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J'aimerais inaugurer le "projet collectif".
Désolé, j'écris vraiment trés trés mal...
Le thème serait... Maglor, et la rédemption. (pitié, ne me lynchez pas !!)
Qu'en dites-vous ?
Titre proposé : Le Dernier Chant
"Les vagues chargées d'écume battaient régulièrement le sable de la longue grêve, inlassables. Leur bruit régulier, flux et reflux, reflux et flux, tel un éternel murmure, semblait chuchoter des secrets aux nuages du soir, aux grands oiseaux criards, et à celui qui se tenait là."
C'est à vous !
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Ses yeux étaient emprunts dune tristesse profonde qui le faisait paraître vulnérable au centre de ce majestueux décor. Mais les traits de son visage ne trompaient pas sa noble descendance. Car devant les flots battants, se dressait Maglor ; Seigneur et héritier de la Haute Maison de Fëanor.
Des larmes glacées coulaient sur ses joues et son épée souillée de sang gisait couchée à ses côtés. De son regard, il observait la lumière blanche du Silmaril qui diminuait au plus leau lemprisonnait. Ensuite tout fut noir, et en quelques secondes il se remémora les paroles quil avait prononcées des années plus tôt lors du Serment, et les maudits à jamais.
Il essuya son visage avec le bas de sa cape bleutée et se retournant, il courut jusquà ce que ses jambes ne puissent plus le porter. Il courut sur le sable et à travers les grandes plaines du Beleriand, il courut comme pour dépenser la haine quil avait contre lui-même
Silm, qui espère avoir été à la hauteur du texte d'Ithilion
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Et sa course trahissait la fièvre qui l'habitait, hésitante, trébuchante. Chaque fois il tombait, chaque fois il se relevait et repartait de plus belle. La sueur coulait le long de son visage, le marquant de rides profondes, souillant ses vêtements. Son coeur se débattait dans sa poitrine, son esprit le torturait, ses yeux se plissaient de larmes et le rendait aveugle à tout. Puis il s'écroula, finalement vaincu par l'immense fatigue qui l'habitait, térassé.
Un doux souffle de vent caressa son noble visage alors que, desepérément, il cherchait à s'enfouir au creux du sable blanc et fin de la côte. lentement, avec semblait-il grandes difficultés, il releva la tête et entrouvrit les yeux. Et, aussitôt, la stupeur arrêta net en lui le sanglot qui s'apprêtait à lui échapper.
Divitiac, qui reprend ce sujet, sans ça il va finir par disparaitre, et ce serait bête
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Un cordial merci à Divitiac, et à tous ceux qui veulent bien contribuer au "Dernier Chant".
Etant actuellement malade, je n'ai vraiment pas eu le temps de poursuivre la rédaction, j"espère pouvoir m'y remettre la semaine prochaine...
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Il ne faudrait pas croire que j'avais laissé tomber notre héros; mais j'écris trés, trés lentement (nan je ne suis pas un Ent !)
Voici donc l'introduction retravaillée et corrigée du Dernier Chant.
Pardon à ceux d'entre vous qui jugeront que mon texte ne leur est pas fidèle
LE DERNIER CHANT
Les vagues chargées d'écume battaient régulièrement le sable de la longue grève, inlassables. Leur bruit régulier, flux et reflux, reflux et flux, tel un éternel murmure, semblait chuchoter des secrets aux nuages du soir, aux grands oiseaux criards, et à celui qui se tenait là.
Ses yeux étaient empreints dune tristesse profonde qui le faisait paraître vulnérable au centre de ce majestueux décor. Mais les traits de son visage ne trompaient pas sur sa noble ascendance. Car devant les flots battants, se dressait Maglor ; Seigneur et héritier de la Haute Maison de Féanor.
Des larmes glacées coulaient sur ses joues et son épée souillée de sang gisait couchée à ses côtés. De son regard, il observait la lumière blanche du Silmaril qui diminuait tandis que leau lemprisonnait. Ensuite tout fut noir, et en quelques secondes il se remémora les paroles quil avait prononcées des années plus tôt, lors du Serment, et les maudit à jamais.
Il essuya son visage du bas de sa cape bleutée et se retournant, il courut jusquà ce que ses jambes ne puissent plus le porter. Il courut sur le sable et à travers les grandes plaines du Beleriand, il courut comme pour dépenser la haine quil avait contre lui-même
Et sa course trahissait la fièvre qui l'habitait, hésitante, trébuchante. Chaque fois il tombait, chaque fois il se relevait et repartait de plus belle. La sueur coulait le long de son visage, le marquant de rides profondes, souillant ses vêtements. Son coeur se débattait dans sa poitrine, son esprit le torturait, ses yeux se plissaient de larmes et le rendaient aveugle à tout. Puis il s'écroula, finalement vaincu par l'immense fatigue qui l'habitait, terrassé.
Un doux souffle de vent caressa son noble visage alors que, désespérément, il cherchait à s'enfouir au creux du sable blanc et fin de la côte. Lentement, avec semblait-il de grandes difficultés, il releva la tête et entrouvrit les yeux. Et, aussitôt, la stupeur arrêta net en lui le sanglot qui s'apprêtait à lui échapper.
Il se releva brusquement, bloquant sa respiration, adoptant instinctivement une position défensive. Pas darmes. Pas de temps même pour ramasser un galet
. Et sil devait se battre, ses jambes tremblantes de fatigue se déroberaient sous lui dés sa première esquive. Il sentait bien quil ne pourrait pas se redresser. Ses réflexes ne le sauveraient pas longtemps.
Bah
Que lui restait-il à perdre de toutes façons ? Plus quà espérer que cela se terminerait vite. Ainsi, il pourrait rejoindre les siens, et ne serait plus tourmenté par des visions. Le ciel parcouru de nuées tournoyait à toute allure autour de lui. Il ferma les yeux, saisi de vertige, sentit ses jambes céder alors quil luttait pour garder son équilibre.
Il était inconscient avant même de seffondrer dans le sable
DEUX FRERES
Ils étaient tous deux blottis dans une petite clairière, à lécart du grand camp. Sur leur feu, un maigre gibier. Cela faisait déjà plusieurs heures quils discutaient, argumentaient Il se sentait mortellement las ; mais il fallait absolument quil réussisse à détourner son aîné de ce projet dément
- Je ten prie, Maitimo, écoute-moi ! Il ne reste que nous deux à présent. Nous navons déjà que trop de sang sur les mains. Si nous nous rendons, peut-être pourrons-nous plaider notre cause.
- Nous avons prêté serment, et tu sais que nous ne pouvons le retirer. Notre devoir est dagir.
- Ce maudit serment a fait de nous des meurtriers ! Il ta coûté encore plus quà moi, et cela ne te suffit pas ?
Il se retrouva brusquement projeté à lautre bout de la clairière où lui et son frère campaient . Son dos heurta douloureusement un arbre.
- Ce quil ma coûté est mon affaire. Il nous reste notre honneur, et nos épées. Nous ne sommes pas des parjures.
La voix de Maedhros se radoucit, tandis quil se hâtait vers son frère et laidait doucement à se relever. Tous deux étaient profondément choqués. Contrairement à leurs défunts cadets, aux caractères plus emportés, jamais encore ils ne sétaient querellés au point den venir aux mains.
- Je
je ne voulais pas faire ça
Tu nas pas de mal ?
- Ce que tu veux faire est un blasphème
Et tu te rends bien compte quils sont trop nombreux. Des milliers. Nous ne pouvons réussir.
- Alors nous périrons cette nuit. Ce maudit serment cessera de nous tourmenter, à jamais. En tant quaîné, je dois prendre les décisions qui concernent lavenir de notre Maison.
- Notre Maison na plus davenir depuis longtemps. Ce sera donc notre fin.
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Voici la suite.
Dites-moi ce que vous en pensez ! J'ai eu beaucoup de mal à m'imaginer la scène, et j'aimerais vos avis !
LE CAMP
A la faveur des ombres, ils étaient parvenus à se glisser dans le campement en liesse. Ils avaient prudemment contourné les immenses feux de joie entourés de danseurs, les farandoles. Comme ils les avaient enviés, ceux qui se tenaient là, célébrant la victoire finale sur lEnnemi !
Il reconnut bon nombre dEldar avec lesquels, autrefois, il avait chanté et rivalisé par son talent de musicien, et cela le fit presque renoncer. Dans lombre dune tente, il tenta, une dernière fois, à mi-voix, de raisonner son aîné. Sils se rendaient, maintenant, peut-être les Valar seraient-ils cléments
Peut-être pourraient-ils quelque chose pour sa main
Il avait été très prés, cette fois, de lemporter. Si un chant amer, maudissant la mémoire de la Maison de Féanor, ne sétait pas élevé à ce moment précis
Si il navait pas élevé légèrement la voix, attirant lattention dun Elfe tout proche
Si, si, si
Ce qui sétait passé ensuite, il ne pouvait plus lévoquer sans trembler, sans verser des larmes de pitié. Non sur eux, mais sur les malheureux qui avaient tenté de leur barrer la route. Aucun nétait préparé à affronter non pas un, mais deux des fils de Féanor
et non des moindres. Il se revoyait, couvert de sang, horrifié, se forçant un passage au milieu des cris dalarme, des appels, des jurons, des pleurs des blessés.
Il naurait même su dire comment ils sétaient retrouvés dans la grande tente. Les gardiens sétaient précipités sur eux ; pour se briser sur un véritable tourbillon dacier et de fureur. Un à un, ils étaient tombés.
En ressortant, se voyant encerclés par le camp en alerte, ils se placèrent dos à dos, prêts à la fin. Il navait pas même lintention de se défendre, était secoué par de terribles sanglots. Il savait quil tomberait en premier, et quensuite son frère serait submergé sous le nombre
.
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Heu...à partir de "deux frères" tu as fait un retour en arrière dans la vie de Maglor? (Je veux être sûr que j'ai bien compris....)
Aussi non j'aime assez bien, surtout sa tristesse lorsqu'il décrit l'attaque du camp...La troisième personne est très bien employée.
Par contre, je trouve que tu devrais être un peu plus précis dans la description de l'environnement car le héro bouge beaucoup et il ne faut pas que le lecteur s'y perde...
Silm
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Bien, je m'explique.
Ces 2 petits chapitres sont effectivement un rappel des événements ayant pris place juste avant le prologue.
Si on s'en référe au Silmarillion, Maedhros et Maglor confèrèrent un long moment pour savoir ce qu'il convenait de faire. Maglor désirait se rendre, retourner à Valinor, demander pardon aux Valar.
J'ai donc essayé d'imaginer quels arguments il avait pu utiliser pour tenter de convaincre son frère.
Quant au "Camp", j'ai essayé d'imaginer la manière dont ce personnage aurait ressenti l'assaut sur le camp de l'armée des Valar, alors qu précisément il ne voulait plus combattre.
Je décris assez mal ce genre de scènes, malgré mes efforts.
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Non, vraiment, il ne voulait pas se défendre ; mais déjà ses membres, ivres de carnage, n'écoutaient plus sa raison et se battait de leur vie propre. sans même le vouloir, il parait les coups et il en rendait d'autres. Il frappait, sans cesse, de ses yeux coulaient, mêlés, sang, larmes et sueur. Contre son dos, il sentait - il croyait sentir ! - la chaleur rassurante de son frère ; mais ce n'était que l'acier froid et luisant de sa cuirasse.
Il resta longtemps ainsi, à tenir en échec ses adversaires. Il voulait ouvrir la bouche, hurler qu'ils se rendaient, mais n'y parvenait pas. Et, brusquement, ce fut non pas l'armée immense de ses anciens amis, mais la fatigue qui le terrassa. Une immense torpeur gagna ses bras, ses jambes - son esprit fonctionnait alors au ralenti, tandis que son coeur gardait un rythme effréné. Il tomba, inanimé, et le drrnier fils de feanor encore debout trébucha sur ce corps sur lequel il prenait appui quelques instants auparavant, et roula dans la poussière âcre de la défaite. Il sourit à la mort.
Divitiac, qui essaie de rendre un peu de vie (si j'ose m'exprimer ainsi) à ce sujet...
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Oh !
Merci, Divitiac ! Splendide !
J'ajoute ça au texte de départ et je rebosse dessus.
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