08.08.2010, 09:08
En excluant les Appendices, on peut affirmer qu’une quinzaine de langues différentes sont attestées dans le Seigneur des Anneaux. Cependant, la majorité d’entre elles n’est présente qu’à travers quelques mots ou noms propres. Deux langues elfiques principales apparaissent dans le roman : le sindarin (la langue dans laquelle chantent les Elfes de Gildor Inglorion et dans laquelle Glorfindel salue Aragorn) et le quenya (celle de la salutation de Frodo à Gildor, que l’on retrouve aussi dans la complainte de Galadriel). La langue sylvaine apparaît aussi dans quelques noms propres, comme Galadrim ou Galadon. En revanche, Tolkien note qu’aucun mot avarin ne figure dans le SdA (cf. PE 17, p. 51, 53). Le valarin n’est évidemment pas présent, mais plusieurs mots elfiques figurant dans le SdA en descendent, en particulier le nom du cordial d’Imladris, le miruvor.
On connaît quelques mots isolés dans diverses langues humaines (le nom de Ghân-buri-Ghân pour le drughu, le surnom Forgoil pour le dunlendais, le mot mûmak pour le suderon, ainsi que les noms Variag et Khand pour les langues orientales). Pour les langues humaines d’origine hadorienne, la situation est plus complexe : la majeure partie du temps, elles sont représentées par une langue du monde primaire. Ainsi, l’anglais (ou le français, dans notre traduction) est-il sensé représenter le westron, dans la convention imaginaire qui fait de Tolkien le traducteur et non l’auteur du SdA. De même, le vieil anglais remplace la langue des Rohirrim et les mots hobbitiques qui en sont dérivés, tandis que le vieux norrois se substitue à la langue de Dale. Les vraies formes de ces noms, lorsqu’elles sont attestées, ne se trouvent que dans l’Appendice F : par exemple, le nom authentique de Gollum dans sa langue maternelle n’était pas Sméagol (c’est du vieil anglais) mais Trahald. La seule exception notable à cette série de substitutions semble être celle du Prince Imrahil, puisque dans l’App. E ce nom est indiqué être númenórien — c’est-à-dire adûnaïque.
Enfin, le khuzdul apparaît brièvement dans le cri de guerre de Gimli et l’inscription sur la tombe de Bálin, tandis que Sylvebarbe semble prononcer quelques paroles en entique. Chose curieuse quand on sait que ces langues furent à peine esquissées par Tolkien, les quelques phrases de parler noir et d’orquien apparaissant dans le SdA en font deux des langues les mieux attestées du livre après le quenya et le sindarin !
On connaît quelques mots isolés dans diverses langues humaines (le nom de Ghân-buri-Ghân pour le drughu, le surnom Forgoil pour le dunlendais, le mot mûmak pour le suderon, ainsi que les noms Variag et Khand pour les langues orientales). Pour les langues humaines d’origine hadorienne, la situation est plus complexe : la majeure partie du temps, elles sont représentées par une langue du monde primaire. Ainsi, l’anglais (ou le français, dans notre traduction) est-il sensé représenter le westron, dans la convention imaginaire qui fait de Tolkien le traducteur et non l’auteur du SdA. De même, le vieil anglais remplace la langue des Rohirrim et les mots hobbitiques qui en sont dérivés, tandis que le vieux norrois se substitue à la langue de Dale. Les vraies formes de ces noms, lorsqu’elles sont attestées, ne se trouvent que dans l’Appendice F : par exemple, le nom authentique de Gollum dans sa langue maternelle n’était pas Sméagol (c’est du vieil anglais) mais Trahald. La seule exception notable à cette série de substitutions semble être celle du Prince Imrahil, puisque dans l’App. E ce nom est indiqué être númenórien — c’est-à-dire adûnaïque.
Enfin, le khuzdul apparaît brièvement dans le cri de guerre de Gimli et l’inscription sur la tombe de Bálin, tandis que Sylvebarbe semble prononcer quelques paroles en entique. Chose curieuse quand on sait que ces langues furent à peine esquissées par Tolkien, les quelques phrases de parler noir et d’orquien apparaissant dans le SdA en font deux des langues les mieux attestées du livre après le quenya et le sindarin !
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland