23.07.2010, 08:59
Pour une fois que je poste un nouveau fuseau…j’espère ne pas me tromper d’endroit. (En plus, j’ai l’impression que ça va être un pavé…du coup, je simplifie ici mes questions essentielles : est-ce que je ne raconte que des bêtises ? Si oui, expliquez…Si non…(ou partiellement), auriez-vous d’autres exemples pouvant illustrer mes dires etc…Et euh, peut-être aussi que je me pose trop de questions alors qu’il n’y absolument rien à dire sur ce sujet donc euh….
Alors voilà, je m'explique: en faisant un peu de rangement dans mes cours, je suis tombée sur mes prises de notes pour une fiche de synthèse sur les « Deux Corps du Roi »…Je dois avouer qu’à l’époque, j’avais un peu bâclé mon travail…n’ayant pas eu le courage (ni le temps) de lire l’ouvrage de Kantorowicz en entier etc…
En quoi cela nous concerne-t-il ?
Au dos de mes prises de notes, j’ai trouvé d’autres notes dans lesquelles je m’interrogeais assez vaguement sur l’idée du corps royal (comme distinct du corps physique du roi, celui spirituel incarnant la royauté et non l’homme en étant le véhicule) chez Tolkien et sur les symboles de transmission de la royauté. Il semble logique que Tolkien emprunte une conception de la royauté toute occidentale (le contraire aurait été étonnant) mais quelles preuves à cela ? On sait son univers riche et profond…jusqu’où cela va-t-il concernant la conception politique, juridique du pouvoir royal ? Comme le dit le titre du topic...quelle organisation politique chez Tolkien, quelle relation au pouvoir royal etc...(Au-delà de cela, on pourrait aussi s’interroger plus largement sur la matérialisation de l’Etat à travers ses réalités sensibles (emblèmes, frontières) et ses représentations mentales (codification du pouvoir politique etc…). Quels Etats tolkienniens en somme. Mais rassurez-vous, je n’en parlerai pas ici )
Hum….je ne suis pas sûre d’être claire. J'avoue que j'ai du mal à l'être pour moi-même. Bon ok, je ne suis PAS claire alors je vais essayer de vulgariser un peu ce que j’entends par double corps du roi etc… (que les puristes kantorowicziens me pardonnent car je suis loin d'être calée) :
Depuis l’Antiquité (où par exemple, selon Plutarque, Alexandre le Grand distinguait les amis d’Alexandre, des amis du Roi) et peut-être encore à présent (songeons à la responsabilité pénal de l’homme et non du président de la République devant la loi. Pour ceux que ça intéresse : article 68 de la Constitution de 58 : on établit une différence entre la personne, le citoyen et son office, être président. En tant que Président, le dirigeant est irresponsable. Néanmoins, si l’on sort du domaine inhérent à « l’exercice de ses fonctions », il redevient en principe un simple citoyen.), nos sociétés occidentales ont opéré une distinction entre la charge et l’homme. Au Moyen-âge, une large dimension spirituelle s’est ajoutée à cela. Les Anglais furent les premiers à théorisé tout cela, au cours d’un procès (Pour ceux que ça pourrait amuser « Il a un Corps naturel, paré et investi de la dignité et de l’état royal ; et il n’a pas un Corps naturel distinct et séparé de l’Office et de la Dignité royale, mais un Corps naturel et un Corps politique ensemble indivisibles, et ces deux Corps sont incorporés en une seule personne, et forment un seul Corps et non plusieurs, c’est-à-dire le Corps incorporé dans le Corps naturel, et e contra le Corps naturel dans le Corps incorporé. De telle sorte que le Corps naturel, par cette conjonction du Corps politique avec lui (lequel Corps politique contient l’Office, le Gouvernement, la Majesté royale) est magnifié, et par cette même consolidation, il contient en lui le Corps politique »).
Pour simplifier donc :
1) Le Roi a un corps politique (non physique) et un corps physique de chair et de sang, mortel qui sont indivisibles, imbriqués l’un dans l’autre au sein d’une même personne.
2) Le Corps politique est supérieur, plus vaste que le Corps naturel et lui survit. (« La transcendance du souverain dans l’immanence du monde, l’immuabilité à l’intérieur du temps ».)
Pour en revenir à notre cher Tolkien (Soulagés ?): En quoi la royauté telle qu’il la décrit s’inscrit-elle dans cette optique ?
Le premier royaume jeté sur mes notes : Le Gondor.
Pour moi, ce serait peut-être la construction politique la plus poussée…ou la plus facile à analyser. Très clairement (cette fois, c’est le pardon des puristes tolkienniens que j’invoque ), il me semble que la couronne fait office de symbole de transmission de la royauté. Comme ce fut souvent le cas historiquement dans notre monde. On constate que le dernier roi de Gondor (Eärnur) étant porté disparu, la couronne du roi n’est portée à nouveau que par Aragorn. En cela, on pourrait y voir la transmission symbolique du corps spirituel du roi à son nouveau porteur et ce d’autant plus qu’Eärnur plaça lui-même cette couronne sur la tombe de son père.
Le Gondor est néanmoins un cas assez particulier en ce qu’il pose la question de l’absence d’un roi…La royauté n’est pas perçue, du moins officiellement, comme « interrompue ». Il n’existe plus à proprement parler de corps physique du roi…Pourtant, le corps spirituel semble demeurer….
Dans le serment prêté par les Surintendants « maintenir le sceptre et la Loi au nom du Roi, et jusqu’au retour du Roi », on voit apparaître un autre symbole de royauté : le sceptre. La Loi semble quant-à elle plus ou moins indissociable du corps politique du roi.
On remarque la subsistance de ce corps par plusieurs éléments : le serment des Surintendants tout d’abord (qu’il soit plus tard considéré comme un rituel n’atténue en rien ce fait), le fait que les Surintendants n’usent pas eux-mêmes des attributs royaux (couronne, trône, sceptre, bannière…). Il paraît néanmoins intéressant de noter qu’eux-mêmes dispose de symboles inhérents à leur fonction : la baguette blanche et leur bannière. (En parlant de bannière : c’est également un des attributs royaux que va très vite reprendre à son compte Aragorn.) Comme durant de longs siècles en Europe, la présence du Roi est respectée même quand le Roi n’est pas là. La personne royale est sacralisée par ce protocole. Elle est également sacralisée par ses pouvoirs mystiques : en France, le pouvoir de guérir les écrouelles…pour Aragorn et ceux de sa lignée, le pouvoir de guérir (tout court).
En cela, le Gondor s’apparente largement à un de nos royaumes occidentaux médiévaux. Au moins dans le rapport au pouvoir politique. Ce que je veux dire par là…c’est que Tolkien révèle encore ici la profondeur et la force de ses écrits en dressant le portrait d’un Etat qui aurait tout à fait pu être réel. (Je suis toujours pas claire du tout ou vous voyez ce que je veux dire ? …même pas un peu ?)
Deuxième royaume porté sur mes notes : L’Arnor.
Cas peut-être plus difficile. Quels symboles de transmission ? Et surtout…quels symboles jusqu’à Aragorn. A cela s’ajoute d’autres questions comme : quels symboles, pour chaque royaume, durant le morcellement de ce royaume ?
On peut penser aux objets que remet Elrond à Aragorn lors de ses 20 ans : l’anneau de Barahir et les tronçons de Narsil mais serait-ce vraiment exact ? L’anneau de Barahir est certes une preuve de l’ascendance d’Aragorn mais est-il pour autant lié au corps spirituel du Roi ? Quant aux restes de Narsil, leur symbolique fait plus référence aux deux royaumes en même temps qu’à un seul.
Reste donc, comme le dit Elrond « Le Sceptre d’Annúminas » qu’Aragorn doit encore gagner…celui-ci étant pour le coup un symbole explicite de transmission de pouvoir. Ici, j’ai aussi inscrit : Elendilmir mais sans rien préciser. Peut-être qu’on pourrait ajouter les palantiri…
Ensuite : le Rohan. là, j’avoue que je sèche…Quelle sacralisation spécifique ? Il doit bien y avoir une couronne ou un sceptre…Je n’ai rien noté. Peut-être le droit de montrer les Mearas, encore que.
Pour Númenor : le sceptre et la couronne sont également vraisemblables mais je n’ai pas cherché plus que ça.
On pourrait penser que ces caractéristiques sont avant tout valables pour les royaumes humains. Mais après tout, ils ne sont pas les seuls à disposer de couronnes. A ce titre, le départ de Finrod de Nargothrond suggère une vision de la royauté similaire. Pour rappel : Finrod jette sa couronne à terre mais celle-ci est ramassée par un de ses fidèles qui demande qu’elle soit confiée à un régent. Finrod donne alors la couronne à son frère Orodreth : la royauté est bien transmise via la couronne.
Par ailleurs, je ne m'y connais pas trop en nains...pas du tout même mais il y a sûrement de la transcendance de corps politique par là (si j'ose m'exprimer ainsi ) via Durin, sa résurrection...Enfin, je ne sais pas.
D’où de nouvelles questions, formulées maladroitement…une fois n’est pas coutume : quelles sont les autres dimensions politiques, évoquées par Tolkien, qui n’entrent pas dans le cadre de cette analyse ?
(A noter que Tolkien a aussi calqué l’organisation politique de la Comté sur un système ayant existé. Ce système avait peut-être cours partout en Grande Bretagne à l’époque de l’occupation romaine…mais sa présence la plus marquée fut au 12e siècle au Pays de Galle, au Nord de l’Angleterre et dans toute l’Ecosse-Iles et Highlands de l’Ouest mis à part. Pour simplifier : à cette époque, le roi résidait dans de grands bourgs, des places-fortes…et sa cour se déplaçait souvent de place en place. Chacun de ces centres devait rassembler les impôts, taxes etc…dues au roi et formait le cœur d’un district. Cette province était donc construite autour de cette ville-centre. En plus de la collecte commune d’impôt, elle disposait de moulins, d’équipements agricoles communs. A l’époque, cette province était souvent appelée Shire en Ecosse (ou Soke en Angleterre là où ces structures existaient encore). La personne en charge de cette province était un officier royal appelé Thane ou Thegn (venant du vieil anglais thegnian=to serve). Il y avait aussi un type de Thane un peu différent : celui ne se contentait pas de représenter le roi et ses intérêts mais devait également administrer les lieux. Ce Thane bien spécial appelé scir-gerefa ou « sherrif » pouvait être trouvé au Nord de l’Angleterre ainsi qu’en Ecosse).
(Prière de tenir compte du fait que j’ai écrit tout ça après une nuit blanche…à l’époque comme aujourd’hui. J’espère avoir té compréhensible dans la mesure du possible.
Petit message personnel : Monsieur Meneldur, si vous vous amusez à corriger mes nombreuses fautes d’orthographe et qu’en plus, vous êtes arrivé jusque là, je vous boude (encore). )
Donc voilà : Avez-vous survécu ? Qu’en pensez-vous ?
Alors voilà, je m'explique: en faisant un peu de rangement dans mes cours, je suis tombée sur mes prises de notes pour une fiche de synthèse sur les « Deux Corps du Roi »…Je dois avouer qu’à l’époque, j’avais un peu bâclé mon travail…n’ayant pas eu le courage (ni le temps) de lire l’ouvrage de Kantorowicz en entier etc…
En quoi cela nous concerne-t-il ?
Au dos de mes prises de notes, j’ai trouvé d’autres notes dans lesquelles je m’interrogeais assez vaguement sur l’idée du corps royal (comme distinct du corps physique du roi, celui spirituel incarnant la royauté et non l’homme en étant le véhicule) chez Tolkien et sur les symboles de transmission de la royauté. Il semble logique que Tolkien emprunte une conception de la royauté toute occidentale (le contraire aurait été étonnant) mais quelles preuves à cela ? On sait son univers riche et profond…jusqu’où cela va-t-il concernant la conception politique, juridique du pouvoir royal ? Comme le dit le titre du topic...quelle organisation politique chez Tolkien, quelle relation au pouvoir royal etc...(Au-delà de cela, on pourrait aussi s’interroger plus largement sur la matérialisation de l’Etat à travers ses réalités sensibles (emblèmes, frontières) et ses représentations mentales (codification du pouvoir politique etc…). Quels Etats tolkienniens en somme. Mais rassurez-vous, je n’en parlerai pas ici )
Hum….je ne suis pas sûre d’être claire. J'avoue que j'ai du mal à l'être pour moi-même. Bon ok, je ne suis PAS claire alors je vais essayer de vulgariser un peu ce que j’entends par double corps du roi etc… (que les puristes kantorowicziens me pardonnent car je suis loin d'être calée) :
Depuis l’Antiquité (où par exemple, selon Plutarque, Alexandre le Grand distinguait les amis d’Alexandre, des amis du Roi) et peut-être encore à présent (songeons à la responsabilité pénal de l’homme et non du président de la République devant la loi. Pour ceux que ça intéresse : article 68 de la Constitution de 58 : on établit une différence entre la personne, le citoyen et son office, être président. En tant que Président, le dirigeant est irresponsable. Néanmoins, si l’on sort du domaine inhérent à « l’exercice de ses fonctions », il redevient en principe un simple citoyen.), nos sociétés occidentales ont opéré une distinction entre la charge et l’homme. Au Moyen-âge, une large dimension spirituelle s’est ajoutée à cela. Les Anglais furent les premiers à théorisé tout cela, au cours d’un procès (Pour ceux que ça pourrait amuser « Il a un Corps naturel, paré et investi de la dignité et de l’état royal ; et il n’a pas un Corps naturel distinct et séparé de l’Office et de la Dignité royale, mais un Corps naturel et un Corps politique ensemble indivisibles, et ces deux Corps sont incorporés en une seule personne, et forment un seul Corps et non plusieurs, c’est-à-dire le Corps incorporé dans le Corps naturel, et e contra le Corps naturel dans le Corps incorporé. De telle sorte que le Corps naturel, par cette conjonction du Corps politique avec lui (lequel Corps politique contient l’Office, le Gouvernement, la Majesté royale) est magnifié, et par cette même consolidation, il contient en lui le Corps politique »).
Pour simplifier donc :
1) Le Roi a un corps politique (non physique) et un corps physique de chair et de sang, mortel qui sont indivisibles, imbriqués l’un dans l’autre au sein d’une même personne.
2) Le Corps politique est supérieur, plus vaste que le Corps naturel et lui survit. (« La transcendance du souverain dans l’immanence du monde, l’immuabilité à l’intérieur du temps ».)
Pour en revenir à notre cher Tolkien (Soulagés ?): En quoi la royauté telle qu’il la décrit s’inscrit-elle dans cette optique ?
Le premier royaume jeté sur mes notes : Le Gondor.
Pour moi, ce serait peut-être la construction politique la plus poussée…ou la plus facile à analyser. Très clairement (cette fois, c’est le pardon des puristes tolkienniens que j’invoque ), il me semble que la couronne fait office de symbole de transmission de la royauté. Comme ce fut souvent le cas historiquement dans notre monde. On constate que le dernier roi de Gondor (Eärnur) étant porté disparu, la couronne du roi n’est portée à nouveau que par Aragorn. En cela, on pourrait y voir la transmission symbolique du corps spirituel du roi à son nouveau porteur et ce d’autant plus qu’Eärnur plaça lui-même cette couronne sur la tombe de son père.
Le Gondor est néanmoins un cas assez particulier en ce qu’il pose la question de l’absence d’un roi…La royauté n’est pas perçue, du moins officiellement, comme « interrompue ». Il n’existe plus à proprement parler de corps physique du roi…Pourtant, le corps spirituel semble demeurer….
Dans le serment prêté par les Surintendants « maintenir le sceptre et la Loi au nom du Roi, et jusqu’au retour du Roi », on voit apparaître un autre symbole de royauté : le sceptre. La Loi semble quant-à elle plus ou moins indissociable du corps politique du roi.
On remarque la subsistance de ce corps par plusieurs éléments : le serment des Surintendants tout d’abord (qu’il soit plus tard considéré comme un rituel n’atténue en rien ce fait), le fait que les Surintendants n’usent pas eux-mêmes des attributs royaux (couronne, trône, sceptre, bannière…). Il paraît néanmoins intéressant de noter qu’eux-mêmes dispose de symboles inhérents à leur fonction : la baguette blanche et leur bannière. (En parlant de bannière : c’est également un des attributs royaux que va très vite reprendre à son compte Aragorn.) Comme durant de longs siècles en Europe, la présence du Roi est respectée même quand le Roi n’est pas là. La personne royale est sacralisée par ce protocole. Elle est également sacralisée par ses pouvoirs mystiques : en France, le pouvoir de guérir les écrouelles…pour Aragorn et ceux de sa lignée, le pouvoir de guérir (tout court).
En cela, le Gondor s’apparente largement à un de nos royaumes occidentaux médiévaux. Au moins dans le rapport au pouvoir politique. Ce que je veux dire par là…c’est que Tolkien révèle encore ici la profondeur et la force de ses écrits en dressant le portrait d’un Etat qui aurait tout à fait pu être réel. (Je suis toujours pas claire du tout ou vous voyez ce que je veux dire ? …même pas un peu ?)
Deuxième royaume porté sur mes notes : L’Arnor.
Cas peut-être plus difficile. Quels symboles de transmission ? Et surtout…quels symboles jusqu’à Aragorn. A cela s’ajoute d’autres questions comme : quels symboles, pour chaque royaume, durant le morcellement de ce royaume ?
On peut penser aux objets que remet Elrond à Aragorn lors de ses 20 ans : l’anneau de Barahir et les tronçons de Narsil mais serait-ce vraiment exact ? L’anneau de Barahir est certes une preuve de l’ascendance d’Aragorn mais est-il pour autant lié au corps spirituel du Roi ? Quant aux restes de Narsil, leur symbolique fait plus référence aux deux royaumes en même temps qu’à un seul.
Reste donc, comme le dit Elrond « Le Sceptre d’Annúminas » qu’Aragorn doit encore gagner…celui-ci étant pour le coup un symbole explicite de transmission de pouvoir. Ici, j’ai aussi inscrit : Elendilmir mais sans rien préciser. Peut-être qu’on pourrait ajouter les palantiri…
Ensuite : le Rohan. là, j’avoue que je sèche…Quelle sacralisation spécifique ? Il doit bien y avoir une couronne ou un sceptre…Je n’ai rien noté. Peut-être le droit de montrer les Mearas, encore que.
Pour Númenor : le sceptre et la couronne sont également vraisemblables mais je n’ai pas cherché plus que ça.
On pourrait penser que ces caractéristiques sont avant tout valables pour les royaumes humains. Mais après tout, ils ne sont pas les seuls à disposer de couronnes. A ce titre, le départ de Finrod de Nargothrond suggère une vision de la royauté similaire. Pour rappel : Finrod jette sa couronne à terre mais celle-ci est ramassée par un de ses fidèles qui demande qu’elle soit confiée à un régent. Finrod donne alors la couronne à son frère Orodreth : la royauté est bien transmise via la couronne.
Par ailleurs, je ne m'y connais pas trop en nains...pas du tout même mais il y a sûrement de la transcendance de corps politique par là (si j'ose m'exprimer ainsi ) via Durin, sa résurrection...Enfin, je ne sais pas.
D’où de nouvelles questions, formulées maladroitement…une fois n’est pas coutume : quelles sont les autres dimensions politiques, évoquées par Tolkien, qui n’entrent pas dans le cadre de cette analyse ?
(A noter que Tolkien a aussi calqué l’organisation politique de la Comté sur un système ayant existé. Ce système avait peut-être cours partout en Grande Bretagne à l’époque de l’occupation romaine…mais sa présence la plus marquée fut au 12e siècle au Pays de Galle, au Nord de l’Angleterre et dans toute l’Ecosse-Iles et Highlands de l’Ouest mis à part. Pour simplifier : à cette époque, le roi résidait dans de grands bourgs, des places-fortes…et sa cour se déplaçait souvent de place en place. Chacun de ces centres devait rassembler les impôts, taxes etc…dues au roi et formait le cœur d’un district. Cette province était donc construite autour de cette ville-centre. En plus de la collecte commune d’impôt, elle disposait de moulins, d’équipements agricoles communs. A l’époque, cette province était souvent appelée Shire en Ecosse (ou Soke en Angleterre là où ces structures existaient encore). La personne en charge de cette province était un officier royal appelé Thane ou Thegn (venant du vieil anglais thegnian=to serve). Il y avait aussi un type de Thane un peu différent : celui ne se contentait pas de représenter le roi et ses intérêts mais devait également administrer les lieux. Ce Thane bien spécial appelé scir-gerefa ou « sherrif » pouvait être trouvé au Nord de l’Angleterre ainsi qu’en Ecosse).
(Prière de tenir compte du fait que j’ai écrit tout ça après une nuit blanche…à l’époque comme aujourd’hui. J’espère avoir té compréhensible dans la mesure du possible.
Petit message personnel : Monsieur Meneldur, si vous vous amusez à corriger mes nombreuses fautes d’orthographe et qu’en plus, vous êtes arrivé jusque là, je vous boude (encore). )
Donc voilà : Avez-vous survécu ? Qu’en pensez-vous ?