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Le recueil des Contes et Légendes Inachevés offre de précieux fragments de l'œuvre tolkienienne, et on y trouve des éclairages nouveaux sur le légendaire et les trois Âges qu'ils abordent. Parmi ces récits fascinants, lequel, toutefois, emporte le plus votre préférence, vous fascine plus particulièrement, s'aligne plus précisément avec vos inclinations personnelles ?
Un seul choix par personne !
Note : Je n'ai pas mis les appendices qui doivent être considérées comme rattachées au récit auquel elles appartiennent.
Note 2 : Ce sondage est une idée d'Irwin ! Merci à lui pour la suggestion !
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Argh ! Un seul choix c'est trop dur ^^
J'hésite vraiment entre deux : Aldarion et Erendis et Cirion et Éorl. J'avais beaucoup aimé ces deux récits, notamment parce qu'ils étaient assez indépendants et ne nécessitaient pas de connaître ou d'avoir lu plein d'autres textes à côté.
J'ai beaucoup aimé le côté très moderne de Aldarion et Erendis, cette histoire d'amour et de couple mal assorti qui "jure" un peu parmi ces récits des âges anciens où tout est toujours noble et épique. Je trouve que c'est un thème assez compliqué à insérer dans le Légendaire mais qui trouve pourtant parfaitement sa place.
Je vais quand même voter pour Cirion et Éorl même s'il y en a plein d'autres que j'aime beaucoup ! Je l'ai trouvé émotionnellement très fort et il raconte un événement qui permet de bien comprendre l'alliance des Rohirrim et du Gondor dans le SdA. Ce récit m'avait marqué parce que, quand j'ai découvert la Terre du Milieu par le JdR, nous jouions avant la création du Rohan et donc ces terres étaient pour moi le Calenardhon et appartenaient au Gondor. Quand j'ai lu le SdA après coup, je crois me souvenir que j'avais été perturbé parce qu'il me manquait les informations expliquant comment et pourquoi ces contrées n'appartenaient plus au Gondor... Du coup la lecture de ce récit m'avait ravi.
Comme souvent dans mon rapport avec Tolkien, je reste beaucoup sur les souvenirs émotionnels de ma première lecture d'un texte et pas forcément sur une appréciation ou une analyse rationnelle.
Super sondage en tout cas, merci Hofnarr !
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J'ai voté pour L'Expédition d'Erebor parce que, d'une part, j'apprécie que soient mis au clair tous les fils de l'intrigue liant le Hobbit et le SdA, ensuite parce que j'aime assez le côté "coulisses de l'histoire" qui s'en dégage. Je suis d'ailleurs ravi que la trilogie jacksonienne ait repris la scène du "deal" entre Gandalf et un Thorin pour le moins dubitatif ! J'adore cette manière dont tout le destin de la Terre du Milieu se retrouve complètement par hasard scellé par des manigances en sous-main - une vraie affaire de magicien !
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Oui, j'ai voté de même, L'Expédition d'Erebor est un texte assez "jouissif" (il figure aussi comme annexe dans le Hobbit Annoté (Bourgois, 2012), p.425-437). Le récit est rondement mené, très vivant, stimulant, nécessaire du point de vue de l'histoire, et avec une très belle conclusion.
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Incontestablement, le récit qui a le plus d'importance à mes yeux, d'un point de vue littéraire et diégétique, est la nouvelle sur le désastre des champs d'Iris. Il a une unité très caractéristique, et c'est je crois celui qui nous (me) manquerait le plus, s'il n'avait pas été écrit : c'est le récit relatif à la période ancienne du Gondor qui est le plus détaillé, quasiment de l'histoire antique en somme. Et même si on sent que le récit n'a pas vraiment de valeur par lui-même et qu'il constitue le miroir de ce qui est dit dans le Seigneur des Anneaux, malgré cela c'est celui qui me laisse l'impression la plus vive. Un des passages qui m'aura marqué restera cette idée de l'Elendilmir survivant, comme un feu follet, au pouvoir d'invisibilité de l'Anneau.
Ceci dit, les écrits sur les Palantiri et Istari sont des livrets d'informations capitales, et Cirion et Eorl et l'Expédition d'Erebor sont également de très bonne tenue.
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Il est difficile de choisir : "Le Désastre des Champ d'Iris", "Cirion et Eorl" ou "L'Expédition d'Erebor" sont tous d'excellents textes à mes yeux.
Toutefois, j'ai voté pour celui qui m'a le plus donné l'impression de découvrir le début d'un nouveau SdA, transposé au P.Â. : "De la venue de Tuor à Gondolin". La découverte de l'Annon-in-Gelydh, les salles désertes de Vinyamar, le face-à-face avec Ulmo, le passage des Sept Portes (et j'en omets) sont très grands moments.
Quel dommage que le récit s'interrompe précisément à la vue de Gondolin, comme si Tolkien ne se sentait pas apte à décrire une ville elfique dans toute sa grandeur après avoir donné les splendides descriptions de Caras Galadhon et de Minas Tirith, qui pourtant sont supposées être infiniment moins majestueuses que la légendaire ville de Turgon.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
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Sans hésitation pour ma part, Une Description de l'île de Númenor. En espérant un jour pouvoir lire le reste des notes ?
D.
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En mai/juin 2021 probablement
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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Pour moi, c'est "De Tuor et sa venue à Gondolin" malgré la frustration de savoir que nous ne lirons jamais la fin de ce conte
Anar kaluva tielyanna
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J'ai toujours eu un faible pour le récit sur les Istari, pour ma part.
Le destin mystérieux des mages bleus a longtemps contribué à forger mes errances imaginative en Terre du milieu.
S'il fallait en choisir un deuxième, ce serait Aldarion et Erendis, voire tout le triptyque numenoréen, en fait.
I.
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C'est drôle, ce goût pour Aldarion et Erendis. C'est une histoire assez singulière dans les récits tolkieniens, tant par son sujet que par son traitement, amer...
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16.01.2021, 09:40
(Modification du message : 16.01.2021, 10:09 par sam sanglebuc.
Raison de la modification: orthographe
)
Amer, comme la vraie vie, mais porté par la folle espérance du SdA.
Aldarion et Erendis n'est pas le texte que je préfère lire, mais il me touche terriblement.
Pour ce qui est du sondage, sachant que mon texte préféré, c'est le SdA, je vote pour un texte que j'ai le plus étudié, et qui donne des détails sur l'activité humble des rôdeurs : la quête de l'anneau.
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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Quelle espérance dans le suicide d'Erendis ?
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Le récit d'Aldarion et Erendis est écrit et se situe avant le SdA.
C'est dans le SdA que se trouve la folle espérance, d'un sens à la vie, d'une guérison, d'une consolation face à ce que la vie réserve de pire, de manière intradiégétique d'abord, évoqué par Aragorn (au delà des cercles du monde), et de manière extradiégétique par Tolkien (le SdA est une œuvre catholique)
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A noter que l'histoire d'Aldarion et Erendis a été écrite bien après le SdA, même si chronologiquement elle se trouve avant.
Au passage, et même si Tolkien n'aimait guère qu'on explique ses récits au moyen de sa biographie, je me demande sérieusement si ce conte n'a pas été rédigé en réaction au divorce de Christopher Tolkien et de sa première femme, Faith. Sur le plan de la thématique, ce serait assez logique, même s'il est impossible d'évoquer des parallèles précis, faute d'avoir des renseignements clairs sur les circonstances de ce divorce, en dehors du fait que c'est Faith qui a quitté Christopher.
Chronologiquement, cela fonctionne de manière précise, puisque Tolkien évoque directement le divorce dans l'une de ses lettres à Przemyslaw Mroczkowski, datée de janvier 1964, en mentionnant le fait que la rupture définitive eut lieu après Noël 1963 (Christie's Fine Printed Books and Manuscripts, 1er Juin 2009). Or Christopher Tolkien signale que le dactylogramme d'"Aldarion et Erendis", reprenant le cinquième et dernier manuscrit de type annalistique de cette histoire, fut tapé en janvier 1965 (CLI, Intro). On peut donc supposer que cette histoire a été pour l'essentiel rédigée au cours de l'année 1964. Le décès de C.S. Lewis, en novembre 1963, mentionné dans la même lettre à Mroczkowski, peut également avoir contribué à l'atmosphère sombre du récit.
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Intéressant. La question se pose aussi pour le fragment d'histoire de Berúthiel, qui insiste aussi sur un couple désuni.
Ceci dit, les problèmes maritaux au sommet de l'État monarchique figurent très fréquemment un enjeu plus général, par exemple autour du respect des coutumes, ou de la stabilité politique. C'est le cas dans l'histoire générale du monde primaire, par exemple avec Tarquin le Superbe à Rome, qui n'est qu'une copie romaine d'un lieu commun grec. On peut ainsi mentionner le mariage forcé de Tar Miriel avec Ar-Pharazon, à la toute fin. Comme l'histoire de Numenor est tragique, il s'entend assez que certains de ses protagonistes s'écartent du droit chemin de ce point de vue.
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Il y en a beaucoup que j'apprécie, mais j'ai voté sans trop d'hésitation pour Les Gués de l'Isen.
Le Rohan est une terre qui m'a toujours fasciné, surtout adolescent, avec ces cavaliers qui s'élancent au galop javelot au poing. Théodred, encore aujourd'hui est un de mes personnages préféré (avec Faramir) notamment à cause de ce récit. On voit qu'il avait déjà surpris la trahison de Saruman et s'était donné les moyens de lui résister. Sa mort, héroïque et généreuse, est une qui suscite en moi le plus d'émotion : "Laissez-moi ici, jusqu'à la venue d'Eomer". C'est quand on a perdu les grands qui nous précèdent que l'on doit devenir à son tour un héros. Eomer devient roi à cause de la mort de son cousin ; et la mort de son fils marque profondément Théoden par un renversement de perspective bouleversant : il va s'agir pour lui dans la suite de la guerre de se montrer digne de ses ancêtre, mais aussi de son propre fils !
A côté de ce personnage inspirant, la tension dramatique est parfaitement maîtrisée, avec l'enchaînement des deux batailles, les doutes et les luttes des personnages plus ordinaires que les héros du SDA. En même temps, les noms de ces héros brillent comme des étoiles dans la nuit face aux masses informes et anonymes de l'Isengard. On est plongé dans une guerre perdue d'avance dont la résolution au Gouffre de Helm n'est pas anticipée.
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