22.05.2025, 08:18
(21.05.2025, 22:35)Dwayn a écrit : Très amusant ! Et de fait, dans l'ensemble, il y a une certaine facilité liée à la proximité de Tolkien avec ces textes latins... et en même temps quelques défis !
C'est exactement ça. Merci pour tes remarques, en tout cas.
(21.05.2025, 22:35)Dwayn a écrit : [Gloria, Agnus] "Qui tollis" n'a pas juste le sens d'enlever, mais aussi de porter, assumer, prendre sur soi... Mais je crois que la justification de ton néologisme (Cormacolindo) suffit pour montrer que c'est au moins la bonne racine qui est utilisée. Mais peut-être sans préposition ?
Oui, tollo peut aussi signifier "soulever, élever", mais également "détruire, annuler", etc. Il me semble que le sens est ici assez clair, comme en témoignent les traductions modernes (pas seulement le français) et que cela requiert la particule.
(21.05.2025, 22:35)Dwayn a écrit : Sabaot semble de très loin le meilleur parti pris !
En fait, je suis allé un peu trop vite sur la phonologie. Je vais devoir corriger en Savaot.
(21.05.2025, 22:35)Dwayn a écrit : Pourquoi laisser le (a) optionnel dans "Domine Deus, Rex caelestis" ? Cela dépend de la manière dont tu découpes la phrase, mais il ne me semble pas qu'il y ait d'impératif avec ce vocatif.
Justement, ce n'est pas un á impératif, mais un a vocatif.
(21.05.2025, 22:35)Dwayn a écrit : Je réfléchissais un peu à ce qui t'attend pour le Credo... "Consubstantialem" sera amusant, car il n'y a guère de mot, à ce que je vois, qui s'apparente à la substance. Erma et hrón sont plutôt là pour parler de la matière, pas de la forme... Par contre, pour "Lumen de lumine", je crois que linquë est assez en phase avec la métaphore patristique à l'origine de ce passage. D'autant que linquë signifie aussi la rosée, autre image utilisée pour parler de la génération du Fils par le Père... Comme quoi !
Consubstantialem : clairement un des points difficiles. J'ai préféré éviter un néologisme, vu qu'une telle construction aurait été hasardeuse. Je me suis plutôt inspiré de l'ancienne traduction française : imya nassë vë Atar "la même nature que (le) Père", qui me semble acceptable et peu susceptible d'être erronée. Par contre, linquë est intéressant. Pour l'heure, j'étais sur cálë cálello, mais ton idée mérite que j'y réfléchisse plus avant.
(21.05.2025, 22:35)Dwayn a écrit : Ce qui serait plus amusant, et sans doute bien plus complexe, ce serait de traduire une collecte, en gardant quelque chose de semblable dans le style ! Typiquement, celle de Pâques ; je dis ça...
Pas fou, aucun risque que je me lance un jour dans la traduction du Propre. Par contre, les textes du Requiem, je ne dis pas... Et traduire teste David cum Sibylla, ce serait amusant aussi.

Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland