23.02.2006, 14:19
Petite réflexion à rebours:
Assertion (1): lhûn en sindarin, selon les processus phonologique que l'on retrouve dans d'autres mots du corpus, ne pourrait logiquement dériver que d'une racine *s'lôn ou *s'lûn s'il venait de l'eldarin commun.
Assertion (2): Tolkien nous dit qu'un mot khuzdul ne commence pas par deux consonnes. Un mot mot khuzdul dérivant d'une racine trilitère SLN est donc de la forme SVL(V)N.
Assertion (3): On suppose que l'adoption du mot khuzdul est relativement ancienne, et que l'idée de Tolkien soit qu'il ait ensuite subi les évolutions qu'on attendrait d'un tel mot en elfique.
Conclusion: Il découle que le mot souche khuzdul doit être soit *svlûn, soit *svlôn.
Sans autre donnée, on pourrait mettre n'importe quelle voyelle pour v... Mais c'est là uniquement qu'on a un fait nouveau: les deux seules vocalisations proposées sont sulûn ou salôn.
Pas **salûn, **solûn, **sulôn, **solôn, etc. C'est ça qui je crois est significatif ici.
Noter bien que le mot khuzdul n'existe peut-être pas. Tolkien nous dit simplement que sulûn ou salôn sont des formations possibles en khuzdul.
Si on donne quelque valeur à ce fait... Cela semble nous confirmer, à mon avis, que le khuzdul met en jeu une harmonie vocalique (= « les syllabes d'une même unité, comme le mot ou le syntagme, doivent toutes présenter à la suite des voyelles compatibles, c'est-à-dire appartenant à la même classe ... »)
... Hypothèse qui était déjà partiellement avancée, il est vrai, en supposant que le khuzdul, comme l'adûnaic, présenterait des alternances vocaliques pour marquer un état "construit" (ou quelque nom que l'on donne à cette flexion). Mais on a là un nouvel élément dans ce sens.
Bref, certainement pas un sg. et un pl. ici... Mais simplement deux mots possibles pour expliquer lhûn... avec une vocalisation qui ne me paraît pas anodine. Ce n'est peut-être pas grand chose, mais c'est une toute petite piste sur la phonologie du kh.
Nan?
Didier.
Assertion (1): lhûn en sindarin, selon les processus phonologique que l'on retrouve dans d'autres mots du corpus, ne pourrait logiquement dériver que d'une racine *s'lôn ou *s'lûn s'il venait de l'eldarin commun.
Assertion (2): Tolkien nous dit qu'un mot khuzdul ne commence pas par deux consonnes. Un mot mot khuzdul dérivant d'une racine trilitère SLN est donc de la forme SVL(V)N.
Assertion (3): On suppose que l'adoption du mot khuzdul est relativement ancienne, et que l'idée de Tolkien soit qu'il ait ensuite subi les évolutions qu'on attendrait d'un tel mot en elfique.
Conclusion: Il découle que le mot souche khuzdul doit être soit *svlûn, soit *svlôn.
Sans autre donnée, on pourrait mettre n'importe quelle voyelle pour v... Mais c'est là uniquement qu'on a un fait nouveau: les deux seules vocalisations proposées sont sulûn ou salôn.
Pas **salûn, **solûn, **sulôn, **solôn, etc. C'est ça qui je crois est significatif ici.
Noter bien que le mot khuzdul n'existe peut-être pas. Tolkien nous dit simplement que sulûn ou salôn sont des formations possibles en khuzdul.
Si on donne quelque valeur à ce fait... Cela semble nous confirmer, à mon avis, que le khuzdul met en jeu une harmonie vocalique (= « les syllabes d'une même unité, comme le mot ou le syntagme, doivent toutes présenter à la suite des voyelles compatibles, c'est-à-dire appartenant à la même classe ... »)
... Hypothèse qui était déjà partiellement avancée, il est vrai, en supposant que le khuzdul, comme l'adûnaic, présenterait des alternances vocaliques pour marquer un état "construit" (ou quelque nom que l'on donne à cette flexion). Mais on a là un nouvel élément dans ce sens.
Bref, certainement pas un sg. et un pl. ici... Mais simplement deux mots possibles pour expliquer lhûn... avec une vocalisation qui ne me paraît pas anodine. Ce n'est peut-être pas grand chose, mais c'est une toute petite piste sur la phonologie du kh.
Nan?
Didier.