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Sujet collectif : Le Dernier Chant
#1
J'aimerais inaugurer le "projet collectif".
Désolé, j'écris vraiment trés trés mal...

Le thème serait... Maglor, et la rédemption. (pitié, ne me lynchez pas !!)
Qu'en dites-vous ?

Titre proposé : Le Dernier Chant

"Les vagues chargées d'écume battaient régulièrement le sable de la longue grêve, inlassables. Leur bruit régulier, flux et reflux, reflux et flux, tel un éternel murmure, semblait chuchoter des secrets aux nuages du soir, aux grands oiseaux criards, et à celui qui se tenait là."

C'est à vous !
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#2
Ses yeux étaient emprunts d’une tristesse profonde qui le faisait paraître vulnérable au centre de ce majestueux décor. Mais les traits de son visage ne trompaient pas sa noble descendance. Car devant les flots battants, se dressait Maglor ; Seigneur et héritier de la Haute Maison de Fëanor.

Des larmes glacées coulaient sur ses joues et son épée souillée de sang gisait couchée à ses côtés. De son regard, il observait la lumière blanche du Silmaril qui diminuait au plus l’eau l’emprisonnait. Ensuite tout fut noir, et en quelques secondes il se remémora les paroles qu’il avait prononcées des années plus tôt lors du Serment, et les maudits à jamais.

Il essuya son visage avec le bas de sa cape bleutée et se retournant, il courut jusqu’à ce que ses jambes ne puissent plus le porter. Il courut sur le sable et à travers les grandes plaines du Beleriand, il courut comme pour dépenser la haine qu’il avait contre lui-même…

Silm, qui espère avoir été à la hauteur du texte d'Ithilion
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#3
Et sa course trahissait la fièvre qui l'habitait, hésitante, trébuchante. Chaque fois il tombait, chaque fois il se relevait et repartait de plus belle. La sueur coulait le long de son visage, le marquant de rides profondes, souillant ses vêtements. Son coeur se débattait dans sa poitrine, son esprit le torturait, ses yeux se plissaient de larmes et le rendait aveugle à tout. Puis il s'écroula, finalement vaincu par l'immense fatigue qui l'habitait, térassé.
Un doux souffle de vent caressa son noble visage alors que, desepérément, il cherchait à s'enfouir au creux du sable blanc et fin de la côte. lentement, avec semblait-il grandes difficultés, il releva la tête et entrouvrit les yeux. Et, aussitôt, la stupeur arrêta net en lui le sanglot qui s'apprêtait à lui échapper.

Divitiac, qui reprend ce sujet, sans ça il va finir par disparaitre, et ce serait bête
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#4
Un cordial merci à Divitiac, et à tous ceux qui veulent bien contribuer au "Dernier Chant".
Etant actuellement malade, je n'ai vraiment pas eu le temps de poursuivre la rédaction, j"espère pouvoir m'y remettre la semaine prochaine...
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#5
Il ne faudrait pas croire que j'avais laissé tomber notre héros; mais j'écris trés, trés lentement (nan je ne suis pas un Ent !)
Voici donc l'introduction retravaillée et corrigée du Dernier Chant.
Pardon à ceux d'entre vous qui jugeront que mon texte ne leur est pas fidèle

LE DERNIER CHANT


Les vagues chargées d'écume battaient régulièrement le sable de la longue grève, inlassables. Leur bruit régulier, flux et reflux, reflux et flux, tel un éternel murmure, semblait chuchoter des secrets aux nuages du soir, aux grands oiseaux criards, et à celui qui se tenait là.

Ses yeux étaient empreints d’une tristesse profonde qui le faisait paraître vulnérable au centre de ce majestueux décor. Mais les traits de son visage ne trompaient pas sur sa noble ascendance. Car devant les flots battants, se dressait Maglor ; Seigneur et héritier de la Haute Maison de Féanor.

Des larmes glacées coulaient sur ses joues et son épée souillée de sang gisait couchée à ses côtés. De son regard, il observait la lumière blanche du Silmaril qui diminuait tandis que l’eau l’emprisonnait. Ensuite tout fut noir, et en quelques secondes il se remémora les paroles qu’il avait prononcées des années plus tôt, lors du Serment, et les maudit à jamais.

Il essuya son visage du bas de sa cape bleutée et se retournant, il courut jusqu’à ce que ses jambes ne puissent plus le porter. Il courut sur le sable et à travers les grandes plaines du Beleriand, il courut comme pour dépenser la haine qu’il avait contre lui-même…

Et sa course trahissait la fièvre qui l'habitait, hésitante, trébuchante. Chaque fois il tombait, chaque fois il se relevait et repartait de plus belle. La sueur coulait le long de son visage, le marquant de rides profondes, souillant ses vêtements. Son coeur se débattait dans sa poitrine, son esprit le torturait, ses yeux se plissaient de larmes et le rendaient aveugle à tout. Puis il s'écroula, finalement vaincu par l'immense fatigue qui l'habitait, terrassé.
Un doux souffle de vent caressa son noble visage alors que, désespérément, il cherchait à s'enfouir au creux du sable blanc et fin de la côte. Lentement, avec semblait-il de grandes difficultés, il releva la tête et entrouvrit les yeux. Et, aussitôt, la stupeur arrêta net en lui le sanglot qui s'apprêtait à lui échapper.

Il se releva brusquement, bloquant sa respiration, adoptant instinctivement une position défensive. Pas d’armes. Pas de temps même pour ramasser un galet…. Et s’il devait se battre, ses jambes tremblantes de fatigue se déroberaient sous lui dés sa première esquive. Il sentait bien qu’il ne pourrait pas se redresser. Ses réflexes ne le sauveraient pas longtemps.

Bah… Que lui restait-il à perdre de toutes façons ? Plus qu’à espérer que cela se terminerait vite. Ainsi, il pourrait rejoindre les siens, et ne serait plus tourmenté par des visions. Le ciel parcouru de nuées tournoyait à toute allure autour de lui. Il ferma les yeux, saisi de vertige, sentit ses jambes céder alors qu’il luttait pour garder son équilibre.

Il était inconscient avant même de s’effondrer dans le sable


DEUX FRERES

Ils étaient tous deux blottis dans une petite clairière, à l’écart du grand camp. Sur leur feu, un maigre gibier. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’ils discutaient, argumentaient Il se sentait mortellement las ; mais il fallait absolument qu’il réussisse à détourner son aîné de ce projet dément…
- Je t’en prie, Maitimo, écoute-moi ! Il ne reste que nous deux à présent. Nous n’avons déjà que trop de sang sur les mains. Si nous nous rendons, peut-être pourrons-nous plaider notre cause.
- Nous avons prêté serment, et tu sais que nous ne pouvons le retirer. Notre devoir est d’agir.
- Ce maudit serment a fait de nous des meurtriers ! Il t’a coûté encore plus qu’à moi, et cela ne te suffit pas ?
Il se retrouva brusquement projeté à l’autre bout de la clairière où lui et son frère campaient . Son dos heurta douloureusement un arbre.
- Ce qu’il m’a coûté est mon affaire. Il nous reste notre honneur, et nos épées. Nous ne sommes pas des parjures.
La voix de Maedhros se radoucit, tandis qu’il se hâtait vers son frère et l’aidait doucement à se relever. Tous deux étaient profondément choqués. Contrairement à leurs défunts cadets, aux caractères plus emportés, jamais encore ils ne s’étaient querellés au point d’en venir aux mains.
- Je… je ne voulais pas faire ça… Tu n’as pas de mal ?
- Ce que tu veux faire est un blasphème… Et tu te rends bien compte qu’ils sont trop nombreux. Des milliers. Nous ne pouvons réussir.
- Alors nous périrons cette nuit. Ce maudit serment cessera de nous tourmenter, à jamais. En tant qu’aîné, je dois prendre les décisions qui concernent l’avenir de notre Maison.
- Notre Maison n’a plus d’avenir depuis longtemps. Ce sera donc notre fin.
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#6
Voici la suite.
Dites-moi ce que vous en pensez ! J'ai eu beaucoup de mal à m'imaginer la scène, et j'aimerais vos avis !

LE CAMP

A la faveur des ombres, ils étaient parvenus à se glisser dans le campement en liesse. Ils avaient prudemment contourné les immenses feux de joie entourés de danseurs, les farandoles. Comme ils les avaient enviés, ceux qui se tenaient là, célébrant la victoire finale sur l’Ennemi !

Il reconnut bon nombre d’Eldar avec lesquels, autrefois, il avait chanté et rivalisé par son talent de musicien, et cela le fit presque renoncer. Dans l’ombre d’une tente, il tenta, une dernière fois, à mi-voix, de raisonner son aîné. S’ils se rendaient, maintenant, peut-être les Valar seraient-ils cléments… Peut-être pourraient-ils quelque chose pour sa main…

Il avait été très prés, cette fois, de l’emporter. Si un chant amer, maudissant la mémoire de la Maison de Féanor, ne s’était pas élevé à ce moment précis… Si il n’avait pas élevé légèrement la voix, attirant l’attention d’un Elfe tout proche… Si, si, si…

Ce qui s’était passé ensuite, il ne pouvait plus l’évoquer sans trembler, sans verser des larmes de pitié. Non sur eux, mais sur les malheureux qui avaient tenté de leur barrer la route. Aucun n’était préparé à affronter non pas un, mais deux des fils de Féanor… et non des moindres. Il se revoyait, couvert de sang, horrifié, se forçant un passage au milieu des cris d’alarme, des appels, des jurons, des pleurs des blessés.

Il n’aurait même su dire comment ils s’étaient retrouvés dans la grande tente. Les gardiens s’étaient précipités sur eux ; pour se briser sur un véritable tourbillon d’acier et de fureur. Un à un, ils étaient tombés.
En ressortant, se voyant encerclés par le camp en alerte, ils se placèrent dos à dos, prêts à la fin. Il n’avait pas même l’intention de se défendre, était secoué par de terribles sanglots. Il savait qu’il tomberait en premier, et qu’ensuite son frère serait submergé sous le nombre….
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#7
Heu...à partir de "deux frères" tu as fait un retour en arrière dans la vie de Maglor? (Je veux être sûr que j'ai bien compris....)

Aussi non j'aime assez bien, surtout sa tristesse lorsqu'il décrit l'attaque du camp...La troisième personne est très bien employée.
Par contre, je trouve que tu devrais être un peu plus précis dans la description de l'environnement car le héro bouge beaucoup et il ne faut pas que le lecteur s'y perde...

Silm
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#8
Bien, je m'explique.
Ces 2 petits chapitres sont effectivement un rappel des événements ayant pris place juste avant le prologue.
Si on s'en référe au Silmarillion, Maedhros et Maglor confèrèrent un long moment pour savoir ce qu'il convenait de faire. Maglor désirait se rendre, retourner à Valinor, demander pardon aux Valar.
J'ai donc essayé d'imaginer quels arguments il avait pu utiliser pour tenter de convaincre son frère.

Quant au "Camp", j'ai essayé d'imaginer la manière dont ce personnage aurait ressenti l'assaut sur le camp de l'armée des Valar, alors qu précisément il ne voulait plus combattre.
Je décris assez mal ce genre de scènes, malgré mes efforts.
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#9
Non, vraiment, il ne voulait pas se défendre ; mais déjà ses membres, ivres de carnage, n'écoutaient plus sa raison et se battait de leur vie propre. sans même le vouloir, il parait les coups et il en rendait d'autres. Il frappait, sans cesse, de ses yeux coulaient, mêlés, sang, larmes et sueur. Contre son dos, il sentait - il croyait sentir ! - la chaleur rassurante de son frère ; mais ce n'était que l'acier froid et luisant de sa cuirasse.
Il resta longtemps ainsi, à tenir en échec ses adversaires. Il voulait ouvrir la bouche, hurler qu'ils se rendaient, mais n'y parvenait pas. Et, brusquement, ce fut non pas l'armée immense de ses anciens amis, mais la fatigue qui le terrassa. Une immense torpeur gagna ses bras, ses jambes - son esprit fonctionnait alors au ralenti, tandis que son coeur gardait un rythme effréné. Il tomba, inanimé, et le drrnier fils de feanor encore debout trébucha sur ce corps sur lequel il prenait appui quelques instants auparavant, et roula dans la poussière âcre de la défaite. Il sourit à la mort.

Divitiac, qui essaie de rendre un peu de vie (si j'ose m'exprimer ainsi) à ce sujet...
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#10
Oh !
Merci, Divitiac ! Splendide !
J'ajoute ça au texte de départ et je rebosse dessus.
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