30.01.2013, 23:02
(30.01.2013, 16:46)Gaffophone a écrit : En effet cela transparait et surtout est décuplé en lisant les sujets et les articles sur Tolkiendil ou ailleurs : où est le rêve, où se pose-t-on encore des questions à part sur la fiabilité de telle ou telle fait, la véracité de tel ou tel point de grammaire Sindarine ou que sais-je encore. Pour résumer de manière un peu lapidaire, pardonnez-moi, j’ai l’impression d’être dans un monde de chercheurs au CNRS et non plus dans celui des amoureux de Tolkien et ses créations.
Je dois avouer que tu résumes mieux que moi-même mon propre ressenti. Je note d'ailleurs que ce que tu décris est valable pour tous les auteurs dont l'oeuvre est passée à la moulinette par des légions d'internautes tous plus érudits les uns que les autres. J'ai par exemple essayé de m'intéresser aux fora lovecraftiens et je me suis très vite aperçu que si je n'avais pas lu le second brouillon de la lettre du 14 janvier 1917 après-midi, je ne pouvais rien comprendre aux récits du bonhomme. C'est tout à fait déroutant.
Cependant, quand je lis des choses comme Promenades au Pays des Hobbits de JRR?Turlin (que je viens tout juste de recevoir), je retrouve à la fois des choses connues et un peu de ce je ne sais quoi poétique, nostalgique, qui m'avait au départ tant séduit dans les ouvrages du Professeur. Cette promenade, c'est un peu comme une bouffée d'air frais qui permet d'oublier toute cette industrie de l'analyse. C'en est presque réconfortant...
Tout ça pour dire que si je dois faire un choix entre la bouillie logorrhéique du net et ces bon vieux romans... Eh bien, c'est tout vu.
"Come Frodo, there! Where be you a-going? Old Tom Bombadil's not as blind as that yet. Take off your golden ring! Your hand's more fair without it."