09.12.2004, 08:22
il y a quelques temps de cela, une discussion avait été engagée sur les concepts de Paradis et d'Enfer en Arda et sur le destin des Hommes après leur mort. Je n'ai hélas pas retrouvé la-dite discussion aussi je me permet de créer ce sujet.
J'avais cité alors "Mornië", littéralement "Noir Chagrin" [Mor-nie] tel qu'il est décrit dans le Livre des Contes Perdus, à savoir le navire qui amène les Hommes de moindre stature (comprendre ceux qui ne furent pas spécialement héroïque de leur vivant). cela avait étonnés certaines personnes dont la mémoire devait sûrement leur jouer des tours.
Mais surtout, je m'étais engagé à citer le passage concerné, engagement que je tiens tout de même à honorer, ne serait-ce que parce que je l'ai dit, mais aussi afin d'en faire profiter le plus grand nombre.
L'extrait est issu du Livre des Contes Perdus en un seul volume, chapitre III, La Venue des Valar et la Construction de Valinor, pages 94 & 95.
C'est long, certe mais fort instructif, bien que relativement ancien et peut-être obsolète...
J'avais cité alors "Mornië", littéralement "Noir Chagrin" [Mor-nie] tel qu'il est décrit dans le Livre des Contes Perdus, à savoir le navire qui amène les Hommes de moindre stature (comprendre ceux qui ne furent pas spécialement héroïque de leur vivant). cela avait étonnés certaines personnes dont la mémoire devait sûrement leur jouer des tours.
Mais surtout, je m'étais engagé à citer le passage concerné, engagement que je tiens tout de même à honorer, ne serait-ce que parce que je l'ai dit, mais aussi afin d'en faire profiter le plus grand nombre.
L'extrait est issu du Livre des Contes Perdus en un seul volume, chapitre III, La Venue des Valar et la Construction de Valinor, pages 94 & 95.
Citation :Là [Cavernes de Mandos], devant son siège [celui de Fui] noir brûlait un brasero contenant un seul charbon clignotant, et le plafond était fait d'ailes de chauves-souris, et les piliers qui le soutenaient et les murs autour étaient de basalte. Là venaient les fils des Hommes entendre leur destin, et là sont-ils emmenés par toue la multitude de maux que la maléfique musique de Melko mis dans le monde. Tueries et incendies, famines et malheurs, maladies et coups donnés dans le noir , la cruauté et le froid glacial et l'angoisse et leur propre folie les mènent ici; et Fui lit leurs coeurs. Certaisn garde-t-elle alors dans Mandos sous les montagnes et elle en chasse certains au-delà des collines, et Melko s'en empare et les porte en Angamandi, ou les Enfers de Fer, où ils connaissent des jours mauvais. Elle en envoie certains aussi, et ceux-ci sont le plus en nombre, à bord du bateau noir Mornïe qui repose toujours dans un sombre port du Nord et qui attend ces moments lorsque la triste parade serpente vers la plage, descendant les lents chemins rugueux qui viennent de Mandos.
Alors, lorqu'il est en pleine charge, de sont propre accord il étend ses voiles sable et porté par un lent vent il prend voile le long des côtes. Et, descendant vers le sud, tous ceux à bord lancent des regards de désir et de regret absolu depuis le navire vers cet endroit parmi les collines où elles s'abaissent et où l'on peut juste entr'apercevoir Valinor sur la plaine lointaine ; et cette brèche se trouve proche de Taniquetil où est le rivage d'Eldamar. Ils ne voient rien de plus de cet endroit lumineux, mais emportés demeurent ensuite sur les larges plaines d'Arvalin. Là, ils errent dans la pénombre, campant comme ils peuvent, pourtant ils ne sont pas entièrement sans chanson, et ils peuvent voir les étoiles, et ils attendent avec patience que vienne la Grande Fin.
C'est long, certe mais fort instructif, bien que relativement ancien et peut-être obsolète...