12.07.2024, 10:46
Sans nier aucunement l'intérêt de la préface de Tolkien (qu'on trouvera aisément dans Beowulf, les Monstres et les Critiques et autres essais) ou le talent du dessinateur, je signalerai tout de même que le texte intégral de la traduction de Pierquin est disponible ici où il est accompagné de divers compléments, comme le fragment du Combat à Finnesburg et le poème Widsith.
Sans prétendre ici être expert en vieil anglais ou même être grand connaisseur de Beowulf, ce que j'ai lu de cette version est absolument sans appel : la traduction accumule les contresens atroces, au point de déformer occasionnellement l'intrigue à un point tel qu'il devient impossible de la reconnaître. Il est fort possible que les nombreuses erreurs commises aient été habituelles à cette époque (le livre étant paru en 1912, comme l'a signalé Druss), mais je doute que Tolkien aurait souhaité être associé à une version aussi éloignée de la compréhension qu'il avait de ce poème. Il aurait été plus judicieux (mais assurément moins rentable) de négocier les droits sur l'une des traductions faites par André Crépin...
Sans prétendre ici être expert en vieil anglais ou même être grand connaisseur de Beowulf, ce que j'ai lu de cette version est absolument sans appel : la traduction accumule les contresens atroces, au point de déformer occasionnellement l'intrigue à un point tel qu'il devient impossible de la reconnaître. Il est fort possible que les nombreuses erreurs commises aient été habituelles à cette époque (le livre étant paru en 1912, comme l'a signalé Druss), mais je doute que Tolkien aurait souhaité être associé à une version aussi éloignée de la compréhension qu'il avait de ce poème. Il aurait été plus judicieux (mais assurément moins rentable) de négocier les droits sur l'une des traductions faites par André Crépin...
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland