10.01.2013, 23:59
Citation :Je ne suis pas vraiment convaincu pour la nature du calcul dans le "jeu de role". Si il est vrai (et surtout dans les années 90) que les systèmes étaient lourd (le systeme Rolemaster pour JRTM est une sorte de référence dans le genre), la collaboration et la réciprocité des histoires permet de s'échapper des chiffres (ce n'est pas systématique, mais du moins le support le permet largement).
Oui c'est tout à fait juste. Il est même possible de s'en échapper tout court, ou simplement de les modifier, de ne pas toujours les respecter.
Citation :Ici P.J ne profite pas du support, il est dans une logique d'"artisan". Ce qui serait tout à fait correct si il ne s'agissait pas de replâtrer Tolkien comme l'on replâtrait les fresques médiévales dans les églises au XVII pour faire "moderne".
Ça c'est certains, le support cinématographique est extraordinaire. Cela dit, en soi, une adaptation "live" était risqué.
Je viens voir des contes persans en dessin animé. C'est sublime, j'aurai aimé voir une histoire de Tolkien dans cet esprit là :
http://www.allocine.fr/videos/fichefilm-58279/toutes/
Pour moi Peter Jackson a fait la plus grosse erreur qu'il était possible : choisir le "live" (acteurs, images de synthèse etc.) et tout montrer. Tout est au premier degré chez Jackson. Le premier degré ça passe, et ça peut-être sublime, dans une représentation "symbolique" (dans les contes persans des pommes sortent de la bouche d'un corbeau pour signifier qu'il parle d'une pomme aux autre animaux), je dirais même "hiératique". Mais dans la cas de Jackson il s'agit simplement d'un manque de finesse. Scène typique : Bilbo à Fondcombe qui prend soudainement les traits d'un monstre. Le spectateur voit une "transformation en monstre", le lecteur sait qu'il s'agit d'une impression fugitive de Frodo.
C'est bien dommage, car la direction artistique est bonne ainsi que les acteurs (la direction, pas toujours).