10.01.2013, 21:52
(10.01.2013, 20:34)Catilina a écrit : Ceci dit, les auteurs assument (ou assumaient, ca fait un bail que je suis plus trop) le coté "cliché" et quelque peu "bourrin" de leur production. Ils n'ont jamais prétendu avoir adapté quelque chose ici (même si ils sont bel et bien à l'origine de certaines attitudes devenues des poncifs, mais relativement originaux à la création).
Sur l'originalité à l'origine de Warhammer je ne saurai me prononcer (entre Tolkien, Howard et Moorcock, les influences sont assez nettes). Toutefois, il n'y a rien de mal, je trouve, à cet aspect « mainstream » de Warhammer, qui est effectivement complètement assumé.
(10.01.2013, 20:34)Catilina a écrit : Peter Jackson lui, bien que se donnant une image de "puriste" refuse toute prétention d'originalité : par rapport à ce qu'est le fantasy aujourd'hui (ou plutôt ses clichés), par rapport à l'oeuvre (en n'assumant pas d'avoir mis sur écran une vision toute personnelle du SdA). Ses films se "fondent" dans la masse, suivent un courant de surface mais alors qu'un nain qui pète et qui rote aurait sa place dans une partie comique/semi-comique entre potes, elle n'y est pas chez Tolkien comme elle n'y serait pas dans une partie plus sombre, dramatique.
Voilà le souci à mon sens chez Jackson : l'absence d'à propos. Il inclut des blagounettes sans interêt comme d'autres citent Kameloot : sans tenir compte du contexte.
Entièrement d'accord avec cette analyse. C'est pour moi le nœud du problème. J'ai tendance à croire que Jackson aurait pu faire une adaptation magistrale des œuvres de Fritz Leiber, de Terry Brooks, de Marion Zimmer Bradley, voire de Robert Howard, mais qu'il ne perçoit nullement que Tolkien ne se situe pas dans la lignée de ceux qui l'ont imités.
(N.B. : Howard n'a évidemment pas imité Tolkien et constitue un cas à part dans les écrivains que je cite, mais j'ai le sentiment que l'univers imaginatif de Jackson est plus proche de celui de Howard que de celui de Tolkien. Ce n'est pas nécessairement un défaut, loin de là, mais cela explique une bonne part de mes réticences face à ses scènes d'action, que je trouve quand même souvent hors sujet.)
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland