23.11.2016, 08:08
(22.11.2016, 14:04)Druss a écrit : Si tu m'as lu, j'ai aussi parlé que je ne cherchais pas du roman courtois. Hors, de ce que j'en ai lu, les Lais de Marie de France sont dans ce cadre.
Non, les Lais ne ressortent pas à la catégorie du roman courtois telle qu'elle est habituellement définie. À noter que cela ne correspond en aucun cas à la définition donnée par la page française de Wikipédia, qui classe de façon aberrante le Roman de Thèbes ou le Perceval parmi les romans courtois. Le Tristan y figure aussi, mais cela me semble être un abus, car le ressort narratif n'est ni l'idéal courtois, ni la fin' amor, mais bien la passion — charnelle — induite par le filtre d'amour. Il se distingue en cela de ce grand prédécesseur des romans courtois qu'est le Chevalier à la charrette et plus encore de ses continuateurs, comme Amadis de Gaule ou Tirant le Blanc.
Cela dit, les Lais mettent fréquemment en scène les relations entre les deux sexes, mais pas nécessairement pour des histoires d'amour (on a aussi la tromperie, la sorcellerie, etc.) À ce titre, ils se rapprochent effectivement plus du Tristan ou d'Yvain (mais avec un vernis chrétien plus mince encore) que de Beowulf. Vu la précision que tu as donnée, il est effectivement possible que les Lais ne correspondent pas à ce que tu cherches.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland