Citation :Ce qui pourrait donner "nín niben/pîn ernil" ou quelque chose comme ça.
Deux choses à prendre en compte:
- Les adjectifs épithètes et possessifs viennent généralement après le nom en sindarin. L'ordre des mots, c'est très important dans toute langue, faut-il le rappeler

- Il subissent la mutation douce qui modifie la consonne initiale (en l'occurrence ici, pîn > °bîn), car le sindarin comme le gallois ou le breton possède ce genre de petites subtilités

Pour prince, on a notamment le choix entre
- caun (prince, chef < celui qui est à la tête), dont le pluriel conin est attesté dans le Seigneur des Anneaux; le singulier (marqué comme reconstruit dans le dictionnaire) est attesté depuis dans Parma Eldalamberon n°17.
- ernil (prince), lui aussi attesté dans le Seigneur des Anneaux, probablement au sens de la charge (par rapport à aran "roi" dont c'est à l'évidence un dérivé)
... Donc quelque chose comme:
caun bîn nîn
ernil bîn nîn
caun niben nín
ernil niben nín
... Mais je ne suis pas sûr de tout de la porté sémantique de niben et pîn. Le premier fait sans doute référence à la taille, le second tendrait peut-être à évoquer un aspect "minuscule"... Il me semble qu'en français, "petit prince" tient davantage soit du jeune âge, soit d'une formule hypocoristique (affectueuse). En outre, ledit bambin ne sera pas toujours jeune ou petit *rire*... Donc je me demande si une formule plus neutre ne serait pas préférable...
Peut-être quelque chose comme "mon doux/ravissant prince" ?
Alors:
caun/ernil velui nín avec melui "doux, ravissant (>aimable)" (muté en °velui)
Ou alors, à oser le tout, une forme diminutive/affectueuse:
coneg nín, avec *coneg "petit prince" reconstruit comme diminutif possible de caun, sur le modèle d'autres exemples semblables... ex. hawn "frère", honeg "petit frère" (surnom donné au doigt majeur dans le vocabulaire enfantin). Cela nous oblige à tenter une reconstruction (toujours hasardeuse), mais du point de vue du sens, c'est peut-être la meilleure formule.
Tout ceci est à prendre, évidemment, avec les réserves d'usage: il n'est pas du tout certain que Tolkien eut formulé les choses ainsi, et nous disposons de trop peu d'information sur les langues elfiques pour réellement les "utiliser" de manière sûre et certaine. Je suis toujours embêté par les demandes de tatouage, vu que ce genre de chose une fois imprimée à même la chair est difficile à retirer - Il faut bien en être conscient par rapport à l'état de nos connaissances des langues inventées par Tolkien: ça se trouve, tout ceci est du "petit nègre". Imaginons que je ne connaisse pas véritablement l'anglais, mais que j'en aie seulement une vague connaissance au travers de dictionnaires obscurs. En calquant le français, je risquerais de proposer par exemple bêtement "my prince small", grammaticalement incorrect et bien loin de "my little prince"... Ce n'est pas très différent ici, et c'est donc toujours très délicat

Didier.