31.01.2022, 12:05
Pour moi, la question soulevée par Hiswelokë concernant les lettres muettes du français ne se pose pas vraiment : si c'est un mode orthographique, il est logique de les représenter (éventuellement par des tengwar spécifiques), si c'est un mode phonémique, on ne les écrira pas.
(Au passage, je précise qu'il m'arrive aussi bien de dire [syspε] que [syspεkt] selon les occasions, conformément à la prononciation fluctuante de ce mot.)
Concernant la ponctuation, je préfère signaler que Tolkien a explicitement traité cela dans ses descriptions des "alphabets pré-fëanoriens" (souvent utilisés pour transcrire de l'anglais contemporain, ce qui est intéressant pour nous, vu que les ponctuations française et anglaise sont très proches). Voir notamment dans le PE 18 les documents PF17 (9 signes décrits, en considérant que les diverses formes de guillemets peuvent avoir des usages différents plutôt qu'être de simples alternatives les unes des autres) et PF24 (idem). Même si une bonne partie de ces signes diffère de ce que Tolkien a plus tard employé pour les tengwar, cela montre, je pense, qu'en la matière, Tolkien s'inspirait plutôt de ce qui existait à l'époque antérieure à l'imprimerie plutôt qu'à la richesse de l'inventaire moderne des signes de ponctuation.
Pour ce qui est de l'usage tolkienien des tengwar, je rajoute juste le renvoi vers l'article de Måns Björkman auquel Hiswelokë faisait allusion, en signalant que les derniers textes linguistiques publiés (postérieurs à mai 2009) ont rajouté à cela une poignée de signes supplémentaires (dont de nouvelles formes de guillemets et de parenthèses, si je ne m'abuse).
Cela m'amène incidemment à une interrogation : je me demande à partir de quand l'usage des signes de ponctuation a commencé à se normaliser. Je veux bien admettre que l'usage du point comme pause dans le discours est probablement attesté depuis l'Antiquité, mais les autres ?
(Au passage, je précise qu'il m'arrive aussi bien de dire [syspε] que [syspεkt] selon les occasions, conformément à la prononciation fluctuante de ce mot.)
Concernant la ponctuation, je préfère signaler que Tolkien a explicitement traité cela dans ses descriptions des "alphabets pré-fëanoriens" (souvent utilisés pour transcrire de l'anglais contemporain, ce qui est intéressant pour nous, vu que les ponctuations française et anglaise sont très proches). Voir notamment dans le PE 18 les documents PF17 (9 signes décrits, en considérant que les diverses formes de guillemets peuvent avoir des usages différents plutôt qu'être de simples alternatives les unes des autres) et PF24 (idem). Même si une bonne partie de ces signes diffère de ce que Tolkien a plus tard employé pour les tengwar, cela montre, je pense, qu'en la matière, Tolkien s'inspirait plutôt de ce qui existait à l'époque antérieure à l'imprimerie plutôt qu'à la richesse de l'inventaire moderne des signes de ponctuation.
Pour ce qui est de l'usage tolkienien des tengwar, je rajoute juste le renvoi vers l'article de Måns Björkman auquel Hiswelokë faisait allusion, en signalant que les derniers textes linguistiques publiés (postérieurs à mai 2009) ont rajouté à cela une poignée de signes supplémentaires (dont de nouvelles formes de guillemets et de parenthèses, si je ne m'abuse).
Cela m'amène incidemment à une interrogation : je me demande à partir de quand l'usage des signes de ponctuation a commencé à se normaliser. Je veux bien admettre que l'usage du point comme pause dans le discours est probablement attesté depuis l'Antiquité, mais les autres ?
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland