19.07.2013, 21:07
Je note au passage, car c'est ici le meilleur lieu pour la mentionner, une excellente formulation de la méthode qu'il me semble être indispensable d'appliquer en étudiant les langues inventées par Tolkien. Si j'ai pu être amené à écrire des critiques parfois vives à l'encontre de certains commentateurs de Tolkien, c'est essentiellement parce qu'ils ne se conformaient pas à ces axiomes : l'essentiel est d'observer les faits attestés et d'en tirer des lignes directrices susceptibles de les expliquer, plutôt que de leur appliquer le carcan d'une théorie immuable préétablie.
Cela suppose bien sûr que toutes les conséquences générales qui découlent de l'étude des langues elfiques se doivent d'être confrontées, encore et encore, aux données apportées par les nouvelles publications et au progrès de ces études dans leur ensemble. Ces principes sont évidemment valables pour l'ensemble des études tolkieniennes et même, pour toute activité intellectuelle que ce soit :
Cela suppose bien sûr que toutes les conséquences générales qui découlent de l'étude des langues elfiques se doivent d'être confrontées, encore et encore, aux données apportées par les nouvelles publications et au progrès de ces études dans leur ensemble. Ces principes sont évidemment valables pour l'ensemble des études tolkieniennes et même, pour toute activité intellectuelle que ce soit :
Georges Dumézil a écrit :Utiliser toute la matière qui s'offre, quelles que soient les disciplines spéciales qui se la partagent provisoirement et sans y faire soi-même d'arbitraires découpages ; regarder longuement le donné, avec ses évidences, qui sont souvent moins que des évidences, et ses mirages, qui sont parfois mieux que des mirages ; se défier des jugements traditionnels mais, tout autant, des opinions singulières et des nouveautés à la mode ; éviter de se lier par un langage technique prématuré ; ne considérer ni la hardiesse ni la prudence comme « la » vertu par excellence mais jouer de l'une et de l'autre, vérifiant sans cesse la légitimité de chaque démarche et l'harmonie de l'ensemble ; ce « pentalogue » contient tout l'essentielMythes et dieux des Indo-européens, Quatrième partie
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland