17.08.2010, 10:37
C’est un concept qui a été théorisé par Helge Fauskanger et tacitement accepté par la plupart des utilisateurs de néo-elfique. Suivant l’expression la plus radicale de cette théorie, le quenya et le sindarin du Seigneur des Anneaux constituent l’aboutissement final des inventions linguistiques de Tolkien et sont essentiellement compatibles avec tous les textes écrits ultérieurement. Les importantes différences grammaticales qui existent entre les deux premières éditions du Seigneur des Anneaux suffisent à prouver qu’il convient d’adopter une position plus nuancée. Il est vrai que l’histoire des langues elfiques se trouva fixée par la publication du Seigneur des Anneaux. Après la parution du livre, on ne trouve plus d’évolutions phonologiques majeures, comme celles qui séparent le « Gnomish Lexicon » des « Étymologies », qui ne sont pourtant distantes que d’une quinzaine d’années.
Toutefois, si Tolkien s’estima lié par les textes elfiques publiés dans la deuxième édition du Seigneur des Anneaux et plus tard dans The Road Goes Ever On, cela ne veut pas dire pour autant qu’il cessa de faire évoluer ses langues inventées ! On connaît quantité de textes ultérieurs dans lesquels Tolkien passa par de multiples itérations pour atteindre une formulation qu’il jugeait acceptable. Même quand un mot était paru dans le Seigneur des Anneaux, Tolkien se sentait libre de modifier son étymologie, ou même sa langue d’appartenance et sa signification, si celles-ci n’étaient pas précisées.
À l’inverse, certains concepts très anciens lui tenaient particulièrement à cœur, même s’ils n’étaient pas encore publiés. Alors que le nom Fingolfin remontait au vieux « Lai des Enfants de Húrin » et que ce terme gnomique n’était pas compatible avec le sindarin, Tolkien élabora une étymologie très complexe pour expliquer la formation de ce nom. Juger si deux mots inventés à des époques différentes sont supposés coexister dans la même conception linguistique est donc une question plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne semble pas possible de postuler une date à partir de laquelle les langues inventées par Tolkien auraient été « matures ».
Toutefois, si Tolkien s’estima lié par les textes elfiques publiés dans la deuxième édition du Seigneur des Anneaux et plus tard dans The Road Goes Ever On, cela ne veut pas dire pour autant qu’il cessa de faire évoluer ses langues inventées ! On connaît quantité de textes ultérieurs dans lesquels Tolkien passa par de multiples itérations pour atteindre une formulation qu’il jugeait acceptable. Même quand un mot était paru dans le Seigneur des Anneaux, Tolkien se sentait libre de modifier son étymologie, ou même sa langue d’appartenance et sa signification, si celles-ci n’étaient pas précisées.
À l’inverse, certains concepts très anciens lui tenaient particulièrement à cœur, même s’ils n’étaient pas encore publiés. Alors que le nom Fingolfin remontait au vieux « Lai des Enfants de Húrin » et que ce terme gnomique n’était pas compatible avec le sindarin, Tolkien élabora une étymologie très complexe pour expliquer la formation de ce nom. Juger si deux mots inventés à des époques différentes sont supposés coexister dans la même conception linguistique est donc une question plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne semble pas possible de postuler une date à partir de laquelle les langues inventées par Tolkien auraient été « matures ».
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland