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Nous republions la traduction autorisée de David Giraudeau de
cette note sur la lettre de J.R.R. Tolkien à Dick Plotz qui présente une déclinaison des noms quenya, note qui fut très longtemps le seul exemple de déclinaison nominale disponible. Cette note a été faite par l'équipe des Vinyar Tengwar et publiée en 1989 dans ce fanzine.
Cette traduction est republiée sur Tolkiendil, après avoir longtemps été hébergée sur le site de Lomelindë.
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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Hello,
Le tableau présenté dans cet article présente un certain nombre de disparité
avec celui-ci, qui prétend pourtant avoir la même source, et je n'arrive pas à me l'expliquer…
Comment faut-il comprendre ça ?
Merci
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Sur le contenu des déclinaisons de cirya et lassë, je ne vois pas de différence notable. Sur le mode de présentation, je confirme que la traduction de Tolkiendil correspond à la reproduction de l'original qui figure dans le VT 6, p. 13–14. Les tableaux de WP sont différemment présentés et donnent par écrit les désinences sous-entendues par Tolkien.
En revanche, les déclinaisons d'ondo, cas et nér ne figurent pas dans cette lettre, mais sont tirées du PE 16 (comme l'indique une note de WP) et correspondent donc à une phase d'élaboration du qenya dont la grammaire nominale est complètement incompatible avec celle de la Lettre à Plotz. Il est donc pour le moins étrange de les avoir mis côte-à-côte sans autre précision...
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
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Je te remercie pour tes vérifications.
En fait, j'aurais sans doute dû le préciser depuis le début, les points qui me questionnent sont :
- L'accent sur "Ciryō" au génitif singulier ;
- La question de lignes correspondant à l'ablatif et au datif : WP marque ciryan comme datif ; l'encyclopédie comme allatif. Et inversement.
Mais je ferai confiance en priorité à l'article de Tolkiendil, au vu de tes confirmations
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Concernant la ligne de ciryan, la Lettre à Plotz l'indique effectivement comme allatif. Mais Tolkien donne ciryan comme datif dans d'autres textes linguistiques. L'explication tient au fait que le datif quenya n'est rien d'autre qu'un allatif court : c'est la même relation qu'entre le locatif et le locatif court (cas qui n'avait pas de titre dans la Lettre à Plotz).
Concernant le génitif, Ciryō porte bien un macron indiquant qu'il s'agit d'une voyelle longue. Toutefois, la lettre indique que toutes les voyelles longues du « Book Quenya » (comprendre parmaquesta, mais ce nom n'était pas connu à l'époque) sont devenues brèves en « Spoken Quenya » (comprendre en tarquesta et en quenya de dialecte vanyarin ou ñoldorin). Et de fait, les exemples connus, par exemple dans la Complainte de Galadriel, donnent bien un génitif en -o, comme dans Vardo tellumar « (les) dômes de Varda ».
Néanmoins, le tableau de WP induit le lecteur en erreur, car si l'on opte pour un génitif en -o, l'accusatif singulier devrait être en -a, l'accusatif pluriel en -ar, etc. sans quoi on mélange deux étapes linguistiques successives (sur le plan interne).
Rollant est proz e Oliver est sage.
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03.06.2018, 17:43
(Modification du message : 03.06.2018, 17:44 par Dwayn.)
Je te remercie de tes éclaircissements, c'est bien plus limpide comme ça