10.04.2018, 16:15
(Modification du message : 10.04.2018, 16:32 par Daniel Lauzon.)
Toujours aussi rapides sur la gâchette, les amis. Ou devrais-je dire, Druss.
Personnellement, j'espère que ce sera l'occasion de revisiter Of Tuor and His Coming to Gondolin, un très beau texte que j'avais beaucoup aimé en français... si court qu'il soit.
À cette époque, je ne possédais pas la version anglaise (c'était juste avant de découvrir l'existence de The History of Middle-earth – car les Internets n'existaient pas ou à peu près pas dans le temps, mes frères et soeurs, et on était tous très ignorants, et jeunes et beaux et innocents); et la maîtresse d'anglais avait donné un devoir à faire, il fallait composer une "short story" ; et ses modèles n'étaient pas très intéressants, je puis vous le dire : la fin quarantaine, un goût pour les petites historiettes, de celles qu'on trouvait dans les magazines pour médèmes (c'était avant les Internets vous disais-je).
Bref, ce que j'ai dû faire, devant le manque d'inspiration, c'est traduire vers l'anglais des passages entiers de Tuor et de sa venue à Gondolin...! C'était vraiment n'importe quoi, en fait de nouvelle, puisqu'il fallait trouver un début et une fin à ce récit sans queue ni tête, mais je ne savais vraiment pas quoi faire. La maîtresse, après l'avoir lu, m'a fait venir à son bureau pendant une pause pour me remettre le devoir personnellement, résumant ainsi la chose (dans la langue de Shakespeare, car c'était une fille d'immigrants italiens) : "C'était très beau, mais franchement, après quelques pages, j'étais morte d'ennui. Je n'ai pas pu te donner moins qu'un B parce que tu écris bien. Je suis navrée." Ce doit être à ce moment que j'ai perdu toute estime pour elle. (J'avais pu me rendre compte, par de précédents plagiats, qu'elle ne connaissait pas Tolkien.)
Mes efforts pour retrouver le doc ce matin ont été vains. Il devait être sur disquette, je crois qu'il a péri dans le Grand Incident de la Disquette Morte, pourtant n'était-ce pas à cette époque que j'acquis mon premier disque dur ? Il faisait 85 mégaoctets et pas un de plus. Il aurait été intéressant de voir ce que pouvait donner une traduction de Tolkien "à rebours" du haut de mes quinze ans. (Par contre, j'ai bien retrouvé le début de roman fait pour la classe de français la même année. C'est l'histoire d'un jeune garçon qui vit avec sa mère – mais est-ce bien sa mère ? – dans un village d'humains qui habitent dans les arbres – ne me demandez pas où je suis allé pêcher cette idée saugrenue –, mais le garçon se sent différent et il part en errance à la conquête de son destin, le vent dans ses longs cheveux blonds, elfiques – oups, je crois que je viens de vous donner le punch.)
Re-oups, je viens de détourner le fuseau d'assez belle manière. Pour revenir au sujet, j'espère moi aussi trouver dans le livre ledit Lai de la Chute de Gondolin, mais je ne sais pas à quel point il est permis d'espérer des inédits : Christopher a depuis longtemps décidé ce qui valait la peine d'être présenté et comment le présenter. Le Lai n'ajoute rien au Conte, il le répète plutôt. Du moins de ce qu'on en sait. Et ce qu'on en sait, c'est Christopher qui nous l'a dit.
N'empêche, ma curiosité est piquée. Je crois qu'il faut s'attendre à quelque chose de semblable à Beren et Lúthien, mais sait-on jamais.
Personnellement, j'espère que ce sera l'occasion de revisiter Of Tuor and His Coming to Gondolin, un très beau texte que j'avais beaucoup aimé en français... si court qu'il soit.
À cette époque, je ne possédais pas la version anglaise (c'était juste avant de découvrir l'existence de The History of Middle-earth – car les Internets n'existaient pas ou à peu près pas dans le temps, mes frères et soeurs, et on était tous très ignorants, et jeunes et beaux et innocents); et la maîtresse d'anglais avait donné un devoir à faire, il fallait composer une "short story" ; et ses modèles n'étaient pas très intéressants, je puis vous le dire : la fin quarantaine, un goût pour les petites historiettes, de celles qu'on trouvait dans les magazines pour médèmes (c'était avant les Internets vous disais-je).
Bref, ce que j'ai dû faire, devant le manque d'inspiration, c'est traduire vers l'anglais des passages entiers de Tuor et de sa venue à Gondolin...! C'était vraiment n'importe quoi, en fait de nouvelle, puisqu'il fallait trouver un début et une fin à ce récit sans queue ni tête, mais je ne savais vraiment pas quoi faire. La maîtresse, après l'avoir lu, m'a fait venir à son bureau pendant une pause pour me remettre le devoir personnellement, résumant ainsi la chose (dans la langue de Shakespeare, car c'était une fille d'immigrants italiens) : "C'était très beau, mais franchement, après quelques pages, j'étais morte d'ennui. Je n'ai pas pu te donner moins qu'un B parce que tu écris bien. Je suis navrée." Ce doit être à ce moment que j'ai perdu toute estime pour elle. (J'avais pu me rendre compte, par de précédents plagiats, qu'elle ne connaissait pas Tolkien.)
Mes efforts pour retrouver le doc ce matin ont été vains. Il devait être sur disquette, je crois qu'il a péri dans le Grand Incident de la Disquette Morte, pourtant n'était-ce pas à cette époque que j'acquis mon premier disque dur ? Il faisait 85 mégaoctets et pas un de plus. Il aurait été intéressant de voir ce que pouvait donner une traduction de Tolkien "à rebours" du haut de mes quinze ans. (Par contre, j'ai bien retrouvé le début de roman fait pour la classe de français la même année. C'est l'histoire d'un jeune garçon qui vit avec sa mère – mais est-ce bien sa mère ? – dans un village d'humains qui habitent dans les arbres – ne me demandez pas où je suis allé pêcher cette idée saugrenue –, mais le garçon se sent différent et il part en errance à la conquête de son destin, le vent dans ses longs cheveux blonds, elfiques – oups, je crois que je viens de vous donner le punch.)
Re-oups, je viens de détourner le fuseau d'assez belle manière. Pour revenir au sujet, j'espère moi aussi trouver dans le livre ledit Lai de la Chute de Gondolin, mais je ne sais pas à quel point il est permis d'espérer des inédits : Christopher a depuis longtemps décidé ce qui valait la peine d'être présenté et comment le présenter. Le Lai n'ajoute rien au Conte, il le répète plutôt. Du moins de ce qu'on en sait. Et ce qu'on en sait, c'est Christopher qui nous l'a dit.
N'empêche, ma curiosité est piquée. Je crois qu'il faut s'attendre à quelque chose de semblable à Beren et Lúthien, mais sait-on jamais.