J'ai décortiqué la 2ème édition.
Une fois de plus, le format s'est encore réduit et la couverture est souple. On constate le double copyright 2015 La Martinière/Pocket, qui permet à Édouard d'établir un nouveau record : il passe de un à deux éditeurs par bouquin (il a réussi à se faire jeter de La Martinière/Le Seuil avant de réussir à convaincre Pocket). A ce rythme et compte tenu de la réduction du format, la prochaine étape devrait être Lulu.com.
Plus sérieusement, on constate une légère évolution de la mentalité d’Édouard qui commence (enfin) à dissocier ses inventions (comme le moyen quenya) de ce que Tolkien a écrit.
La partie dictionnaire a été augmentée, pour le meilleur et pour le pire. C'est un mélange silencieux de gloses données par Tolkien et de définitions (parfois très hasardeuses) d’Édouard. On constate aussi que de nombreuses entrées qui existaient déjà ont été augmentées, généralement à tort.
Il y a des exemples à la pelle. En voici trois, juste pour rire.
En clair, Édouard donne pas moins de 3 sens à ce terme. Dans le PE18 p. 85 et 87, la seule définition de ahto est « constructeur, fabriquant » (VO wright).
Alors pourquoi associer l'ahto à la guerre ? Dans le PE18 p. 85, Tolkien liste plusieurs mots, dont ohta « guerre » et ahto « constructeur, fabriquant ». Tolkien ne les met absolument pas en relation, mais Édouard, ayant sans doute été touché par le rayon bleu de l'elfitude valinorienne, semble associer les termes ahto/ohta, sans doute en les mélangeant maladroitement avec le concept d'inversion des racines eldarines (OR/RO, etc.).
Pour ceux qui ne parlent pas le Édouard, l'adverbe étrangement signifie « en déviant de ma vision des langues elfiques ». Car las- est généralement associé à l'ouïe chez Tolkien, mais dans ce cas précis, on sait que ce terme était alors, dans l'esprit de son auteur, associé au personnage de Legolast « vue-perçante ».
Dans sa note, Édouard fait une affirmation sur l'usage de laman, là où Tolkien était plus circonspect (... usually only applied ... « ... d'habitude seulement appliqué ... »).
Le fait que les insectes ne soit pas concernés est une invention d’Édouard.
Enfin, la notion d' « insulte » est complètement étrangère à Tolkien. on retrouve ici la patte malsaine d’Édouard, tout comme pour le terme múco « excrément(s) » qui, (seulement) chez Édouard, peut être un mot grossier pour « merde ! ».
Je salue le sursaut de lucidité d’Édouard d'avoir exploité la grande majorité de ma liste des coquilles contenues dans son livre. Malheureusement, ses relecteurs sont toujours aussi mauvais et de nouvelles coquilles sont venues sédimenter sur la première strate.
Pour le reste, Édouard mêle joyeusement les époques et les notions, de sorte que nous avons ici à faire à un ouvrage de néo-quenya que n'aurait pas renié Helge (la transparence des explications en moins).
Ce livre est un vrai champ de mines intellectuel à éviter, et qui n'est en aucun cas « pour les débutants ».
Une fois de plus, le format s'est encore réduit et la couverture est souple. On constate le double copyright 2015 La Martinière/Pocket, qui permet à Édouard d'établir un nouveau record : il passe de un à deux éditeurs par bouquin (il a réussi à se faire jeter de La Martinière/Le Seuil avant de réussir à convaincre Pocket). A ce rythme et compte tenu de la réduction du format, la prochaine étape devrait être Lulu.com.
Plus sérieusement, on constate une légère évolution de la mentalité d’Édouard qui commence (enfin) à dissocier ses inventions (comme le moyen quenya) de ce que Tolkien a écrit.
La partie dictionnaire a été augmentée, pour le meilleur et pour le pire. C'est un mélange silencieux de gloses données par Tolkien et de définitions (parfois très hasardeuses) d’Édouard. On constate aussi que de nombreuses entrées qui existaient déjà ont été augmentées, généralement à tort.
Il y a des exemples à la pelle. En voici trois, juste pour rire.
Citation :1.a AHTO [...] n. m. 1° qui pratique l'art des formes (lit.), qui fait un travail manuel, artisanal, artisan. 2° constructeur, fabricant. 3° Milit. personne chargée de la
fourniture et de l'entretien des engins de guerre (en ancien fr. artilleur). [TQ/85/87]
En clair, Édouard donne pas moins de 3 sens à ce terme. Dans le PE18 p. 85 et 87, la seule définition de ahto est « constructeur, fabriquant » (VO wright).
Alors pourquoi associer l'ahto à la guerre ? Dans le PE18 p. 85, Tolkien liste plusieurs mots, dont ohta « guerre » et ahto « constructeur, fabriquant ». Tolkien ne les met absolument pas en relation, mais Édouard, ayant sans doute été touché par le rayon bleu de l'elfitude valinorienne, semble associer les termes ahto/ohta, sans doute en les mélangeant maladroitement avec le concept d'inversion des racines eldarines (OR/RO, etc.).
Citation :LAICELASTEA [...], adj. à l'ouïe perçante, fine. NOTE: T a écrit étrangement sharpsighted. [EQD/68]
Pour ceux qui ne parlent pas le Édouard, l'adverbe étrangement signifie « en déviant de ma vision des langues elfiques ». Car las- est généralement associé à l'ouïe chez Tolkien, mais dans ce cas précis, on sait que ce terme était alors, dans l'esprit de son auteur, associé au personnage de Legolast « vue-perçante ».
Citation :LAMAN [...] n. 1° bête; animal (apprivoisé), surtout quadrupède (bovin, ovin, etc.). [...] NOTE: ne désigne ni un reptile, ni un insecte, ni un oiseau et, sauf comme insulte, ni un Humain ou Elfe. [...] [Esse/416, Panna 21/19/28]
Dans sa note, Édouard fait une affirmation sur l'usage de laman, là où Tolkien était plus circonspect (... usually only applied ... « ... d'habitude seulement appliqué ... »).
Le fait que les insectes ne soit pas concernés est une invention d’Édouard.
Enfin, la notion d' « insulte » est complètement étrangère à Tolkien. on retrouve ici la patte malsaine d’Édouard, tout comme pour le terme múco « excrément(s) » qui, (seulement) chez Édouard, peut être un mot grossier pour « merde ! ».
Je salue le sursaut de lucidité d’Édouard d'avoir exploité la grande majorité de ma liste des coquilles contenues dans son livre. Malheureusement, ses relecteurs sont toujours aussi mauvais et de nouvelles coquilles sont venues sédimenter sur la première strate.
Pour le reste, Édouard mêle joyeusement les époques et les notions, de sorte que nous avons ici à faire à un ouvrage de néo-quenya que n'aurait pas renié Helge (la transparence des explications en moins).
Ce livre est un vrai champ de mines intellectuel à éviter, et qui n'est en aucun cas « pour les débutants ».