01.12.2016, 19:44
Une assez belle rencontre en définitive, quoique très courte. Corchalad a été mis à l'honneur lorsque Leo Carruthers a lu sa traduction (très réussie !) de l'hymne à Elbereth. La discussion était suivie d'un pot auquel je n'ai pas souhaité assister.
Leo Carruthers a en fait assez peu parlé ; son intervention n'a probablement pas duré plus de vingt minutes, lectures comprises. Une question lui a été posée par chaque intervenant ; la première par Claire Masurel-Murray, concernant les traces explicites de culte catholique dans le légendaire ; à quoi Leo Carruthers a répondu que le seul lien explicite était le parallèle entre lembas et eucharistie, les deux confortant celui qui en consomme sur les plans physique et spirituel en même temps. Il a également précisé que c'était un parallèle qu'un chrétien percevait d'emblée, mais qu'un non-chrétien ne pouvait pas saisir. La seconde question, posée par Vincent Ferré, concernait Beowulf : il se demandait si les réflexions développées par Tolkien autour de l'accommodation du mythe païen et de la foi chrétien par le poète vieil-anglais ne concernaient pas aussi son œuvre propre, les dates pouvant concorder. Je ne sais pas si Leo Carruthers a réellement répondu à cette question. Ont suivi des questions de l'assistance (dont une longue question un peu confuse m'est avis de Tatjana Silec, pardon pour l'omission de l'accent).
Au final le moment était plutôt plaisant, mais je n'en retire pas grand chose.
Une question de l'assistance (qui était plus une sorte de courte intervention par ailleurs) a évoqué le duel prévu entre Druss et un boxeur (?) qu'il n'a pas la force de vaincre ; mais alors que l'échéance approche, le boxeur meurt de maladie. Il a rapproché cette "nécessité narrative" du fait que c'est Gollum qui se sacrifie et non Frodo, mais je n'ai pas vraiment saisi la réflexion. Une autre intervention, qui m'a semblé plus pertinente, consistait à dire que finalement, on (i.e. un chrétien) cherche une lecture chrétienne du Seigneur des Anneaux comme on chercherait une lecture chrétienne de l'Ancien Testament. L'Ancien Testament est un ensemble de textes qui ne sont résolument pas chrétiens, mais le chrétien sait y lire des signes, des symboles, des effets d'annonce. De même, le Seigneur des Anneaux est une œuvre qui en soi n'est pas chrétienne, mais le chrétien y décèlera des motifs, des récurrences, des suggestions, qui lui rappelleront sa foi, irrésistiblement. Je pense que c'est un éclairage du paradoxe qui ne manque pas d'élégance.
Bon, en tout cas, il ne reste plus qu'à lire le bouquin, qui donne plutôt envie.
Leo Carruthers a en fait assez peu parlé ; son intervention n'a probablement pas duré plus de vingt minutes, lectures comprises. Une question lui a été posée par chaque intervenant ; la première par Claire Masurel-Murray, concernant les traces explicites de culte catholique dans le légendaire ; à quoi Leo Carruthers a répondu que le seul lien explicite était le parallèle entre lembas et eucharistie, les deux confortant celui qui en consomme sur les plans physique et spirituel en même temps. Il a également précisé que c'était un parallèle qu'un chrétien percevait d'emblée, mais qu'un non-chrétien ne pouvait pas saisir. La seconde question, posée par Vincent Ferré, concernait Beowulf : il se demandait si les réflexions développées par Tolkien autour de l'accommodation du mythe païen et de la foi chrétien par le poète vieil-anglais ne concernaient pas aussi son œuvre propre, les dates pouvant concorder. Je ne sais pas si Leo Carruthers a réellement répondu à cette question. Ont suivi des questions de l'assistance (dont une longue question un peu confuse m'est avis de Tatjana Silec, pardon pour l'omission de l'accent).
Au final le moment était plutôt plaisant, mais je n'en retire pas grand chose.
Une question de l'assistance (qui était plus une sorte de courte intervention par ailleurs) a évoqué le duel prévu entre Druss et un boxeur (?) qu'il n'a pas la force de vaincre ; mais alors que l'échéance approche, le boxeur meurt de maladie. Il a rapproché cette "nécessité narrative" du fait que c'est Gollum qui se sacrifie et non Frodo, mais je n'ai pas vraiment saisi la réflexion. Une autre intervention, qui m'a semblé plus pertinente, consistait à dire que finalement, on (i.e. un chrétien) cherche une lecture chrétienne du Seigneur des Anneaux comme on chercherait une lecture chrétienne de l'Ancien Testament. L'Ancien Testament est un ensemble de textes qui ne sont résolument pas chrétiens, mais le chrétien sait y lire des signes, des symboles, des effets d'annonce. De même, le Seigneur des Anneaux est une œuvre qui en soi n'est pas chrétienne, mais le chrétien y décèlera des motifs, des récurrences, des suggestions, qui lui rappelleront sa foi, irrésistiblement. Je pense que c'est un éclairage du paradoxe qui ne manque pas d'élégance.
Bon, en tout cas, il ne reste plus qu'à lire le bouquin, qui donne plutôt envie.