04.10.2013, 18:54
(04.10.2013, 09:01)Druss a écrit : Après, je ne sais pas si bye peut te mettre sur la voie de quelque chose, mais sans aucune connaissance en langues, si -yatsë dénote la "fixation", mestan- doit dénoter la fin, la fermeture du mot et dans ce cas, il n'y a qu'un pas avec le bye de mesta artique (capillotracté, je sais :p).
Le bye qui signifie étymologiquement « be with you », sachant que Good-bye est une abréviation-altération de « God be with you » ? J'en doute.
Par contre, il y a effectivement un lien avec la « fin », je pense.
(04.10.2013, 09:48)Lomelinde a écrit : Dans les PE18 ou 19, à plusieurs reprises, Tolkien rappelle que le [tt] en tant que consonne longue est à dissocier du [t-t], produit par un contact secondaire ou une suffixation. Le [tt] demeurant tel quel en Q., tandis que [t-t] > st.
Dans cette perspective, mesta serait donc à interpréter comme le nom verbal metta 'fin' (i.e. met-ta, au sujet de -ta, cf. PE17:52) qui aurait donc naturellement évolué en metta > mesta
Excellente remarque, Lómelindë. J'avais de mon côté envisagé une métathèse ts -> st, mais elle n'est pas attestée : le groupe ts reste inchangé en quenya classique. C'est donc ton explication la plus probable. Et comme il existe une racine MET- « fin, finir », je pense que cela explique plutôt bien le premier élément de mestanyatsë.
En revanche, je ne crois pas être d'accord pour l'élément -ta- que tu proposes, car il n'explique guère le n qui suit, d'autant que aya devient généralement aia et pas *anya en quenya. J'ai tendance à penser que cet élément -tan- vient de tanna, tanwa « signe », dérivé de la racine TAN- « indiquer, montrer » (PE 17, p. 186). (Il existe une autre racine TAN- « faire, fabriquer » dans les Étym., mais elle me semble être une origine moins probable.) Pour valider cette hypothèse, il faudrait regarder ce que donne la syncope des semi-voyelles en quenya.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland