Il n'est toutefois pas impossible que Tolkien ne connaisse pas ce texte très commenté par les romanistes depuis sa découverte au XIXe siècle - et notamment parce que l'unique manuscrit de cette parodie de chanson de geste a disparu, sans doute volé par l'un des disciples de E. Koschwitz, l'éditeur du texte -, surtout dans sa version norroise, le Af Jórsalaferð, qui est la branche VII de la Karlamagnús saga, oeuvre très connue des spécialistes de la littérature scandinave médiévale.
Cependant, la variante scandinave (norrois non normalisé) diffère du texte roman :
Nous ne sommes plus desur un pin (v. 780), mais en dessous. Cela fait partie de l'un des nombreux remaniements de ce texte dans la Karlamagnús saga. J'ai beaucoup étudié les variantes entre les deux versions, mais si cela peut intéresser quelqu'un, voici deux références bibliographiques (notamment la seconde) intéressantes (et en français) pour qui veut approfondir la question :
Paul Aebischer, Les Versions norroises du « Voyage de Charlemagne en Orient ». Leurs sources, Paris, Société d’Édition « Les Belles Lettres » (Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège – Fascicule CXL), 1956, 185 p.
Álfrún Gunnlaugsdóttir, « Jórsalaferð – Le Voyage de Charlemagne en Orient », dans Studia in honorem prof. M. de Riquer, III, Barcelone, Quaderns Crema, 1988, pp. 561-600.
Cependant, la variante scandinave (norrois non normalisé) diffère du texte roman :
Citation :Sia hin mikla áá rann ur stad sinum yfir akr laund ok eng ok fyllde oll hus enn borgar menn toku at. at hyggia ok vnndrazt. Hugon keisare vard suo hræddr at hann flyde unndan upp j enn hæsta turn at forda sier. Karlamagnus kongur var utan borgar áá uelle nauckurum unndir tre einu ok xij. jafningiar med honum ok þeirra lid ok heyrdu til rædu Hugons keisara at hann ottadizt miug uatn þat ok ætlade sier bana ok sinu lide.
Citation :Traduction : Cette rivière puissante quitta son cours et envahit les champs et les prés et remplit toutes les maisons. Les habitants de la ville furent pris d'inquiétude et d'étonnement. L'empereur Hugon eut si peur qu'il se réfugia dans une tour très haute pour se mettre à l'abri. Le roi Karlamagnús se trouvait en dehors de la ville dans une plaine sous un arbre, en compagnie des douze pairs et de leur troupe, et ils entendirent les propos de l'empereur Hugon disant qu'il craignait beaucoup cette eau et qu'il attendait la mort pour lui et ses gens.
Nous ne sommes plus desur un pin (v. 780), mais en dessous. Cela fait partie de l'un des nombreux remaniements de ce texte dans la Karlamagnús saga. J'ai beaucoup étudié les variantes entre les deux versions, mais si cela peut intéresser quelqu'un, voici deux références bibliographiques (notamment la seconde) intéressantes (et en français) pour qui veut approfondir la question :
Paul Aebischer, Les Versions norroises du « Voyage de Charlemagne en Orient ». Leurs sources, Paris, Société d’Édition « Les Belles Lettres » (Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège – Fascicule CXL), 1956, 185 p.
Álfrún Gunnlaugsdóttir, « Jórsalaferð – Le Voyage de Charlemagne en Orient », dans Studia in honorem prof. M. de Riquer, III, Barcelone, Quaderns Crema, 1988, pp. 561-600.
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