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Un sondage tout simple pour aujourd'hui qui m'a été inspiré par les propos de Loye Othelorn en réponse à la question : Quel est votre chapitre favori du Seigneur des Anneaux ?
La question pré-suppose bien sûr que chaque livre correspond à une unité thématique plus ou moins identifiable et a un peu plus de sens que la question : "Que préférez-vous de ce livre : le début, le développement ou la fin ?". Le Seigneur des Anneaux est en effet suffisamment ample pour offrir une tonalité et une perspective uniques à chacun de ses six volets : c'est du moins l'hypothèse à laquelle je souscris pour vous proposer le présent sondage !
L'avantage, c'est qu'avec 7 options seulement, il sera plus commode de voter.
Toute discussion est, comme toujours, éminemment bienvenue !
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Dans la lignée de mon chapitre préféré : le livre II ! Le Conseil d'Elrond, Fendeval, Moria, la chute de Gandalf, Lórien... Ce sont les moments qui m'ont le plus fait rêver
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Ils sont tous sympas, mais j'ai un faible pour Minas Tirith
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Pour moi c'est sans conteste le livre V qui, lors de mes deux lectures du livre, a su me scotcher du début à la fin (une fois j'ai même raté ma station de métro par sa faute). Tout s'enchaîne à un rythme parfait, sans précipitation aucune et sans temps mort non plus, et on se laisse transporter à travers toute une palette d'émotions fortes et puissantes à mesure que s'alignent les scènes mémorables. Pour moi il s'agit d'un très très très grand morceau de la littérature épique -et qui sait en même temps la dépasser en lui offrant une perspective qui ne considère pas la bataille pour elle-même, mais pour ce dont elle est l'enjeu.
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Je réponds à ce sondage en donnant ma préférence à l'époque (reculée !) de ma première lecture. C'est le chapitre 4 du livre V qui m'avait le plus marqué à l'époque, surtout sa splendide conclusion, que je ne peux relire sans émotion aujourd'hui encore :
J.R.R. Tolkien a écrit :Gandalf ne bougea pas. Et, au même moment, loin derrière dans quelque cour de la Cité, un coq chanta. Son chant était clair et aigu, insoucieux de toute sorcellerie et de toute guerre, saluant seulement le matin qui dans le ciel, bien au-dessus des ombres de la mort, venait avec l'aurore.
Et comme en réponse s'éleva dans le lointain une autre note. Des cors, des cors, des cors. L'écho se répercuta faiblement sur les flancs sombres du Mindolluin. De grands cors du Nord, sonnant furieusement. Le Rohan arrivait enfin.
Ma réponse actuelle serait sans doute plus nuancée, car les différents chapitres s'enchaînent de manière remarquable et tous possèdent leurs richesses propres. Sans doute faudrait-il que je relise le SdA de manière continue, ce que je n'ai pas fait depuis bientôt... vingt ans.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
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Alors là on est dans un choix complexe !
J'ai finalement voté pour le Livre IV, prévoyant qu'il sera sous-côté. Il y a pourtant plusieurs arguments pour défendre cette partie à laquelle il manque les morceaux qui plaisent chez les autres. C'est vrai qu'on n'a pas de grandes batailles, pas de forêt elfique mirifique, pas de rythme effréné. C'est justement cette lenteur qui donne son poids à cette partie. La guerre devient quelque chose de concret à travers les yeux des Hobbits quand on abandonne un moment le style épique (Sam qui regarde un Haradrim mort). Les Elfes laissent place à la sagesse de Faramir, conscient de la fadeur de son royaume, mais aussi de son passé glorieux. Les beautés de la nature auxquelles on a été habitués sont substituées par des chaînes de montagnes désertique, des marais avec leurs morts, la plaine corrompue de Minas Ithil. On voit tout ce que risque la Terre du Milieu si Sauron gagne la guerre. Les beautés fragiles de l'Ithilien nous émeuvent par leur simplicité mais aussi par le danger qui les menace manière immédiate.
C'est aussi le chapitre de moments de réflexion intenses, sur le sens des armes et le rapport juste aux étrangers et au passé avec Faramir (ce personnage... on pourrait parler pendant des pages de son rapport à l'Anneau). Ou bien l'expérience des héros d'histoire dans les escaliers de Cirith Ungol.
La peur règne habilement, avec les marais, l'armée du Roi Sorcier en marche, l'Antre d'Arachné. Combien émouvante, la traversée de ce tunnel par les deux Hobbits qui se tiennent la main, armés d'une fiole de lumière ! Et le désespoir de Sam à la léthargie de Frodo !
J'aurais pu aussi parler du Lire VI, qui m'arrache des larmes, avec la traversée finale du Mordor, l'euchatastrophe joyeuse de la destruction de l'Anneau suivie de fêtes et de chants, de retrouvailles et de départs. Bref, je suis sensible à ces instants de "pause" qui nous permettent de faire redescendre la pression après l'intensité épique formidable des livres III et V !