14.12.2006, 21:07
Bonjour chers artistes Tolkiendili !
Primo, je voulais m'excuser (je sais c'est pas français mais j'aiiiiime ) du peu de temps que j'acorde à votre fabuleux forum et site. Je suis débordé de travail et ai que trop peu de temps à accorder à Tolkien.
Je ne publie plus beaucoup ces temps-ci de petites oeuvres versifiées personnelles car mes sujets s'éloignent parfois beaucoup de Tolkien. Toutefois, j'aurais désiré vous montrer celui-ci. Il n'a aucun lien apparent avec Tolkien, mais son élaboration et l'inspiration qu'il m'a fallu pour écrire m'est venu tout droit de Tolkien et de ses livres. Si le sujet vous paraît quand même à côté de la plaque. Aucun problème pour qu'il soit verrouillé, voire supprimé.
Bonne lecture
Elros Tar-Minyatur
-----
Au cœur d’une tempête de magma et de glace,
Demeure un vieil ermite, sénile et desséché,
Et dans cette tourmente qui jamais ne se lasse,
Il médite immobile, juché sur un rocher.
Sur ce roc boursouflé, tel un seul point d’attache,
Qui lutte vaillamment face au courroux du vent,
Le vieillard fatigué, absorbé dans sa tâche,
Voit à peine la pierre dériver lentement.
Au cœur de ces ténèbres il imagine un astre,
Qui faiblement éclaire son cœur rempli de fiel,
Et son vain désespoir, et sa vie de désastre,
S’éclaircissent alors, changeant son fiel en miel.
Il se voit autrefois sur un trône en cristal,
Sur une haute montagne, près du Plafond-du-Monde,
Mais un jour fait son siège une chute brutale,
Et son trône à présent est caressé des ondes.
Derrière un voile obscur, ce grand prince déchu,
S’imagine un beau monde qu’il a vu dans ses rêves.
Chaque jour sur ce roc depuis qu’il s’y est chu,
Il ajoute une touche sans que l’œuvre s’achève.
Dans ce monde utopique où souvent il se perd,
Il rit amèrement, couché sur un talus.
Il se dit tristement qu’il est bien solitaire,
Et ses larmes salées s’éparpillent dans l’humus.
Et d’un geste précis, le prince délaissé,
Joue de son noir pinceau, et façonne un bonhomme,
Et ce quidam joyeux, nullement angoissé,
Chantonne sous un arbre en cueillant une pomme.
Cet arbre aux milles fruits, sous les yeux du vieux prince,
Est alors dépouillé de ses pommes goûteuses.
En effet, l’inconnu avec sa voix qui grince,
Est soudain entouré d’une foule nombreuse !
Le prince émerveillé les rejoint gaiement,
Et toute la journée festoie avec la troupe.
Et le soir sur son roc, bien las de son tourment,
Il regrette son songe avec le joyeux groupe.
Le vieillard endormi, affalé sur son île,
S’attarde encore plus au royaume des rêves,
Préférant l’utopie à son terrible exil,
Dans sa bulle songeuse, qu’aucun malheur ne crève.
Un jour lors d’une fête, il rencontre un homme ivre,
Qui lui souffle à l’oreille une idée prodigieuse,
Et le prince inspiré s’en va chercher du cuivre,
Et des clous et des plumes et des huiles précieuses.
Au cœur d’une tempête de magma et de glace,
Un prince est accoutré de deux ailes dorées,
Et quittant la tourmente, qui jamais ne se lasse,
Il s’envole enfin, libre ! vers des lieux retirés.
Primo, je voulais m'excuser (je sais c'est pas français mais j'aiiiiime ) du peu de temps que j'acorde à votre fabuleux forum et site. Je suis débordé de travail et ai que trop peu de temps à accorder à Tolkien.
Je ne publie plus beaucoup ces temps-ci de petites oeuvres versifiées personnelles car mes sujets s'éloignent parfois beaucoup de Tolkien. Toutefois, j'aurais désiré vous montrer celui-ci. Il n'a aucun lien apparent avec Tolkien, mais son élaboration et l'inspiration qu'il m'a fallu pour écrire m'est venu tout droit de Tolkien et de ses livres. Si le sujet vous paraît quand même à côté de la plaque. Aucun problème pour qu'il soit verrouillé, voire supprimé.
Bonne lecture
Elros Tar-Minyatur
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Au cœur d’une tempête de magma et de glace,
Demeure un vieil ermite, sénile et desséché,
Et dans cette tourmente qui jamais ne se lasse,
Il médite immobile, juché sur un rocher.
Sur ce roc boursouflé, tel un seul point d’attache,
Qui lutte vaillamment face au courroux du vent,
Le vieillard fatigué, absorbé dans sa tâche,
Voit à peine la pierre dériver lentement.
Au cœur de ces ténèbres il imagine un astre,
Qui faiblement éclaire son cœur rempli de fiel,
Et son vain désespoir, et sa vie de désastre,
S’éclaircissent alors, changeant son fiel en miel.
Il se voit autrefois sur un trône en cristal,
Sur une haute montagne, près du Plafond-du-Monde,
Mais un jour fait son siège une chute brutale,
Et son trône à présent est caressé des ondes.
Derrière un voile obscur, ce grand prince déchu,
S’imagine un beau monde qu’il a vu dans ses rêves.
Chaque jour sur ce roc depuis qu’il s’y est chu,
Il ajoute une touche sans que l’œuvre s’achève.
Dans ce monde utopique où souvent il se perd,
Il rit amèrement, couché sur un talus.
Il se dit tristement qu’il est bien solitaire,
Et ses larmes salées s’éparpillent dans l’humus.
Et d’un geste précis, le prince délaissé,
Joue de son noir pinceau, et façonne un bonhomme,
Et ce quidam joyeux, nullement angoissé,
Chantonne sous un arbre en cueillant une pomme.
Cet arbre aux milles fruits, sous les yeux du vieux prince,
Est alors dépouillé de ses pommes goûteuses.
En effet, l’inconnu avec sa voix qui grince,
Est soudain entouré d’une foule nombreuse !
Le prince émerveillé les rejoint gaiement,
Et toute la journée festoie avec la troupe.
Et le soir sur son roc, bien las de son tourment,
Il regrette son songe avec le joyeux groupe.
Le vieillard endormi, affalé sur son île,
S’attarde encore plus au royaume des rêves,
Préférant l’utopie à son terrible exil,
Dans sa bulle songeuse, qu’aucun malheur ne crève.
Un jour lors d’une fête, il rencontre un homme ivre,
Qui lui souffle à l’oreille une idée prodigieuse,
Et le prince inspiré s’en va chercher du cuivre,
Et des clous et des plumes et des huiles précieuses.
Au cœur d’une tempête de magma et de glace,
Un prince est accoutré de deux ailes dorées,
Et quittant la tourmente, qui jamais ne se lasse,
Il s’envole enfin, libre ! vers des lieux retirés.