04.02.2010, 09:23
(04.02.2010, 02:43)Meneldur a écrit :(23.04.2009, 12:05)Elendil a écrit : > Faramir -> joyau de la côte ? (q. fára « plage, côte », VT 46, p. 15)La thèse qui semble la plus répandue sur Internet (et pour cause, étant avancée par l'indéboulonnable Encyclopedia of Arda) fait dériver la première partie de Faramir de la racine PHAR- « atteindre, aller jusqu'au bout, suffire » ; d'où « joyau suffisant », qui pourrait faire allusion aux rapports de Faramir avec son père. J'ai croisé ailleurs des propositions de le lier à la racine SPAR- « chasser, poursuivre » ; d'où « joyau chasseur ». Mais je ne suis pas vraiment convaincu.
La première est intéressante, même si le nom résultant me paraît un peu bizarre. Mais il faut néanmoins noter que √PHAR- n'a pas de dérivés en fara-, et -mir n'est pas un suffixe connu pour s'attacher directement à la racine (les suffixes primaires ont tous des racines de type 1, cf. PE 18, p. 100).
Pour le deuxième, force m'est d'admettre la justesse du choix de la racine : fára « plage, côte » dérive également d'une autre racine SPAR-.
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(04.02.2010, 02:43)Meneldur a écrit : Même PE 17 ne propose rien d'intéressant (je ne pense pas qu'il y ait quelque chose à tirer de faran/farn- « chose ou plante qui pousse », p. 83). C'est rageant, quand même...
Tu as entièrement raison là-dessus, d'autant qu'il s'agit de sindarin, et que l'on sait que Faramir était un nom purement quenya (au contraire de Boromir).
Je m'aperçois sinon que j'avais manqué les deux ou trois derniers messages sur le fuseau. La dérivation que Didier fait d'Amlaith ma paraît très intéressante, et de loin la plus vraisemblable que l'on ait proposée jusqu'ici. Mais je crains en effet que tout cela ne reste que conjectures, à moins qu'une explication plus claire ne se trouve dans les manuscrits non publiés de Tolkien (mais depuis la parution du PE 17, j'en doute
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J'en profite pour remercier Roman de sa participation. Son français est tout excusé, bien entendu.
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La dérivation qu'il propose pour Celepharn paraît hautement vraisemblable (personnellement, j'aurais tendance à partir de √TELEP- plutôt que de √KYELEP-, mais ça revient au même).
Roman a écrit :Mais castar est un nom de Westron, il correspond à N. mirian. Et un quart d'un castar est un tharni (N. canath).
Si le castar est probablement un mot westron (ce n'est pas dit explicitement), il est néanmoins certain que kasta est un mot quenya (une variante de kanasta, dérivé de √SAT, cf. VT 48, p. 11 « Appendice B: Quenya fractions ».
Du coup, on en reste effectivement avec trois pistes distinctes pour Castamir (qui n'a décidément pas fini de diviser, celui-là
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J'ai un problème avec Margoliantë, du fait que sa phonologie ne s'accorde pas avec celle du quenya classique (et vu la date d'écriture du PE 14, je ne me fierais pas à ce qu'il y est dit sur les variantes dialectales pour interpréter un nom de la période de rédaction du SdA). Cela dit, vu que Tolkien a effectivement laissé en parallèle ce nom avec Berúthiel, il apparaît être une piste valide. Noter toutefois que les mots connus pour « chat », yaulë, meoi, muig, mio(g) ne ressemblent aucunement à #margo (même si une transformation radicale n'est pas nécessairement à exclure d'office, mais j'attendrais confirmation de l'existence d'un tel mot avant de me prononcer en sa faveur). Dernier point : -liantë ne saurait être apparenté à -iel (le noldorin pour « araignée » est thling), mais un jeu de mot sur la forme quenya de son nom n'est sans doute pas à exclure.
Et à vrai dire, c'est sans doute la seule piste vraisemblable : je n'ai effectivement pas trouvé trace d'une quelconque transformation e > u en sindarin (ou en noldorin, d'ailleurs), donc il est à craindre qu'il faille exclure bereth.
Roman a écrit :Ça donnerait *Maldor, comme Mordor, morgul, milbar, bardor etc. (PE17:164), liquide + MB, ND, NG.
C'est probable en effet. Tolkien précise bien qu'il n'y a pas de mutation devant -ndor. Du coup, peut-être faut-il simplement y voir une signification « haut doré, doré au-dessus », malt « or » + or « au-dessus » > malh-or > mallor (cf. PE 17, p. 50-51 ; Étym. √ORO-). Mais j'avoue que la dérivation malt + glaur me paraît plus vraisemblable.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
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