27.11.2004, 16:21
Ar-Pharazön : je n'ai pas dit que les musulmans ne faisaient pas de choix... Mais leur choix participe de la volonté de Dieu. D'un point de vue chrétien, plus précisément catholique, Dieu donne les moyens du choix, le choix est connu à l'avance mais pas décidé, comme l'a très bien dit eru iluvatar.
D'après le "Catéchisme de l'Eglise Catholique", la création a sa bonté et sa perfection propres, mais n'est pas sortie achevée des mains du Créateur.Elle est créée dans un état de cheminement (in statu viae) vers une perfectionultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l'a destinée.
On retrouve tout à fait l'Ainulindalë :
A eru iluvatar : quelles connaissances ! merci pour ces précieuses informations. Oyez oyez, amis tolkiendili, nous avons ici une lumière. Je souhaite cependant réagir sur certains points précis et apporter d'autres éléments.
Tout d'abord, je remarque que rien n'infirme le peu que j'ai dit sur Inch Allah, ainsi d'ailleurs sur la différence fondamentale sur ce point entre catholicisme et islam : quand j'ai dit "écrit", cela voulait dire "écrit par Dieu", et donccela participait de la volonté de Dieu.
Par contre, ils sont conditionnés par leur environnement et marqués par la mort.
Mais c'est une prédestination dans la liberté puisque nos choix nous restent : liberté de refuser le dessein de Dieu.
Quant à la fatalité, on la prend souvent au sens des tragédies grecques, du fatum latin, et on la mélange avec le "Destin".
Le christianisme a remplacé cette notion par celle de Providence : parfois, Dieu intrevient pour aider l'homme, qui garde toujours la possibilité de refuser cette aide.
On retrouve cette providence chez Tolkien : ainsi quand Elrond dit qu'il était prévu que tous se retrouvent pour le Conseil, je prends cela comme une aide d'Eru pour qu'ils aient la possibilité de s'en sortir, tout en laissant leurs actions et leurs choix avoir le dernier mot.
Lambendil a écrit :Mais en même temps, et je crois que c'est ce que dit Aglarond, le principe de l'Inch' Allah (qui se traduit, je crois, par "si Dieu le veut") repose dans la volonté finale de Dieu (quoi que fasse l'homme, c'est Dieu qui décidera finalement ; ce qui peut parfois donner l'impression que l'homme se décharge de sa responsabilité morale sur Dieu), alors que la conception catholique insiste plutôt sur le libre-arbitre de l'homme (Dieu donne le choix de faire le bien ou le mal avec la menace des flammes de l'Enfer si l'homme s'engage sur la voie du mal même si ce choix, bon ou mauvais, finira toujours par s'inscrire dans le dessein divin, selon la vision exprimée par Tolkien dans l'Ainulindalë), ce qui est, à mon sens, une différence fondamentale.J'adhère tout à fait à ce qu'a dit Lambendil. Pour moi l'Estel est le seul point "inch allesque" chez Tolkien.
D'après le "Catéchisme de l'Eglise Catholique", la création a sa bonté et sa perfection propres, mais n'est pas sortie achevée des mains du Créateur.Elle est créée dans un état de cheminement (in statu viae) vers une perfectionultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l'a destinée.
On retrouve tout à fait l'Ainulindalë :
Citation :Ce passage précise bien : "ces thèmes que j'ai chantés, je vous les montrerai pour que vous puissiez voire ce que vous avez fait". Les Ainur (ainsi que tous les Enfants d'Ilúvatar) sont bien les instruments de Dieu.On retrouve également la deuxième Musique des Ainur et des Enfants d'Ilúvatar, où Arda atteindra sa perfection et où le dessein d'Eru sera dévoilé.
A eru iluvatar : quelles connaissances ! merci pour ces précieuses informations. Oyez oyez, amis tolkiendili, nous avons ici une lumière. Je souhaite cependant réagir sur certains points précis et apporter d'autres éléments.
Tout d'abord, je remarque que rien n'infirme le peu que j'ai dit sur Inch Allah, ainsi d'ailleurs sur la différence fondamentale sur ce point entre catholicisme et islam : quand j'ai dit "écrit", cela voulait dire "écrit par Dieu", et donccela participait de la volonté de Dieu.
eru iluvatar a écrit :, connaissant leur état initial et les lois qui les régissent. il peut prévoir toutes les fluctuations infimes et quasi-aléatoiresOn retrouve ici le déterminisme de la physique classique et l'"aléatoirité" de la physique quantique.
eru iluvatar a écrit :il est vrai que Dieu ne se contente pas toujours de préscience, pour beaucoup de choses il a aussi voulu et décidé qu'elles se passent ainsi et pas autrement, parcequ'il le veut. exception est faite pour les choix des êtres humains, notamment les choix à portée morale, en terme de bien et de mal, qu'il laisse à notre libre arbitre, qu'il ne fait que présavoir sans l'avoir décidé.Dieu a évidemment voulu la création du monde. C'est le dessein de Dieu ; ainsi l'histoire humaine n'est pas impulsée par un destin aveugle. La création est donc polarisée, prédestinée (j'utilise sciemment ce terme) vers le but divin : le salut dans le Christ et le salut de tous les hommes, car Dieu veut faire participer à sa gloire. De même, les hommes sont prédestinés à être à l'image de Dieu.
Par contre, ils sont conditionnés par leur environnement et marqués par la mort.
Mais c'est une prédestination dans la liberté puisque nos choix nous restent : liberté de refuser le dessein de Dieu.
eru iluvatar a écrit :tout ce qui se passe de dépendant de la volonté humaine est seulement su à l'avance par Dieu, mais pas décidé, car il nous a laissé la liberté de choisir nos actes.Ainsi de la crucifixion de Jésus : annoncée dans les Ecritures, c'est-à-dire sue par Dieu qui l'a dit aux prophètes ; cependant ceux qui l'ont crucifié n'ont pas dit "crucifions-le pour nous plier aux Ecritures", ils ont fait ce choix librement (à tort ou à raison est une autre question).
Quant à la fatalité, on la prend souvent au sens des tragédies grecques, du fatum latin, et on la mélange avec le "Destin".
Le christianisme a remplacé cette notion par celle de Providence : parfois, Dieu intrevient pour aider l'homme, qui garde toujours la possibilité de refuser cette aide.
On retrouve cette providence chez Tolkien : ainsi quand Elrond dit qu'il était prévu que tous se retrouvent pour le Conseil, je prends cela comme une aide d'Eru pour qu'ils aient la possibilité de s'en sortir, tout en laissant leurs actions et leurs choix avoir le dernier mot.