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Le haut elfique pour les débutants
#1


Bonne lecture.
N'hésitez pas à commenter, corriger, caillasser.
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#2
Comme je sais que tu es perfectionniste, quelques corrections aperçues rapidement : tu as des guillemets fermantes qui sont en début de lignes, il te faudrait des espaces insécables et page 17, la citation de PE14 est encadré en bleu au lieu de bordeau.
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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#3
Je ne m'attendais pas à autant d'imprécisions/erreurs/maladresses/malhonnêtetés quand même. C'est très révélateur (qu'est ce qu'on ne ferait pas pour avoir son livre en tête de gondole des rayons pour une sortie aussi retentissante que le film du Hobbit) Rolling Eyes
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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#4
Cela peut paraître un détail anecdotique (en fait, ca l'est), mais peut-on réellement dire de Tolkien qu'il fût médiéviste?

Linguiste, philologue, mythologue, certainement; sa connaissance de langues anciennes, des mythes germaniques n'est plus à démontrer. Mais l'étude poussée (hormis littérature et linguistique, ce qui est déjà un bon morceau) de la societé médiévale semble absente de ses travaux: Tolkien ne cherche pas à faire revivre tout ou partie de la societé médiévale.

En fait, le fonctionnement des sociétés qu'il décrit n'ont que peu de rapports avec celles ayant existé historiquement : nous sommes dans un cadre mythologique, qui n'a pas à être fonctionel (encore que on pourrait argumenter de la présence des trois fonctions, mais ici encore nous sommes dans un cadre symbolique et non de restitution).

Au final, l'influence médiévale chez Tolkien se "réduit" à la linguistique (c'est flagrant dans le rohirrim) et le décorum (supporté en cela par les illustrations)

Faire de Tolkien un médiéviste, en tout cas dans la même portée que linguiste et mythologue pousse vers une lecture de Tolkien comme "revivaliste", et au final le grand retour de l'allégorie historique.

Ce sont bien sur mes deux euro-cents.

Sur la critique en général, ca donne l'impression d'une Conjuration des Egos à un seul joueur de la part de M. Kloczko. Peut-être est-ce justifié, mais du coup cela prend quand même pas mal de place par rapport à la critique linguistique et il me semble que la critique générale en pâtit bien qu'elle soit très intéressante en l'état.
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#5
@ Zelphalya : merci pour ces corrections. Elle viennent s'ajouter à celles de Vivien et celles fournies sur TF. La nouvelle mouture est en ligne. J'ai corrigé des fautes ainsi que le passage sur le nombre de langues dans lequel le livre pour enfants a été traduit, passant le nombre de langues à sept. J'ai également cités les liens initialement donnés par Didier sur le site du Laboratoire, même si je sais qu'ils ne présentent que peu d'intérêt vu que j'ai pu en discuter directement avec eux.

@ Catilina : Merci pour cette analyse. Concernant le médiéviste, l'essentiel est surtout de constater l'amalgame d'Edouard, même s'il ne faut probablement relativiser l'approche de Tolkien.
L'idée générale est surtout d'arrêter d'être complaisant ou inutilement respectueux de quelqu'un qui ne l'est avec personne (hormis celles et ceux qui peuvent encore servir ses intérêts).
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#6
Note qu'à un moment tu mets un lien vers un ouvrage (Guide du monde de Bilbo le Hobbit chez l'Archipel) pour parler de la description de l'auteur. Il faut savoir que ce livre n'existe pas et n'existera jamais et du coup, le lien risque de disparaître.
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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#7
Bonjour à tous,

Je profite de l'appel de Lomelinde à avis et corrections pour faire mon retour sur le forum.

J'ai été absent longtemps, préoccupé par d'autres tâches et centres d'intérêt, mais, récent acquéreur du dictionnaire de V. Ferré et ayant juste achevé ma douzième lecture du SdA, j'ai de nouveau du Tolkien plein la tête.

Je suis loin d'être un spécialiste en elfique ou linguistique mais en orthographe, j'en connais un rayonWink et j'ai donc repéré, ici ou là, quelques fautes.

Lomelinde, si tu le désires, je peux refaire une lecture attentive et t'envoyer les corrections par mp.

Bravo pour ce nouveau boulot!
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
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#8
(10.01.2013, 15:51)Catilina a écrit : Cela peut paraître un détail anecdotique (en fait, ca l'est), mais peut-on réellement dire de Tolkien qu'il fût médiéviste?

Linguiste, philologue, mythologue, certainement; sa connaissance de langues anciennes, des mythes germaniques n'est plus à démontrer. Mais l'étude poussée (hormis littérature et linguistique, ce qui est déjà un bon morceau) de la societé médiévale semble absente de ses travaux: Tolkien ne cherche pas à faire revivre tout ou partie de la societé médiévale.

Je me permets de reproduire ici la définition du mot "médiéviste" telle qu'elle apparait dans le Dictionnaire culturel en langue française, sous la direction d'Alain Rey, publié par Le Robert :

Citation :MÉDIÉVISTE [medjevist] n. < 1867, Dict. de Littré ; dér. sav. du lat. medium aevum. Selon Guérin (2e éd. 1892) « ce mot a remplacé moyenâgiste, usité de 1840 à 1850 » >

Didact. Spécialiste du moyen âge (histoire, littérature, etc.).

Ce qui me parait assez clair, pour ce que j'en sais, c'est que J.R.R. Tolkien n'était pas un historien. Beowulf : Les Monstres et les Critiques témoigne explicitement, à cet égard, de son souci de distinguer son approche du travail effectué par les historiens et les archéologues. C'est là quelque-chose dont on a eu, il y a quelque temps, l'occasion de parler dans un fuseau du forum de JRRVF... fuseau précisément consacré au dernier livre d'EJK. Wink

Cordialement,

Hyarion.

EDIT: mise à jour de lien hypertexte.
All night long they spake and all night said these words only : "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish." "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish," all night long.
(Lord Dunsany, Chu-Bu and Sheemish)
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#9
Quelques remarques complémentaires :

- p. 14 : non seulement « proto-quenya » est un terme qui ne se retrouve pas chez Tolkien, mais il en va de même de yára-quenya, à ma connaissance. Yára signifie « ancien, archaïque, âgé » en qenya des Étym., je ne me souviens pas d'exemple de mots composés à partir de ce terme, à l'exception de Yáranoldorin, qui figure dans la Tengwesta Qenderinwa.
- p. 17 : le §3 sur le « Pseudo-Rúmil » est juste, mais mériterait d'être reformulé. Pour quelqu'un qui n'a pas lu le livre d'EJK, il est peu compréhensible
- p. 19 : sur la « Renaissance de l'usage du quenya dans le Royaume-Réuni ». C'est aussi une invention d'EJK, que je sache. Certes, Elessar restaure la royauté et les anciens usages. Mais pour le quenya, pas de preuve, ce me semble. Témoin sa « Lettre du Roi », qui est rédigée en sindarin.
- p. 30-31 : concernant Arwen, EJK n'a pas tort de le classer en tant que mot quenya, même si l'on peut discuter s'il provient du sindarin. J'en veux pour preuve le PE 17, p. 56, qui donne le nom complet d'Arwen en quenya et en sindarin :
Tolkien a écrit :Also name was Arwen Vanimelda Elerondiel. Arwen Edhelvein Elrenniel.
- p. 32 : pour les Eldarinwe leperi are nótessi, Tolkien indique que ce texte a été préservé de la destruction de Númenor par Elendil, qui lui trouvait un intérêt particulier. La phrase d'EJK n'est pas fausse en tant que telle, mais ses circonlocutions sont pour le moins inutiles.
- p. 40 : pour la réponse de David Salo à EJK, je présume qu'il s'agit d'une communication personnelle. Il serait bon de l'indiquer comme telle.

Analyse fort juste dans l'ensemble — dommage qu'il subsiste encore bon nombre de fautes d'orthographes. Faute de temps, je n'ai pas cherché à les relever. Au final, j'admire ta persévérance : c'est à mon sens beaucoup d'énergie dépensée pour un sujet qui ne mérite pas une telle attention. Mais en même temps, vu qu'il existe encore des tolkienistes qui admirent sans nuance les travaux d'EJK, ce n'est sans doute pas inutile.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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#10
En cours de lecture, je vois ceci, page 25.
On se rappellera ce que Tolkien déclara au sujet de la seconde phrase (forme en -lmo)

C'est la première phrase.
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#11
(10.01.2013, 21:41)Elendil a écrit : - p. 14 : non seulement « proto-quenya » est un terme qui ne se retrouve pas chez Tolkien, mais il en va de même de yára-quenya, à ma connaissance. Yára signifie « ancien, archaïque, âgé » en qenya des Étym., je ne me souviens pas d'exemple de mots composés à partir de ce terme, à l'exception de Yáranoldorin, qui figure dans la Tengwesta Qenderinwa.

Je l'avais également relevé, mais je ne l'ai pas ajouté. Ca fait partie de la liste d'éléments qui aurait pu permettre de double sans mal le nombre de pages du document, mais que j'ai préféré laisser de côté. Je l'ai intégré.

- p. 17 : le §3 sur le « Pseudo-Rúmil » est juste, mais mériterait d'être reformulé. Pour quelqu'un qui n'a pas lu le livre d'EJK, il est peu compréhensible

(10.01.2013, 21:41)Elendil a écrit : - p. 30-31 : concernant Arwen, EJK n'a pas tort de le classer en tant que mot quenya, même si l'on peut discuter s'il provient du sindarin.

Supprimé.

(10.01.2013, 21:41)Elendil a écrit : - p. 32 : pour les Eldarinwe leperi are nótessi, Tolkien indique que ce texte a été préservé de la destruction de Númenor par Elendil, qui lui trouvait un intérêt particulier.

Supprimé.

(10.01.2013, 21:41)Elendil a écrit : - p. 40 : pour la réponse de David Salo à EJK, je présume qu'il s'agit d'une communication personnelle. Il serait bon de l'indiquer comme telle.

Il s'agit effectivement d'une communication privée récente, autorisée à la diffusion par David. Corrigé.

(10.01.2013, 21:41)Elendil a écrit : c'est à mon sens beaucoup d'énergie dépensée pour un sujet qui ne mérite pas une telle attention.

L'éternelle question de savoir s'il faut perdre du temps à/prendre le temps d' argumenter. Sans fondements, ça sonnera toujours plus creux. Mais tu sais que je suis toujours prêt à combattre les maginifiques épouvantails / moulins à vent de notre communauté. Laughing

J'en profite au passage pour remercier celles et ceux qui, en privé ici ou ailleurs, ou par mail, m'ont aidé et/ou exprimé leur soutien.
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#12
(10.01.2013, 16:27)Zelphalya a écrit : Note qu'à un moment tu mets un lien vers un ouvrage (Guide du monde de Bilbo le Hobbit chez l'Archipel) pour parler de la description de l'auteur. Il faut savoir que ce livre n'existe pas et n'existera jamais et du coup, le lien risque de disparaître.

Bah si il existe, je l'ai feuilleté à la FNAC...
C'est un livre dédié à la Jaxonnie, aucun lien avec Tolkien. Mais il existe (hélas) bel et bien chez Archipel... sauf que ce n'est pas Edouard qui en est l'auteur.

I.
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#13
Pour être précis, Isengar, il y a bien eu un ouvrage prévu avec ce titre par EJK : http://www.archambault.ca/kloczko-edouar...5093-fr-pr

Et l'ouvrage dont tu parles, tu n'as peut-être pas fait attention, mais dans les crédits il y a trois noms que tu connais bien, qui ont aidé à intégrer la nouvelle traduction Razz (bon, même si c'est un peu dommage vu le fond du bouquin, mais quand même) Mr. Green
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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#14
(11.01.2013, 11:19)Druss a écrit : Et l'ouvrage dont tu parles, tu n'as peut-être pas fait attention, mais dans les crédits il y a trois noms que tu connais bien, qui ont aidé à intégrer la nouvelle traduction Razz (bon, même si c'est un peu dommage vu le fond du bouquin, mais quand même) Mr. Green

Ayant eu l'occasion, en librairie, de feuilleter rapidement le livre en question l'autre jour (livre signé Stefan Servos, et non EJK), je ne peux que confirmer la présence au générique de certains noms bien connus ici... Mr. Green Wink

Amicalement,

Hyarion.
All night long they spake and all night said these words only : "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish." "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish," all night long.
(Lord Dunsany, Chu-Bu and Sheemish)
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#15
(11.01.2013, 11:11)ISENGAR a écrit :
(10.01.2013, 16:27)Zelphalya a écrit : Note qu'à un moment tu mets un lien vers un ouvrage (Guide du monde de Bilbo le Hobbit chez l'Archipel) pour parler de la description de l'auteur. Il faut savoir que ce livre n'existe pas et n'existera jamais et du coup, le lien risque de disparaître.

Bah si il existe, je l'ai feuilleté à la FNAC...
C'est un livre dédié à la Jaxonnie, aucun lien avec Tolkien. Mais il existe (hélas) bel et bien chez Archipel... sauf que ce n'est pas Edouard qui en est l'auteur.

I.
Oui mais hormis le titre et l'éditeur, il n'a rien à voir avec celui décrit par le lien donné par Lomelinde dans son document. Et comme on est sur un topic à propos de EJK, je pointais le fait que ce livre par EJK n'existera jamais. Le reste est hors-sujet Wink
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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#16
Hos-sujet, c'est en effet le moins que l'on puisse dire Mr. Green

I.
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#17
(27.07.2011, 15:25)Lómelinde a écrit : ÑAURO […] personne fausse, hypocrite, dissimulateur, fourbe. >> ÑAURO […] personne fausse, hypocrite, dissimulatrice, fourbe.
(Désolé, je n'ai pas pu rendre les couleur: eur en rouge, rice en bleu.)

Peut-être faut-il comprendre ÑAURO […] [une] personne fausse, [un] hypocrite, [un] dissimulateur, [un] fourbe.
Anar kaluva tielyanna
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#18
Edouard fait ici usage de l'entrée dans le PE17:39 (la traduction est mienne) :

Citation :S ngaur (gaur en position initiale absolue), un loup-garou (plus exactement « faux, déguisé, déformé ») : √ÑGAW- « falsifier, déformer, déguiser ». Naturellement,en quenya, il n'existait pas de véritable équivalent, mais en quenya exilien le mot sindarin fut adopté sous la forme ñauro.

J'ai donc émis l'hypothèse que cette entrée est construite comme la citation ci-dessous, autrement dit : « [quelqu'un de] faux, déguisé, déformé ».

C'est discutable, aussi je propose à Edouard de nous (me) dire comment il faut l'interpréter. Laughing

Au passage, pour le sens de cette entrée, on notera que :
1) les termes fournis par Edouard ne sont pas ceux fournis par Tolkien,
2) si Edouard avait été cohérent dans ses règles lexicographiques, il aurait dû lui ajouter la mention « Note : s.d. ».
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#19
Le travail fourni est indéniablement impressionnant et met en valeur la belle et lucide passion avec laquelle tu te penches toujours sur les affaires tolkieniennes, Lomelinde.

Sur le fond, je n'ai évidemment rien à dire, étant un bien piètre spécialiste de la chose.
La méthode du "bombardement en règle" continue toutefois de me laisser songeur - même si je l'ai autrefois pratiqué avec un plaisir pervers et non feint contre une trilogie, qui est, à mon sens, de bien plus triste mémoire qu'un livre d'un auteur controversé, accusé une nouvelle fois de colporter une théorie globale à laquelle j'avoue ne pas comprendre grand chose.

Certaines remarques particulières me semblent toutefois relever d'une subjectivité étonnante qui tranche avec le reste des recherches de fond et des remarques rectificatives certainement fort justes qui structurent le document.

Je ne cache pas que de ces remarques, j'en ai un peu pris pour moi indirectement.
C'est ce qui me fait réagir ce soir, alors que je m'étais promis de ne rien en faire, préférant me tenir éloigné de la triste et fragile cathédrale d'irréconciliation qui se construit dans ce type de fuseau.

Parmi quelques autres, c'est plus particulièrement cette phrase qui m'a fait tiquer :
Citation :
Citation :Quant aux fautes qui pourraient se trouver dans mes écrits, comme les lettres transposées, omises, ou superflues, la discrétion du lecteur savant nous le pardonnera.
HED p. 13
La liste qui suit contient 204 fautes, loin de ce que la « discrétion du lecteur savant » est à même de « pardonner ». A l’approche très subjective d’Édouard, cette liste ajoute un autre aspect : la précipitation, sans doute à l’approche du nouveau film de Peter Jackson, Le Hobbit : un voyage inattendu.

Mon modeste travail sur les Promenades, malgré d'innombrables relectures contient lui aussi un certains nombre de coquilles, certes moins nombreuses que celles relevées dans le livre d'Edouard, mais nombreuses tout de même et parfois, si énormes que j'en suis tristement honteux (cette faute de conjugaison invraisemblable de la page 19...).

Malgré la participation de quelques relecteurs qui ont apporté leur aide par amitié, sur du temps qu'ils ont aimablement prélevé à leurs occupations et à leurs proches, un auteur comme Edouard se retrouve au final sans doute seul face à la complexe tâche de lire et relire son texte à la chasse aux coquilles. Le format lexicographique ajoute par ailleurs à la complexité.
Et c'est un travail que je sais extrêmement difficile pour l'avoir fait dans des conditions que j’imagine semblables, et sans précipitation aucune, pour mes propres épreuves.
Celles-ci (les épreuves) portent d'ailleurs, dans ces conditions, très bien leur nom. Surtout si, au final, après un certain nombre de dimanches fiévreux et de nuits presque blanches, on découvre dans l'objet finalisé dont on aurait pu être si fier, qu'il reste encore tant de scories qui sont pour le cœur et l'âme autant de flèches empoisonnées que décochent les pages coupables lorsqu'on lit fébrilement le livre enfin relié et en vente au public...

La petite phrase, donc, consistant à souligner "la précipitation, sans doute à l’approche du nouveau film de Peter Jackson, Le Hobbit : un voyage inattendu" (mon emphase) est à mon sens inutilement vipérine et blessante, car certainement totalement préjugée - ce qui la démarque brutalement du reste de ton travail et de la lucide conclusion de ton étude.

Et au final, je la prends pour moi et directement au cœur, autant que je la sais pourtant destinée à un Edouard (qui ne la lira probablement jamais).

Bon voilà, c'est tout ce que je voulais dire à ce sujet.
Pas de quoi en faire un fromage.

Je vous laisse continuer à bombarder l'Edouardie, à tort ou à raison, entre vous.
Moi je retourne relire le Seigneur des Anneaux dans mon coin.

En toute amitié.

I.
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#20
Je vais me permettre de répondre, Lomelinde comblera le reste.

(12.01.2013, 00:43)ISENGAR a écrit : La méthode du "bombardement en règle" continue toutefois de me laisser songeur - même si je l'ai autrefois pratiqué avec un plaisir pervers et non feint contre une trilogie, qui est, à mon sens, de bien plus triste mémoire qu'un livre d'un auteur controversé, accusé une nouvelle fois de colporter une théorie globale à laquelle j'avoue ne pas comprendre grand chose.

J'ai le sentiment qu'on est face au même type de problème que la fameuse trilogie lorsqu'on parle d’Édouard. Il propose sa version des faits, en faisant assez souvent celle de Tolkien, ce qui est faux (cf. l'explication sur la théorie globale sur l'autre pdf de Lome). A la limite, ça serait beaucoup moins problématique, à mon avis, s'il acceptait la critique, ne s'isolait pas de lui-même, et ne démontait pas aveuglément tout et n'importe quoi.

Citation :Malgré la participation de quelques relecteurs qui ont apporté leur aide par amitié, sur du temps qu'ils ont aimablement prélevé à leurs occupations et à leurs proches, un auteur comme Edouard se retrouve au final sans doute seul face à la complexe tâche de lire et relire son texte à la chasse aux coquilles. Le format lexicographique ajoute par ailleurs à la complexité.

Sur le format de lexicographie, évidemment, j'admets que ça n'aide pas ; néanmoins, sur le fait qu'il reste seul face à ses épreuves, ça n'est dû qu'à lui et à lui seul. Disons que j'ai de fortes propensions à penser que même s'il a dû avoir quelques relecteurs bien attentionnés, son caractère n'a pas dû aider. Comme je le disais plus haut, il s'est isolé de son propre chef, alors à un moment, tant pis pour lui...

Citation :La petite phrase, donc, consistant à souligner "la précipitation, sans doute à l’approche du nouveau film de Peter Jackson, Le Hobbit : un voyage inattendu" (mon emphase) est à mon sens inutilement vipérine et blessante, car certainement totalement préjugée - ce qui la démarque brutalement du reste de ton travail et de la lucide conclusion de ton étude.
Pas totalement préjugée. Certains indices laissent penser, je pense à dessein, que ça a aidé, même si effectivement, on entendait parler d'une réédition en travaux dans des maisons d'édition (Moutons électriques notamment) depuis un peu plus longtemps que l'année 2012.

Citation :Et au final, je la prends pour moi et directement au cœur, autant que je la sais pourtant destinée à un Édouard (qui ne la lira probablement jamais).
Isengar, ton cas et le sien ne sont pas du tout comparables. Si je puis me permettre, j'ai fini de croire qu’Édouard faisait ce qu'il faisait par amour pour l’œuvre de Tolkien. On dira que j'ai un avis partial, mais pour avoir rencontré les nombreux intervenants de Cerisy, pour te connaitre en personne, et pour ce que l'on connait de lui, franchement la différence est, à mon avis, très flagrante. Et je ne le dis pas pour te jeter des fleurs, mais parce que je pense que beaucoup de gens seront d'accord avec ça Wink
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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#21
(12.01.2013, 00:43)ISENGAR a écrit : La méthode du "bombardement en règle" continue toutefois de me laisser songeur

Laughing
Il n'y a de bombardement que ce qu’Édouard a bombardé lui-même. Il est amusant de constater (ici ou ailleurs) que dès que l'on relève/révèle les choses avec une peu plus d’exhaustivité qu'à l'accoutumée, les gens ont l'impression d'une surabondance.
Si quelqu'un à des remarques à faire sur ce que j'ai relevé, qu'il n'hésite pas, mais pour autant que je sache, ce que j'indique est de la plume d’Édouard, non de la mienne. En même temps, lorsque l'on n'est pas habitué à ce qu'écrit Édouard, je peux comprendre que ça choque.

(12.01.2013, 00:43)ISENGAR a écrit : une théorie globale à laquelle j'avoue ne pas comprendre grand chose.

La conception sous-jacente à cette théorie est à peu près aussi ancienne que la communauté des Lambendili (au sens large) et a toujours été à l'origine de son plus profond clivage. A vrai dire, ce qui me gêne le plus c'est la manière dont Édouard applique sa théorie.

(12.01.2013, 00:43)ISENGAR a écrit : préférant me tenir éloigné de la triste et fragile cathédrale d'irréconciliation qui se construit dans ce type de fuseau.

La seule personne qui ne souhaite pas de réconciliation, c'est Édouard. Il n'est pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

S'il faut se taire et courber l'échine pour s'en faire un ami, ne comptez pas sur moi. Je préfère encore être traité de Don Quichotte ou de fanatique, mais jouer les taiseux n'a jamais été mon fort. J'assume.

(12.01.2013, 00:43)ISENGAR a écrit : La petite phrase, donc, [...] est à mon sens inutilement vipérine et blessante,

Tout à fait. Passage supprimé, document en ligne mis à jour.
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#22
Le haut Elfique pour les débutants d' Edouard Kloczko va ressortir pour une seconde édition avec mises à jour (grâce à de nouvelles publications inédites portant sur le Quenya parues en 2013) Fin Mai ou début Juin. Je suis bien tenté de l'acheter même s'il y a eu quelques critiques "négatives" sur cet ouvrage.

Avez-vous des infos concernant cette seconde édition ?
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#23
On est loin d'être dans les petits papiers de Monsieur Kloczko. Il vaut mieux le lui demander directement via sa page facebook.
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#24
Quant aux critiques négatives, en ce qui me concerne, on peut enlever les guillemets : autant la partie vocabulaire est utilisable (même si elle découle d'une sélection arbitraire), autant l'histoire des langues elfiques et la grammaire sont truffées d'inventions de Kloczko qui ne correspondent en rien — pour autant que l'on puisse en juger — aux intentions de Tolkien.
Rollant est proz e Oliver est sage.
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La Chanson de Roland
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#25
Bon...finalement l'achat est moins tentant. C'est toujours très étonnant quand quelqu'un sort un livre (voir un film) sur un univers connu et respecté d'un auteur mais qui ne peut s'empêcher de se fourvoyer dans l'invention, le je-veux-trop-en-faire, je dépasse les limites de l'adaptation et le mensonge. Tout en sachant qu'il va se faire taper sur les doigts par les fans (non ce n'est pas toujours systématique...) du monde entier !
En plus, dans ce cas précis, il s'agit d'une sorte de dictionnaire sur une langue et une écriture créé par un philologue. Certe Tolkien n'a pas tout à fait achevé sa création et je ne connais pas le point de vue d' Edouard Kloczko, mais bon...ça reste agaçant.
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#26
(26.05.2014, 18:23)Nimloth a écrit : Je suis bien tenté de l'acheter même s'il y a eu quelques critiques "négatives" sur cet ouvrage.

J'ai soigneusement décortiqué la première édition, et je compte également jouer un peu avec la deuxième.

Je peux affirmer, d'expérience, que les critiques qui ne sont pas négatives proviennent de personnes n'ayant pas le recul nécessaire pour appréhender la supercherie (au sens strict : tromperie, fraude faite avec une certaine finesse et constituant souvent une substitution du faux au vrai).

Il n'y a qu'à voir les commentaires laissés sur Amazon. Le seul commentaire à 5 étoiles est fait par quelqu'un qui n'a clairement pas conscience de ce que fait Édouard Kloczko.

Par contre, sur le même site, il suffit de lire les remarques associées au commentaire de Druss pour mieux comprendre l'auteur et sa démarche.

Le plus triste, ce n'est pas tant qu’Édouard se fourvoie et fourvoie les gens. C'est qu'il aurait pu être le fer de lance de la communauté francophone... Confused

Un fidèle descendant de Saruman, comme le disait Tolkien dans son allocution au Hobbit Dinner de 1958.
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#27
Non que ça soit hyper intéressant vu les critiques qui lui ont été faites par le passé, mais EJK ressort son Haut-elfique chez Pocket, en juin prochain.
http://www.amazon.fr/HAUT-ELFIQUE-DEBUTA...rd+Kloczko

[Image: CAYp4NqWUAA2DAU.jpg]
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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#28
Faudrait éventuellement voir s'il s'agit d'une deuxième édition revue et augmentée ou non. Cela dit, même si la partie dictionnaire était plus complète, je doute fort que l'approche elle-même ait été revue.
Rollant est proz e Oliver est sage.
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La Chanson de Roland
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#29
Il semble qu'il y ait au moins les étymologies en plus.
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#30
Après avoir copieusement vomi les rôlistes pendant 25 ans, c'est à présent vers eux qu'il se tourne, conscient que c'est un public moins exigeant et plus facile à berner. Rolling Eyes

On va voir s'il a corrigé le monceau d'âneries que j'avais recensées dans l'errata en annexe de ma précédente critique.

On saluera, au passage, le nouveau changement d'éditeur. Ça commence à sentir le Guinness Book là.

Édouard Kloczko, Dominique Aigroz, François de Fournier de Brescia... Le bestiaire hilarant des monstruosités francophones est vraiment bien garni. Laughing
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