27.11.2004, 13:29
Je ne pense pas que l'islam et la religion chrétienne diffèrent dans la conception d'un Dieu omnipotent et omniscient (bien que je ne sois pas du tout versé dans l'islam), cf. le passage cité par Ar Pharazôn, qui, à mon sens, n'illustre pas vraiment le concept d'Inch Allah. Ce passage précise bien : "ces thèmes que j'ai chantés, je vous les montrerai pour que vous puissiez voire ce que vous avez fait". Les Ainur (ainsi que tous les Enfants d'Ilúvatar) sont bien les instruments de Dieu.
Mais la différence principale, dans la mythologie de Tolkien, c'est que les Eldar et les Humains n'ont pas le même libre-arbitre. Les Eldar sont liés à Arda et doivent endurer leur destin jusqu'à la fin d'Arda (dont les Valar leur ont parlé mais dont ils ignorent ce qu'il y aura "après", cf. l'Athrabeth Finrod ah Andreth, un des textes majeurs en ce qui concerne le destin des Elfes et des Hommes et la notion de libre arbitre). D'où un certain "fatalisme" chez les Elfes, même s'ils gardent l'estel. Les Hommes, au contraire, ont une vie courte et craignent ce qu'il y a au-delà (ce que même les Elfes ignorent, puisque Mandos ne leur a pas dit où allaient les âmes des Humains après leur mort), mais ils ont une plus forte emprise sur Arda, car il ne sont pas liés au monde comme le sont les Elfes. Leur destin est donc plus imprévisible en quelque sorte, et ils sont plus soumis à leur libre-arbitre. De même, ils sont plus aptes à "faillir" que ne le sont les Eldar, même si à la finale ils peuvent "créer des merveilles qu'ils n'auraient pas imaginé".
Ainsi, je crois que ce qui se rapproche le plus de l'Inch' Allah musulman, c'est la notion d'Estel, l'espoir dans la bienveillance de Dieu et dans ce que le Créateur a prévu pour "après" (la mort pour les Humains, ou la fin d'Arda pour les Elfes).
Mais en même temps, et je crois que c'est ce que dit Aglarond, le principe de l'Inch' Allah (qui se traduit, je crois, par "si Dieu le veut") repose dans la volonté finale de Dieu (quoi que fasse l'homme, c'est Dieu qui décidera finalement ; ce qui peut parfois donner l'impression que l'homme se décharge de sa responsabilité morale sur Dieu), alors que la conception catholique insiste plutôt sur le libre-arbitre de l'homme (Dieu donne le choix de faire le bien ou le mal avec la menace des flammes de l'Enfer si l'homme s'engage sur la voie du mal même si ce choix, bon ou mauvais, finira toujours par s'inscrire dans le dessein divin, selon la vision exprimée par Tolkien dans l'Ainulindalë), ce qui est, à mon sens, une différence fondamentale.
Mais la différence principale, dans la mythologie de Tolkien, c'est que les Eldar et les Humains n'ont pas le même libre-arbitre. Les Eldar sont liés à Arda et doivent endurer leur destin jusqu'à la fin d'Arda (dont les Valar leur ont parlé mais dont ils ignorent ce qu'il y aura "après", cf. l'Athrabeth Finrod ah Andreth, un des textes majeurs en ce qui concerne le destin des Elfes et des Hommes et la notion de libre arbitre). D'où un certain "fatalisme" chez les Elfes, même s'ils gardent l'estel. Les Hommes, au contraire, ont une vie courte et craignent ce qu'il y a au-delà (ce que même les Elfes ignorent, puisque Mandos ne leur a pas dit où allaient les âmes des Humains après leur mort), mais ils ont une plus forte emprise sur Arda, car il ne sont pas liés au monde comme le sont les Elfes. Leur destin est donc plus imprévisible en quelque sorte, et ils sont plus soumis à leur libre-arbitre. De même, ils sont plus aptes à "faillir" que ne le sont les Eldar, même si à la finale ils peuvent "créer des merveilles qu'ils n'auraient pas imaginé".
Ainsi, je crois que ce qui se rapproche le plus de l'Inch' Allah musulman, c'est la notion d'Estel, l'espoir dans la bienveillance de Dieu et dans ce que le Créateur a prévu pour "après" (la mort pour les Humains, ou la fin d'Arda pour les Elfes).
Mais en même temps, et je crois que c'est ce que dit Aglarond, le principe de l'Inch' Allah (qui se traduit, je crois, par "si Dieu le veut") repose dans la volonté finale de Dieu (quoi que fasse l'homme, c'est Dieu qui décidera finalement ; ce qui peut parfois donner l'impression que l'homme se décharge de sa responsabilité morale sur Dieu), alors que la conception catholique insiste plutôt sur le libre-arbitre de l'homme (Dieu donne le choix de faire le bien ou le mal avec la menace des flammes de l'Enfer si l'homme s'engage sur la voie du mal même si ce choix, bon ou mauvais, finira toujours par s'inscrire dans le dessein divin, selon la vision exprimée par Tolkien dans l'Ainulindalë), ce qui est, à mon sens, une différence fondamentale.