20.11.2016, 15:31
Salut Druss,
Tout dépend de ce qu'on cherche exactement. Un équivalent français direct de Beowulf n'existe pas, sans quoi il serait bien connu. Toutefois, il faut déjà souligner que même si on s'accorde sur une date ancienne pour le Beowulf (VII-VIIIe siècle), il n'en reste pas moins qu'il relève de la littérature d'époque chrétienne. En témoignent d'ailleurs quelques allusions au Christ ou à Caïn qu'on retrouve dispersées ici ou là dans le texte.
Le plus proche équivalent de la mythologie germanique reste pour nous la mythologie celtique. Il nous en reste peu de témoins. Les plus évidents sont les Lais de Marie de France (dont Tolkien s'est inspiré), ainsi que les diverses variantes du conte de la ville d'Ys. On retrouve dans tous ces récits le même type d'univers fantastique que celui où rôde Grendel.
Un second type d'équivalent se retrouvera dans les différents récits agrégés à la Matière de France, qui certes se rapportent nommément à Charlemagne et à ses chevaliers, donc à un univers christianisé, mais contiennent néanmoins des motifs assurément préchrétiens (comme le cheval des quatre fils Aymon). Dans le même ordre d'idées, les romans de Rabelais sont eux aussi truffés de motifs mythiques, mais entièrement retravaillés dans le cadre d'une composition artistique d'ampleur.
Un troisième type d'équivalent se retrouvera dans les récits de la Matière de Grèce et de Rome : les romans d'Alexandre, de Troie, de Thèbes, etc. fourmillent de merveilleux et se placent logiquement dans une vision antérieure au christianisme. Sur le plan de l'ampleur épique, ce sont sûrement les plus proches équivalents du Beowulf, même s'ils développent un univers qui n'est pas du tout celui des Germains.
Tout dépend de ce qu'on cherche exactement. Un équivalent français direct de Beowulf n'existe pas, sans quoi il serait bien connu. Toutefois, il faut déjà souligner que même si on s'accorde sur une date ancienne pour le Beowulf (VII-VIIIe siècle), il n'en reste pas moins qu'il relève de la littérature d'époque chrétienne. En témoignent d'ailleurs quelques allusions au Christ ou à Caïn qu'on retrouve dispersées ici ou là dans le texte.
Le plus proche équivalent de la mythologie germanique reste pour nous la mythologie celtique. Il nous en reste peu de témoins. Les plus évidents sont les Lais de Marie de France (dont Tolkien s'est inspiré), ainsi que les diverses variantes du conte de la ville d'Ys. On retrouve dans tous ces récits le même type d'univers fantastique que celui où rôde Grendel.
Un second type d'équivalent se retrouvera dans les différents récits agrégés à la Matière de France, qui certes se rapportent nommément à Charlemagne et à ses chevaliers, donc à un univers christianisé, mais contiennent néanmoins des motifs assurément préchrétiens (comme le cheval des quatre fils Aymon). Dans le même ordre d'idées, les romans de Rabelais sont eux aussi truffés de motifs mythiques, mais entièrement retravaillés dans le cadre d'une composition artistique d'ampleur.
Un troisième type d'équivalent se retrouvera dans les récits de la Matière de Grèce et de Rome : les romans d'Alexandre, de Troie, de Thèbes, etc. fourmillent de merveilleux et se placent logiquement dans une vision antérieure au christianisme. Sur le plan de l'ampleur épique, ce sont sûrement les plus proches équivalents du Beowulf, même s'ils développent un univers qui n'est pas du tout celui des Germains.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland