24.11.2005, 14:17
A propos des interventions d'Eru dont parle Dior et que réfute Iluvatar, je vous cite un paragraphe d'un de mes essais :
Citation :Une présence discrète de la Providence
Il nest pas exagéré de voir dans quelques « coïncidences » des interventions discrètes dIlúvatar Elrond ne sy trompe pas, lui qui déclare en ouverture de son Conseil :
« Vous êtes venus et vous vous êtes rencontrés ici, à point nommé, par hasard, pourrait-il sembler. Mais il nen est pas ainsi. Croyez plutôt quil est ainsi ordonné que nous, qui siégeons ici, et nuls autres, devons maintenant trouver une ligne de conduite pour répondre au péril du monde. »
De même, Gandalf discerne très tôt quil y a bien plus que du hasard à luvre dans la découverte de lAnneau à laveuglette par Bilbo, mais bien plutôt une volonté supérieure :
« Derrière cela, il y avait quelque chose dautre à luvre, en dehors de tout dessein du Créateur de lAnneau.Je ne puis le faire comprendre plus clairement quen disant que Bilbon était destiné à trouver lAnneau, et pas par la volonté de Celui qui lavait créé. Et cest peut-être là une pensée encourageante. »
Est-ce vraiment du pouvoir des Valar, eux qui ont déjà joué leur rôle en envoyant les Istari sur la Terre du Milieu ? Ne faut-il pas plutôt voir une aide proposée par Ilúvatar, aide qui peut être refusée ou acceptée ? On retrouve exactement le concept chrétien de la Providence. Car la Providence ne contredit jamais le libre-arbitre. St Paul disait à son sujet quelle pouvait même transformer le mal des hommes en bien final, ce qui est parfaitement illustré par Gollum, ainsi que la bien compris Gandalf : il pressent que du mal que représente Gollum peut advenir un bien auquel il ne sattend pas. Tolkien qualifie dailleurs lui-même Frodon d«instrument de la Providence ». Si les Peuples Libres doivent faire face aux périls qui les menacent, ils ne sont pas totalement seuls Tom Bombadil lui-même rappelle aux hobbits que ce quils qualifient de chance nen est pas vraiment.