27.01.2019, 22:02
Pour ma part, visite aujourd'hui.
L'abbaye du Thoronet est bien dans un endroit particulièrement retiré, mais vaut le détour. Ce monastère cistercien était plutôt pauvre, ce qui lui a permit d'être peu transformé au cours des siècles. Il reste pour l'essentiel dans un style roman austère et hiératique ; seule la salle capitulaire s'orne de quelques sculptures sur les chapiteaux et d'une voûte en ogives. Une partie des bâtiments utilitaires est tombée en ruine (hôtellerie, réfectoire), mais le cloître et l'église sont en parfait état.
L'église, plus dépouillée encore que le reste, dispose d'une acoustique remarquable. Les quatre tapisseries sont exposées dans la nef. Bien qu'elles ne disposent pas d'un éclairage spécifique, le clair soleil d'hiver qui tombe des hautes fenêtres et coule à flot depuis la porte principale suffit largement à mettre en valeur leurs teintes vives et variées.
On a peine à croire aux dimensions des originaux quand on observe la taille des tapisseries et leur niveau de détail. Les réalisations semblent parfaitement fidèles aux illustrations de Tolkien, jusqu'au monogramme de celui-ci. La taille monumentale de ces œuvres les fait basculer dans un registre bien différent de leurs modèles. Si les aquarelles de Tolkien, par leurs fines nuances de couleur, semblent s'inscrire dans le mouvement Arts and Crafts, ces tapisseries n'auraient pas déparé dans quelque salle d'apparat de la Renaissance. L'église abbatiale forme ainsi un écrin splendide pour ces œuvres, et l'on s'imagine facilement transporté dans la grande salle du château de Dol Amroth, peu avant que l'équipage de chasse d'Imrahil ne fasse entendre ses cors.
Pour tous ceux qui ont manqué cette exposition, je ne peux que recommander un détour par Aubusson à l'occasion des prochaines tombées de métier.
NB : j'ai des photos, mais il faut que je les télécharge. Vu que je n'ai pas fait de zoom sur les tapisseries comme Druss, les seules susceptibles d'être intéressantes sont celles qui concernent le reste de l'abbaye. Du coup, je m'interroge sur leur intérêt ici.
L'abbaye du Thoronet est bien dans un endroit particulièrement retiré, mais vaut le détour. Ce monastère cistercien était plutôt pauvre, ce qui lui a permit d'être peu transformé au cours des siècles. Il reste pour l'essentiel dans un style roman austère et hiératique ; seule la salle capitulaire s'orne de quelques sculptures sur les chapiteaux et d'une voûte en ogives. Une partie des bâtiments utilitaires est tombée en ruine (hôtellerie, réfectoire), mais le cloître et l'église sont en parfait état.
L'église, plus dépouillée encore que le reste, dispose d'une acoustique remarquable. Les quatre tapisseries sont exposées dans la nef. Bien qu'elles ne disposent pas d'un éclairage spécifique, le clair soleil d'hiver qui tombe des hautes fenêtres et coule à flot depuis la porte principale suffit largement à mettre en valeur leurs teintes vives et variées.
On a peine à croire aux dimensions des originaux quand on observe la taille des tapisseries et leur niveau de détail. Les réalisations semblent parfaitement fidèles aux illustrations de Tolkien, jusqu'au monogramme de celui-ci. La taille monumentale de ces œuvres les fait basculer dans un registre bien différent de leurs modèles. Si les aquarelles de Tolkien, par leurs fines nuances de couleur, semblent s'inscrire dans le mouvement Arts and Crafts, ces tapisseries n'auraient pas déparé dans quelque salle d'apparat de la Renaissance. L'église abbatiale forme ainsi un écrin splendide pour ces œuvres, et l'on s'imagine facilement transporté dans la grande salle du château de Dol Amroth, peu avant que l'équipage de chasse d'Imrahil ne fasse entendre ses cors.
Pour tous ceux qui ont manqué cette exposition, je ne peux que recommander un détour par Aubusson à l'occasion des prochaines tombées de métier.
NB : j'ai des photos, mais il faut que je les télécharge. Vu que je n'ai pas fait de zoom sur les tapisseries comme Druss, les seules susceptibles d'être intéressantes sont celles qui concernent le reste de l'abbaye. Du coup, je m'interroge sur leur intérêt ici.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland