15.09.2013, 15:17
(15.09.2013, 08:32)Elendil a écrit : Tolkien connaissait suffisamment les règles de grammaire pour inventer des mots fonctionnant différemment de ses langues elfiques ou apparentées à l'adûnaïque, sans avoir à élaborer une grammaire complète.Pas faux. Mais si les langues parlées en Harad ont pu subir l'influence des Numénoriens et des Gondoriens ce n'est pas le cas des langues Orientales. Au mieux elles ont pu subir l'influence de l'avarin (y-at-il une seule langue avarine d'ailleurs ou plusieurs ?) et du kuzdhul qu'il a assez peu développées.
(15.09.2013, 08:32)Elendil a écrit : Justement non : il n'y a pas de pluriel en -il dans les langues elfiques les mieux connues (eldarin commun, quenya, sindarin, telerin, etc.) Il est possible qu'il y en ait un dans une langue avarine que Tolkien aurait développée, mais c'est tout. En quenya, on a différents pluriels en -i, -r, -li, mais rien d'identique. En sindarin, il y a quelques pluriels par suffixation : -ath, -hoth, etc., mais la plupart des pluriels se forme généralement par flexion vocalique : adan : edain, orod : eryd ou ered, etc. Absolument rien à voir avec le cas qui nous intéresse.D'accord, je n'étais pas sûr de moi pour le coup, pardonne mon erreur.
(15.09.2013, 08:32)Elendil a écrit : Ou alors c'est notre imagination qui travaille toute seule et invente des liens là où il n'y en a pas. Je me garderais bien de trancher en l'absence d'indications de Tolkien.Je comprends ta prudence, les parallèles me semblent assez gros pour dire que c'est probable mais c'est une opinion personnelle et je ne connais pas assez la logique de Tolkien pour avoir aucune forme de certitude.
(15.09.2013, 08:32)Elendil a écrit : Non, cela ne fonctionne pas : Saruman est une vraie forme dialectale du vieil anglais searuman, Smaug est une forme verbale norroise authentique, etc. En revanche, ni Khand, ni mûmak ne sont des mots appartenant à une langue primaire et Tolkien précise même explicitement que mûmak, mûmakil est un mot suderon, donc pas une traduction ; cf. PE 17, p. 88, 100. On peut comparer avec les noms « nains » (en réalité norrois) Durin, Gimli, Balin, etc. pour lesquels Tolkien ne donne pas d'explication dans ce texte.Est-ce toi ou Druss qui avait fait un parallèle entre les traductions de ces noms et les personnalités des Nains auxquels ils se rapportent dans Bilbo (sans que ça soit systématique).
(15.09.2013, 08:32)Elendil a écrit : On peut éventuellement avoir un doute pour Variag, puisque varyag est une forme russe signifiant « varègue », mais je me garderais d'en tirer trop de conséquences : Tolkien n'aimait guère que l'on aille chercher dans le monde primaire des significations aux termes inventés dans le cadre de sa subcréation. Au final, je pense qu'il est très peu probable que ces mots soient supposés être des traductions.D'accord, ça rejoint ce que tu disais sur le pluriel inconnu.
Disons que, par rapport à ce que je disais, Tolkien jouait à différent niveau avec son lecteur (des noms des Nains aux runes de la première page) et ce goût ne lui est pas totalement passé par la suite (les portes de la Moria) mais s'est complexifié. A ce niveau je me garderais bien d'être affirmatif mais je me contentais d'extrapolation.
Quel serait l'intérêt du mot "variag" si on ignore ce qu'il désigne, si c'est un mot isolé d'une langue inconnue et si il ne doit rien évoquer ?