématique de la traduction du conte. Les exemples choisis pour l'illustrer sont très pertinents*, aussi bien pour le choix du vocabulaire que pour les registres de langage des différents personnages, que la traduction de Ledoux avait une fâcheuse tendance à uniformiser.
En revanche, j'avoue que la question financière soulevée me paraît moi aussi hors de propos, d'autant plus que les éditions Bourgois avaient déjà acquis les droits de Bilbo il y a déjà longtemps.
* À l'exception de bog (chap. 3), pour lequel le choix de Ledoux est plus exact que celui de Daniel, je trouve : il s'agit bien d'une fondrière (ou d'un bourbier), ce qui n'est pas exactement la même chose qu'un marécage, mot qui traduit mieux fen ou marsh. Ça n'est d'ailleurs pas un hasard si Tolkien mentionne des marshes and bogs au chap. 10, que Daniel rend par : « Les marécages et les tourbières ». Cela dit, c'est bien la preuve de la qualité de la traduction de Daniel, s'il n'y a qu'un mot où le choix de Ledoux me paraît préférable parmi tous les exemples choisis.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland