Je n'ai pas revu le Voyage inattendu, mais je crois bien que je préfère celui-ci au deuxième (en général). Desolation, au final, n'a de l'intérêt pour moi que lors des scènes avec Smaug. Alors que le 1er film est pas mal en ce qui concerne la partie Comté et l'épisode Gollum, surtout (ça relativise le reste), mais je crois bien que je re-visionnerais beaucoup plus facilement The Hobbit 1 que le 2 (intégralement, mais bon, avec avance rapide parfois quand même)... Dans le 2, les scènes d'action m'ont fait rouler les yeux. Je veux bien reconnaître que c'est plus rythmé que le premier, mais ce rythme ne me semble pas être une qualité en soi. Ok, je ne suis peut-être pas le spectateur idéal désigné par le cahier des charges ayant accouché ce film... Je n'ai pas de problème avec les films d'action en général, donc il y a sans doute une raison qui fait que là, ça ne passe pas trop pour moi (en faisant abstraction de Tolkien etc.).
Je suis d'accord pour dire que Smaug passe plutôt pour un idiot dans la scène de la poursuite, mais j'ai beaucoup de mal à voir l'intérêt de l'affrontement à Lacville. Je me souviens qu'à ce moment-là du film, mes yeux commençaient à être fatigués par la 3D et par les combats "too much" (qui les faisaient rouler dans leur orbite). Passer de Smaug et de la voix de Cumberbatch à un orque de synthèse combattant avec un "elfe" semblant sorti d'un jeu vidéo de fantasy standard... Ah...
A Lacville à l'époque du Hobbit, oui, je suppose. Mais je profite de la perche pour faire une remarque générale : non, je ne crois pas que le côté "Renaissance" soit hors de propos dans la Terre du Milieu de Tolkien. Si on raisonne en posant des équivalences, on trouve un peu de tout en Terre du Milieu, des éléments qui correspondent au mythologique "pur", à l'Antiquité, au Moyen Âge, au XVIIIe et au XIXe même (dans l'esprit - Saruman par exemple...). L'une des différences avec le monde réel, c'est qu'un trop grand développement "technologique" finit toujours par mal tourner, ou par être tourné par/vers le mal. Si je me souviens bien, il y a au moins une version de la légende de la submersion de Númenor qui présente un développement technique (permis par la rencontre du savoir de Sauron avec les capacités et l'inventivité des Hommes) qui fait écho au XVIIIe-XIXe, comparativement...
Bien sûr, il est difficile d'aller loin avec ces équivalences, étant donné que la Terre du Milieu suit les règles et les envies de son créateur et que le réalisme d'Arda n'est évidemment pas celui de notre monde. Mais Tolkien en donne lui-même, pour caractériser certains éléments : son inspiration n'est bien sûr pas uniquement médiévale. L'Égypte antique est donnée comme point de comparaison avec certains traits des Hommes de Númenor et du Gondor. Le Gondor du Troisième Âge finissant est, je crois, comparé à l'Empire byzantin tardif. Là on est bien au Moyen Âge, mais pas celui correspondant à l'image d'Épinal qui vient à l'esprit d'un anglais ou d'un français lorsqu'on évoque ce terme...
Bref, j'arrête le HS.
Sur ce plan-là, de mon côté, j'ai aimé certains décors extérieurs, la Montagne solitaire, le passage où Bilbo émerge de Mirkwood... L'intérieur d'Erebor est pas mal, mais hyperbolique, "too much" et tient peut-être un peu trop de l'imagerie des nains post-Tolkien à mon goût. (Remarquez l'ironie : la Terre du Milieu est rapetissée pour les besoins des films mais le trésor d'Erebor est considérablement élargi pour la même raison.) Pour le palais de Thranduil, ça peut aller, mais bien entendu on peut en avoir une vision complètement différente. Dol Guldur est le point noir du tableau : même en expliquant son caractère "manoir hanté" de Disney (en effet ! ) par le sortilège de Sauron, ça reste faible.
Citation :il aurait mieux valu rallonger l'affrontement à Lacville
Je suis d'accord pour dire que Smaug passe plutôt pour un idiot dans la scène de la poursuite, mais j'ai beaucoup de mal à voir l'intérêt de l'affrontement à Lacville. Je me souviens qu'à ce moment-là du film, mes yeux commençaient à être fatigués par la 3D et par les combats "too much" (qui les faisaient rouler dans leur orbite). Passer de Smaug et de la voix de Cumberbatch à un orque de synthèse combattant avec un "elfe" semblant sorti d'un jeu vidéo de fantasy standard... Ah...
Citation :Mais le coté Renaissance est très gênant, ainsi que hors-de-propos dans la Terre du Milieu de Tolkien
A Lacville à l'époque du Hobbit, oui, je suppose. Mais je profite de la perche pour faire une remarque générale : non, je ne crois pas que le côté "Renaissance" soit hors de propos dans la Terre du Milieu de Tolkien. Si on raisonne en posant des équivalences, on trouve un peu de tout en Terre du Milieu, des éléments qui correspondent au mythologique "pur", à l'Antiquité, au Moyen Âge, au XVIIIe et au XIXe même (dans l'esprit - Saruman par exemple...). L'une des différences avec le monde réel, c'est qu'un trop grand développement "technologique" finit toujours par mal tourner, ou par être tourné par/vers le mal. Si je me souviens bien, il y a au moins une version de la légende de la submersion de Númenor qui présente un développement technique (permis par la rencontre du savoir de Sauron avec les capacités et l'inventivité des Hommes) qui fait écho au XVIIIe-XIXe, comparativement...
Bien sûr, il est difficile d'aller loin avec ces équivalences, étant donné que la Terre du Milieu suit les règles et les envies de son créateur et que le réalisme d'Arda n'est évidemment pas celui de notre monde. Mais Tolkien en donne lui-même, pour caractériser certains éléments : son inspiration n'est bien sûr pas uniquement médiévale. L'Égypte antique est donnée comme point de comparaison avec certains traits des Hommes de Númenor et du Gondor. Le Gondor du Troisième Âge finissant est, je crois, comparé à l'Empire byzantin tardif. Là on est bien au Moyen Âge, mais pas celui correspondant à l'image d'Épinal qui vient à l'esprit d'un anglais ou d'un français lorsqu'on évoque ce terme...
Bref, j'arrête le HS.
Citation :En bref j'aime bien quand Jackson m'aide à donner une matérialité à "ma" Terre du Milieu, il y réussit à quelques moments dans le film, moins que dans le SdA mais beaucoup plus que dans le Hobbit 1.
Sur ce plan-là, de mon côté, j'ai aimé certains décors extérieurs, la Montagne solitaire, le passage où Bilbo émerge de Mirkwood... L'intérieur d'Erebor est pas mal, mais hyperbolique, "too much" et tient peut-être un peu trop de l'imagerie des nains post-Tolkien à mon goût. (Remarquez l'ironie : la Terre du Milieu est rapetissée pour les besoins des films mais le trésor d'Erebor est considérablement élargi pour la même raison.) Pour le palais de Thranduil, ça peut aller, mais bien entendu on peut en avoir une vision complètement différente. Dol Guldur est le point noir du tableau : même en expliquant son caractère "manoir hanté" de Disney (en effet ! ) par le sortilège de Sauron, ça reste faible.