18.11.2004, 23:12
aravanessë a écrit :Nominatif<Sujet/Attribut du sujetSi tu entends par attribut la définition donnée dans le Petit Robert (Terme relié au sujet ou au complément d'objet par le verbe être, un verbe d'état (sembler, paraître, devenir).), il semblerait que ce soit exact, en tout cas pour ce qui est de l'utilisation du verbe "être" en tant que copule (souvent d'ailleurs omis dans ce rôle). Mais on n'a pas, à ma connaissance, de varbes attestés pour "sembler", "devenir" ou "paraître" (et donc on ignore s'ils impliquent un complément au nominatif ou à l'accusatif).
Citation :Accusatif<COD, Attribut du sujetL'accusatif représente le complément d'objet direct (cf. ci-dessus pour ce qui est de la fonction d'"attribut du sujet").
Citation :Genitif<Comp. du nomL'utilisation du génitif et le possessif (d'ailleurs appelé possessif-adjectif par Tolkien) est un peu plus complexe que cela et les subtilités sont expliquées dans Quendi & Eldar.
Possessif<Exprime la possession
En gros, le génitif servait à à la base pour exprimer l'origine ou la provenance de quelque chose (un Cor d'Oromë = un Cor venant d'Oromë, donné par Oromë, mais qui n'est plus en sa possession) et c'est encore cette notion qui est privilégiée dans son utilisation. Le possessif-adjectif sert à désigner quelque chose qui appartient au déterminé, qui en est une propriété (un Cor d'Oromë = un Cor qui appartient à Oromë au moment où l'on parle). Ainsi, pour dire "la langue des Elfes" on dira plutôt Lambe Eldaiva, qui peut également se traduire par "la langue elfique" (d'où le terme de possessif-adjectif), alors que Lambe Eldaron signifie plus exactement une "langue venant des Elfes", c.-à-d. une langue qui aurait été enseignée par les Elfes à d'autres créatures (une phrase que des Númenóreens ou des Dúnedain pourraient prononcer en parlant du quenya). Ultérieurement, l'usage du génitif fut étendu aux relations génitives de toute sorte.
Citation :Datif<COI,COSC'est cela, à quelques nuances près : voir ainsi l'allatif lúmenna dans la célèbre salutation de Frodon à Gildor, traduit par "sur l'heure (ou l'instant)" et de même tielyanna "sur ta route" dans la formule d'au revoir que Gelmir adresse à Tuor (CLI). Il semblerait donc que les verbes impliquant la notion de "briller sur" soient rendus par l'allatif en quenya (lit. "briller vers, en direction de"), ce qui est une formule idiomatique (propre à cette langue).
Locatif<lieu ou l'on est
Allatif<lieu ou l'on va
Ablatif<lieu d'ou l'on vient
Instrumentl<le moyen, la maniere
Si l'on possède un lexique relativement étoffé en quenya ou en sindarin, les textes mettant en jeu ce lexique manquent cruellement. Du coup, notre connaissance de la grammaire et de la syntaxe de ces langues reste très lacunaire...
Citation :Et qu'en est il pour le cas respectif?On ignore le rôle de ce cas en l'absence de texte explicte de Tolkien à ce sujet.
Certains ont formulé des hypothèses quant à son utilisation éventuelle (voir l'article d'Ales Bican), mais ce ne sont que des suppositions.