P. 432, la v.f. n'a pas révisé un gros problème de définition militaire :
Car la v.o. emploie des termes différents :
Il faut se souvenir qu'une compagnie (angl. company) est la plus petite unité indépendante d'une armée moderne (soit quelque chose comme 100 à 200 soldats actuellement) et que ce terme est hérité des temps médiévaux. Je ne crois pas que Tolkien définisse clairement ce qu'il entend ici par company, mais je suis persuadé qu'il l'entend comme synonyme d'éored, soit théoriquement 120 Cavaliers (notons qu'un peu plus loin, le terme parle de "la première éored", ce qui tend à renforcer l'idée que les deux termes sont synonymes pour Tolkien). Les forces de Théodred comprennent donc 120 x (8 + 1 + 3) = 1440 Cavaliers environ. Une belle armée déjà, le genre qu'on peut s'attendre à trouver sous l'autorité du Deuxième Maréchal dans un temps troublé, mais alors que la guerre n'a pas encore officiellement éclaté.
Le problème est que la v.f. traduit deux des trois occurrences par "régiment" (angl. regiment), et cela fait référence à une unité d'une taille nettement plus importante, généralement comprise entre 600 et 1000 soldats dans la cavalerie. Même en gardant une estimation basse, Théodred se retrouverait là à la tête d'une armée d'au moins 600 x (8 + 3) + 120 = 6720 Cavaliers, soit plus que ce que Théoden parviendra à réunir à l'issue du Rassemblement pour venir en aide au Gondor.
Il est clair que si Théodred avait disposé d'une pareille force, jamais il n'aurait été vaincu par Saruman (ou s'il l'avait été, jamais Théoden n'aurait survécu à l'assaut de Saruman, compte tenu des forces bien inférieures dont il disposait pour la bataille de La Ferté-au-Cor). Il va sans dire que Tolkien devait être parfaitement conscient des dimensions des forces en présence dans son roman et des termes adéquats pour les décrire, compte tenu de sa formation militaire durant la Première Guerre mondiale.
Citation :Et laissant trois régiments de Cavaliers [...] il franchit lui-même les Gués avec le gros de sa cavalerie : huit régiments et une compagnie d'archers...
Car la v.o. emploie des termes différents :
J.R.R. Tolkien a écrit :Leaving three companies of Riders [...] he himself passed over with the main strength of his cavalry: eight companies and a company of archers...
Il faut se souvenir qu'une compagnie (angl. company) est la plus petite unité indépendante d'une armée moderne (soit quelque chose comme 100 à 200 soldats actuellement) et que ce terme est hérité des temps médiévaux. Je ne crois pas que Tolkien définisse clairement ce qu'il entend ici par company, mais je suis persuadé qu'il l'entend comme synonyme d'éored, soit théoriquement 120 Cavaliers (notons qu'un peu plus loin, le terme parle de "la première éored", ce qui tend à renforcer l'idée que les deux termes sont synonymes pour Tolkien). Les forces de Théodred comprennent donc 120 x (8 + 1 + 3) = 1440 Cavaliers environ. Une belle armée déjà, le genre qu'on peut s'attendre à trouver sous l'autorité du Deuxième Maréchal dans un temps troublé, mais alors que la guerre n'a pas encore officiellement éclaté.
Le problème est que la v.f. traduit deux des trois occurrences par "régiment" (angl. regiment), et cela fait référence à une unité d'une taille nettement plus importante, généralement comprise entre 600 et 1000 soldats dans la cavalerie. Même en gardant une estimation basse, Théodred se retrouverait là à la tête d'une armée d'au moins 600 x (8 + 3) + 120 = 6720 Cavaliers, soit plus que ce que Théoden parviendra à réunir à l'issue du Rassemblement pour venir en aide au Gondor.
Il est clair que si Théodred avait disposé d'une pareille force, jamais il n'aurait été vaincu par Saruman (ou s'il l'avait été, jamais Théoden n'aurait survécu à l'assaut de Saruman, compte tenu des forces bien inférieures dont il disposait pour la bataille de La Ferté-au-Cor). Il va sans dire que Tolkien devait être parfaitement conscient des dimensions des forces en présence dans son roman et des termes adéquats pour les décrire, compte tenu de sa formation militaire durant la Première Guerre mondiale.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland

