Bonjour amis Tolkiendili,
A la demande d'Elendil je démarre une présentation du jeu "Le Seigneur des Anneaux - Le jeu de bataille" aujourd'hui renommé "Le Hobbit - Le jeu de bataille". Elle est essentiellement basée sur celle d'Otto Von Grungen sur le Warfo (que l'on trouve ici : http://www.warhammer-forum.com/index.php...pic=186201 ) mais que j'ai beaucoup modifié pour tenter de l'adapter à Tolkiendil (c'est à dire à un public supposé "non-joueur" et intéressé avant tout par l'univers de Tolkien).
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX / LE HOBBIT - LE JEU DE BATAILLE
Sorti fin 2001, le jeu de batailles du Seigneur des Anneaux (SdA) a connu quatre éditions avant d'être rebaptisé Le Hobbit. Le système n'a cessé d'évoluer depuis ses débuts grâce à l'ajout au fil des éditions de nouvelles règles (cavalerie, monstres, siège, magie....) et de nouvelles troupes. Le succès des films étant ce que l'on sait, Games Workshop s'est sérieusement investi dans ce filon ce qui explique un rythme de parution élevé dans les premiers temps et des figurines se voulant fidèles aux films d'abord, puis ensuite aux livres.
Le SdA/Le Hobbit s'est rapidement imposé comme un jeu de figurines disposant d'une identité marquée et nous allons désormais aborder les différents aspects de ce jeu.
1) L'univers
Games Workshop détient une licence lui autorisant l'utilisation des films de New Line ainsi que des livres de Tolkien que sont le Seigneur des Anneaux et le Hobbit.
Par conséquent la trame du jeu reste limitée au Troisième Âge et à la fin du Deuxième Âge, les événements les plus fournis étant la Guerre de l'Anneau et l'Ultime Alliance (et bientôt les événements contemporains de l'aventure de Bilbo). Ainsi, très vite, entre la parution du second et du troisième opus de la trilogie de Peter Jackson, sort un "supplément" du nom de "L'Ombre et la Flamme" décrivant l'expédition de Balin dans la Moria (et ajoutant aussi des règles permettant de jouer les grands oubliés du film que sont Glorfindel, Bombadil et les Êtres des Galgals). De nombreux autres suivront détaillant des événements absents des films ou creusant dans le détail pour présenter des personnages laissés de cotés : Le Siège du Gondor, Les Champs du Pellenor, Le Nettoyage de la Comté, Une Ombre à l'Est, La Chute du Nécromancien, Khazad-dûm et La Ruine d'Arnor.
Plus tard GW abandonnera la division par thème et par événements pour opter pour une présentation plus classique par régions (Harad, Mordor, Gondor, etc.) Pour arriver à la présentation actuelle par "grands-ensembles" (Gens Libres, Hommes de l'Ouest, Royaumes Déchus, Mordor et Monts Brumeux) qui se contente d'aligner les règles.
Games Workshop ne se privera pas non plus d'ajouter ses propres créations à l'univers de Tolkien. Si les premiers ajouts furent discrets et crédibles (les Gardes Khazad : des Nains d'élites portant les terribles masques de guerre que l'on évoque) l'on dériva assez vite vers des ajouts de plus en plus nombreux et de moins en moins cohérent avec l'univers (des "Habitants des Ténèbres", sorte de Balrogs mineurs, ou Gulhavar, un Maia maléfique et vampirique d'une grande puissance qui aurait participé à la destruction de l'Arnor).
2) Figurines
Le jeu est à l'échelle 25mm. Les figurines sont donc plus petites que celles de nombreux autres systèmes de jeu, tels Warhammer (28mm) ou Warhammer 40.000 (30mm). Elles sont munies de bases circulaires de 25mm de diamètre.
Le design est bien entendu une copie conforme du film pour tout ce qui s'y rattache. Pour ce qui est des designs créés par GW (comme les Nains dont le seul représentants à l'écran était Gimli à l'époque) on a eu d'excellentes figurines et des moins bonnes.
La qualité de la gamme tient pour beaucoup aux frères Alan et Michael Perry qui ont été enchantés de pouvoir travailler sur des figurines avec une inspiration historique marquée et des proportions plus réalistes que ce à quoi ils étaient habitués (depuis ils ont ouverts leur propre boîte de figurines historiques). On peut le voir avec leurs guerriers Nains "anté-Hobbits" qui, contrairement au dernier film, respectent Tolkien à la lettre (cottes de mailles, boucliers ronds, bottes de Nains, etc. : http://www.games-workshop.com/gws/catalo...od1500396a ), Gildor, l'un des seuls Elfes qu'ils aient sculptés dans la gamme, est sans doute l'un des plus réussis.
Dans le jeu, chaque figurine agit indépendamment, pas de contraintes régimentaires ou d'escouades, chacun et joué indépendamment, combat indépendamment, et peut réussir ses propres exploits. Cela donne une souplesse certaine à la ligne de bataille, et permet de l'adapter facilement aux décors, ou aux manœuvres de l'adversaire.
Les héros sont une part importante du jeu. Chaque héros guide un petit nombre de soldats (jusqu'à 12), et chaque petit groupe de soldats doit être mené par un héros. Ceux-ci sont capables de faire des actions héroïques et de motiver leurs troupes dans les moments où les simples guerriers ont tendance à fuir. Il existe de grands héros, tels Aragorn ou le Roi Sorcier, des mages comme Gandalf ou Saruman, ou de simples capitaines qu'ils soient de Minas Tirith ou des royaumes Nains, que vous pourrez sélectionner en fonction de votre stratégie, et du budget dont vous disposerez pour sélectionner vos forces.
3) Système de jeu
Le SdA / Le Hobbit est un wargame, ce qui signifie que sont but est de recréer des affrontements, c'est donc uniquement cette composante qui est prise en compte.
C'est au niveau du système de jeu que Le Hobbit se démarque totalement des autres jeux GW dans plusieurs domaines :
- le déroulement d'un tour.
- les caractéristiques des unités.
- la scénarisation des parties.
- l'utilisation des décors.
- les capacités spéciales des héros.
C'est un jeu qui peut passer de simples Escarmouches entres deux armées vers des combats entres monstres et héros jusqu'aux batailles épiques (et longues !) qui prennent plusieurs jours de jeu (pour les joueurs les plus... patients). (Nota : le système de jeu de la Guerre de l'Anneau est conçu pour des batailles de grandes échelles dans l'univers du Hobbit et plus particulièrement du Seigneur des Anneaux, et permet de résoudre rapidement des conflits opposants de grandes armées de chaque côté.)
L'un des grands principes du jeu est l'Initiative. Elle est déterminée à chaque début de tour et revêt une importance capitale car lors d'un tour, les joueurs effectuent leurs actions l'un après l'autre (le joueur qui a l'Initiative effectue tous ses mouvements, puis le second joueur en fait de même.)
Ceci fait que l'on n'attend jamais une heure que son adversaire ait fini de jouer et rend les batailles plus "réalistes", plus rapides (le nombre de figurines est en général d'une quarantaine par joueur pour une bataille à 500 Pts). Et c'est là qu'apparaît toute la finesse (hum...) et la subtilité du jeu : les héros ont parfois la possibilité d'agir (et de faire agir leurs alliés) en faisant fi de l'Initiative afin, par exemple, de lancer une charge décisive.
Les combats sont palpitants mais le système simple et rapide offre quand même des possibilités : encerclement, chute de cheval, règles d'armes spéciales, etc...
Autre point intéressant, les caractéristiques des unités, les unités sont décrites par de nouveaux traits (parfois proches) et les héros disposent d'un pool de points de Puissance, Volonté et Destin qui les distinguent du commun des mortels (certains ne sont pas vraiment des héros mais des guerriers plus expérimentés et disposent aussi de caractéristiques supplémentaires, comme les Dunedains). Les combattants s'affrontent simultanément, et le plus doué (ou chanceux) prend l'avantage sur l'autre pour essayer de le blesser malgré son éventuelle armure, il ne s'agit pas de "je te regarde me frapper, tu me regarde te frapper, je te ..." comme on retrouve dans beaucoup d'autres jeux, mais bien de combats où les deux frappent et esquivent en même temps, pour une résolution plus réaliste (mais plus longue).
Les armes et l'équipement des troupes comptent également car lanciers et piquiers permettent alors de former des lignes de bataille sur lesquelles viendront se briser les hordes ennemies tandis que votre cavalerie chargera sous le feu des arcs adverses. Vous retrouverez aussi les différents monstres de l’œuvre (Araignées, Troll des Cavernes, ...) allant jusqu'aux figurines à la taille démesurée comme les féroces Mûmakil ou les terribles "Ombres Ailées" des Nazgûls.
Enfin, le jeu permet d'aligner des Armes de Siège (Balistes, Catapultes, Trébuchets, ...) afin de revivre les plus belles batailles du Seigneur des Anneaux dans toute leur meurtrière splendeur.
Le jeu du Hobbit a été élaboré pour jouer dans le cadre de scénarios qui relatent les évènements des films ou d'autres batailles moins connues et représentent de véritables défis tactiques pour les généraux avec différentes situations parfois stressantes (notamment les parties de siège ou de contre la montre où il faut tenir le plus longtemps possible).
Soulignons aussi le fait que la liberté laissée à chaque figurine permet de simuler correctement les sièges et en fait des parties passionnantes à jouer ou à regarder. Cette même liberté permet aussi de tirer parti du décor et d'utiliser barricades, couverts, forêts et autres à son avantage.
Enfin pour clore ce bref tour d'horizon, parlons un peu des personnages. Dans le jeu, vous retrouverez tous les protagonistes de la trilogie cinématographique mais également d'autres issus des livres de Tolkien. Cela va des fragiles Hobbit aux sombres Nazgûl. Que ce soit du côté du mal ou du bien les joueurs ont accès à une vaste galerie de personnalités qui ont marqué (plus ou moins) l'Histoire du Seigneur des Anneaux : Eorl, Gil-galad, Ugluk, Floi et Arathorn.
A noter que la magie existe et retranscrit bien ses effets insidieux et subtils sur les esprits plutôt que de balancer de gros effets pyrotechniques. La magie fait partie intégrante de notre jeu avec des sorts aussi fourbes qu'utiles pouvant réduire un héros au rang de spectateur, celui-ci ne pouvant rien faire durant plusieurs tours du à une Paralysie. Magie et règles spéciales viennent donc pimenter les tours de jeu et forcent les joueurs à élaborer une autre stratégie que le simple et basique bourrinisme.
En définitive, le Hobbit/le SdA est un jeu relativement facile d'accès mais avec des atouts indéniables qui le rendent à la fois intéressant pour les plus novices et pour les généraux baroudeurs qui adorent la tactique. L'aspect cinématographique du jeu rend les parties nerveuses et pleines de moments forts comme les défenses héroïques à 1 contre 10 ou les duels entre héros. Les fans de Tolkien (ou des films) s'y retrouveront, les autres découvriront un jeu différent plein de bonnes idées qui est vraiment à essayer.
A la demande d'Elendil je démarre une présentation du jeu "Le Seigneur des Anneaux - Le jeu de bataille" aujourd'hui renommé "Le Hobbit - Le jeu de bataille". Elle est essentiellement basée sur celle d'Otto Von Grungen sur le Warfo (que l'on trouve ici : http://www.warhammer-forum.com/index.php...pic=186201 ) mais que j'ai beaucoup modifié pour tenter de l'adapter à Tolkiendil (c'est à dire à un public supposé "non-joueur" et intéressé avant tout par l'univers de Tolkien).
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX / LE HOBBIT - LE JEU DE BATAILLE
Sorti fin 2001, le jeu de batailles du Seigneur des Anneaux (SdA) a connu quatre éditions avant d'être rebaptisé Le Hobbit. Le système n'a cessé d'évoluer depuis ses débuts grâce à l'ajout au fil des éditions de nouvelles règles (cavalerie, monstres, siège, magie....) et de nouvelles troupes. Le succès des films étant ce que l'on sait, Games Workshop s'est sérieusement investi dans ce filon ce qui explique un rythme de parution élevé dans les premiers temps et des figurines se voulant fidèles aux films d'abord, puis ensuite aux livres.
Le SdA/Le Hobbit s'est rapidement imposé comme un jeu de figurines disposant d'une identité marquée et nous allons désormais aborder les différents aspects de ce jeu.
1) L'univers
Games Workshop détient une licence lui autorisant l'utilisation des films de New Line ainsi que des livres de Tolkien que sont le Seigneur des Anneaux et le Hobbit.
Par conséquent la trame du jeu reste limitée au Troisième Âge et à la fin du Deuxième Âge, les événements les plus fournis étant la Guerre de l'Anneau et l'Ultime Alliance (et bientôt les événements contemporains de l'aventure de Bilbo). Ainsi, très vite, entre la parution du second et du troisième opus de la trilogie de Peter Jackson, sort un "supplément" du nom de "L'Ombre et la Flamme" décrivant l'expédition de Balin dans la Moria (et ajoutant aussi des règles permettant de jouer les grands oubliés du film que sont Glorfindel, Bombadil et les Êtres des Galgals). De nombreux autres suivront détaillant des événements absents des films ou creusant dans le détail pour présenter des personnages laissés de cotés : Le Siège du Gondor, Les Champs du Pellenor, Le Nettoyage de la Comté, Une Ombre à l'Est, La Chute du Nécromancien, Khazad-dûm et La Ruine d'Arnor.
Plus tard GW abandonnera la division par thème et par événements pour opter pour une présentation plus classique par régions (Harad, Mordor, Gondor, etc.) Pour arriver à la présentation actuelle par "grands-ensembles" (Gens Libres, Hommes de l'Ouest, Royaumes Déchus, Mordor et Monts Brumeux) qui se contente d'aligner les règles.
Games Workshop ne se privera pas non plus d'ajouter ses propres créations à l'univers de Tolkien. Si les premiers ajouts furent discrets et crédibles (les Gardes Khazad : des Nains d'élites portant les terribles masques de guerre que l'on évoque) l'on dériva assez vite vers des ajouts de plus en plus nombreux et de moins en moins cohérent avec l'univers (des "Habitants des Ténèbres", sorte de Balrogs mineurs, ou Gulhavar, un Maia maléfique et vampirique d'une grande puissance qui aurait participé à la destruction de l'Arnor).
2) Figurines
Le jeu est à l'échelle 25mm. Les figurines sont donc plus petites que celles de nombreux autres systèmes de jeu, tels Warhammer (28mm) ou Warhammer 40.000 (30mm). Elles sont munies de bases circulaires de 25mm de diamètre.
Le design est bien entendu une copie conforme du film pour tout ce qui s'y rattache. Pour ce qui est des designs créés par GW (comme les Nains dont le seul représentants à l'écran était Gimli à l'époque) on a eu d'excellentes figurines et des moins bonnes.
La qualité de la gamme tient pour beaucoup aux frères Alan et Michael Perry qui ont été enchantés de pouvoir travailler sur des figurines avec une inspiration historique marquée et des proportions plus réalistes que ce à quoi ils étaient habitués (depuis ils ont ouverts leur propre boîte de figurines historiques). On peut le voir avec leurs guerriers Nains "anté-Hobbits" qui, contrairement au dernier film, respectent Tolkien à la lettre (cottes de mailles, boucliers ronds, bottes de Nains, etc. : http://www.games-workshop.com/gws/catalo...od1500396a ), Gildor, l'un des seuls Elfes qu'ils aient sculptés dans la gamme, est sans doute l'un des plus réussis.
Dans le jeu, chaque figurine agit indépendamment, pas de contraintes régimentaires ou d'escouades, chacun et joué indépendamment, combat indépendamment, et peut réussir ses propres exploits. Cela donne une souplesse certaine à la ligne de bataille, et permet de l'adapter facilement aux décors, ou aux manœuvres de l'adversaire.
Les héros sont une part importante du jeu. Chaque héros guide un petit nombre de soldats (jusqu'à 12), et chaque petit groupe de soldats doit être mené par un héros. Ceux-ci sont capables de faire des actions héroïques et de motiver leurs troupes dans les moments où les simples guerriers ont tendance à fuir. Il existe de grands héros, tels Aragorn ou le Roi Sorcier, des mages comme Gandalf ou Saruman, ou de simples capitaines qu'ils soient de Minas Tirith ou des royaumes Nains, que vous pourrez sélectionner en fonction de votre stratégie, et du budget dont vous disposerez pour sélectionner vos forces.
3) Système de jeu
Le SdA / Le Hobbit est un wargame, ce qui signifie que sont but est de recréer des affrontements, c'est donc uniquement cette composante qui est prise en compte.
C'est au niveau du système de jeu que Le Hobbit se démarque totalement des autres jeux GW dans plusieurs domaines :
- le déroulement d'un tour.
- les caractéristiques des unités.
- la scénarisation des parties.
- l'utilisation des décors.
- les capacités spéciales des héros.
C'est un jeu qui peut passer de simples Escarmouches entres deux armées vers des combats entres monstres et héros jusqu'aux batailles épiques (et longues !) qui prennent plusieurs jours de jeu (pour les joueurs les plus... patients). (Nota : le système de jeu de la Guerre de l'Anneau est conçu pour des batailles de grandes échelles dans l'univers du Hobbit et plus particulièrement du Seigneur des Anneaux, et permet de résoudre rapidement des conflits opposants de grandes armées de chaque côté.)
L'un des grands principes du jeu est l'Initiative. Elle est déterminée à chaque début de tour et revêt une importance capitale car lors d'un tour, les joueurs effectuent leurs actions l'un après l'autre (le joueur qui a l'Initiative effectue tous ses mouvements, puis le second joueur en fait de même.)
Ceci fait que l'on n'attend jamais une heure que son adversaire ait fini de jouer et rend les batailles plus "réalistes", plus rapides (le nombre de figurines est en général d'une quarantaine par joueur pour une bataille à 500 Pts). Et c'est là qu'apparaît toute la finesse (hum...) et la subtilité du jeu : les héros ont parfois la possibilité d'agir (et de faire agir leurs alliés) en faisant fi de l'Initiative afin, par exemple, de lancer une charge décisive.
Les combats sont palpitants mais le système simple et rapide offre quand même des possibilités : encerclement, chute de cheval, règles d'armes spéciales, etc...
Autre point intéressant, les caractéristiques des unités, les unités sont décrites par de nouveaux traits (parfois proches) et les héros disposent d'un pool de points de Puissance, Volonté et Destin qui les distinguent du commun des mortels (certains ne sont pas vraiment des héros mais des guerriers plus expérimentés et disposent aussi de caractéristiques supplémentaires, comme les Dunedains). Les combattants s'affrontent simultanément, et le plus doué (ou chanceux) prend l'avantage sur l'autre pour essayer de le blesser malgré son éventuelle armure, il ne s'agit pas de "je te regarde me frapper, tu me regarde te frapper, je te ..." comme on retrouve dans beaucoup d'autres jeux, mais bien de combats où les deux frappent et esquivent en même temps, pour une résolution plus réaliste (mais plus longue).
Les armes et l'équipement des troupes comptent également car lanciers et piquiers permettent alors de former des lignes de bataille sur lesquelles viendront se briser les hordes ennemies tandis que votre cavalerie chargera sous le feu des arcs adverses. Vous retrouverez aussi les différents monstres de l’œuvre (Araignées, Troll des Cavernes, ...) allant jusqu'aux figurines à la taille démesurée comme les féroces Mûmakil ou les terribles "Ombres Ailées" des Nazgûls.
Enfin, le jeu permet d'aligner des Armes de Siège (Balistes, Catapultes, Trébuchets, ...) afin de revivre les plus belles batailles du Seigneur des Anneaux dans toute leur meurtrière splendeur.
Le jeu du Hobbit a été élaboré pour jouer dans le cadre de scénarios qui relatent les évènements des films ou d'autres batailles moins connues et représentent de véritables défis tactiques pour les généraux avec différentes situations parfois stressantes (notamment les parties de siège ou de contre la montre où il faut tenir le plus longtemps possible).
Soulignons aussi le fait que la liberté laissée à chaque figurine permet de simuler correctement les sièges et en fait des parties passionnantes à jouer ou à regarder. Cette même liberté permet aussi de tirer parti du décor et d'utiliser barricades, couverts, forêts et autres à son avantage.
Enfin pour clore ce bref tour d'horizon, parlons un peu des personnages. Dans le jeu, vous retrouverez tous les protagonistes de la trilogie cinématographique mais également d'autres issus des livres de Tolkien. Cela va des fragiles Hobbit aux sombres Nazgûl. Que ce soit du côté du mal ou du bien les joueurs ont accès à une vaste galerie de personnalités qui ont marqué (plus ou moins) l'Histoire du Seigneur des Anneaux : Eorl, Gil-galad, Ugluk, Floi et Arathorn.
A noter que la magie existe et retranscrit bien ses effets insidieux et subtils sur les esprits plutôt que de balancer de gros effets pyrotechniques. La magie fait partie intégrante de notre jeu avec des sorts aussi fourbes qu'utiles pouvant réduire un héros au rang de spectateur, celui-ci ne pouvant rien faire durant plusieurs tours du à une Paralysie. Magie et règles spéciales viennent donc pimenter les tours de jeu et forcent les joueurs à élaborer une autre stratégie que le simple et basique bourrinisme.
En définitive, le Hobbit/le SdA est un jeu relativement facile d'accès mais avec des atouts indéniables qui le rendent à la fois intéressant pour les plus novices et pour les généraux baroudeurs qui adorent la tactique. L'aspect cinématographique du jeu rend les parties nerveuses et pleines de moments forts comme les défenses héroïques à 1 contre 10 ou les duels entre héros. Les fans de Tolkien (ou des films) s'y retrouveront, les autres découvriront un jeu différent plein de bonnes idées qui est vraiment à essayer.