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Point de détail ?
#1
Bon le sujet est dans le titre,

Dans plusieurs textes de The Nature of Middle-earth Tolkien écrit yên au lieu de yén. Pourtant dans l'Appendice E du Seigneur des Anneaux, Tolkien nous dit que l'accent circonflexe indique une voyelle particulièrement longue dans les monosyllabes en sindarin. En quenya, nous sommes plus habitués à l'accent aigu pour indiquer les voyelles longues.
C'est peut-être dû à son écriture de cochon (parfois) (  ́,  ̄ , ^ peuvent peut-être être confondus). Ou bien Tolkien aurait-il changé d'avis au niveau de la phonologie ? (Surtout que les textes sont relativement tardifs).
Anar kaluva tielyanna
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#2
Sachant que les textes ont été édités par Carl Hostetter, une des sommités en matière d'écriture tolkienienne, il est peu probable qu'une erreur de lecture ait été commise. J'ai supposé un moment qu'il devait s'agir d'un macron mal retranscrit lors de la mise en page, mais même si Tolkien emploie occasionnellement ce diacritique pour les voyelles longues du quenya, il semble y avoir dans plusieurs cas une opposition entre yên et son pluriel yéni, ce qui évoque effectivement ce que Tolkien dit du sindarin dans l'App. E, mais non du quenya.

Je ne m'explique pas trop cette apparente irrégularité. Il faudrait éventuellement poser la question à Carl directement. Il n'est pas exclu que Tolkien ait considéré au moins un temps que les voyelles longues des monosyllabes du quenya se comportaient (au moins à une période de leur histoire fictive) de la même manière que les monosyllabes sindarines, ce qui expliquerait cette notation. Dans ce cas, on pourrait supposer qu'elles aient ultérieurement été réduites à une longueur plus normale, ce qui expliquerait qu'elles ne soient pas notées ainsi à la fin du T.Â. et que Tolkien n'ai donc pas estimé nécessaire de relever ce point dans les appendices du SdA. Il pourrait aussi s'agir d'une idée transitoire, évidemment.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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#3
Aiya Aikanáro,

On retrouve des accents circonflexes dans le qenya du Livre des Contes Perdus. Si je m'en réfère aux notes linguistiques à la fin du premier tome (p. 271 en VO), on retrouve notamment les termes Ûr "le Soleil" et kû "croissant de lune".

On peut penser aussi à la colline de Kôr dans le texte principal des Contes Perdus, toponyme qui leur survit jusque dans les Étymologies, et même dans le Quenta de l'Entre-deux-guerres de mémoire.

Addendum : Je suis allé voir directement dans le QL de PE12 par acquis de conscience, cette fois-ci c'est transcrit pour tous avec une barre... L'écriture de Tolkien n'y est donc peut-être pas pour rien.

Par curiosité, de quand datent les textes où sont attestées les occurrences de yên ?

aravanessë
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#4
Ça doit être des textes datant d'environ 1959, comme la majorité de ceux de la première partie de NoMe.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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#5
J'en profite pour remettre le lien vers mon infographie qui concerne la datation externe des textes de NoMe : https://www.deviantart.com/airyyn/art/Na...-975744677
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#6
Wink 
(20.11.2023, 21:37)aravanessë a écrit : On retrouve des accents circonflexes dans le qenya du Livre des Contes Perdus. Si je m'en réfère aux notes linguistiques à la fin du premier tome (p. 271 en VO), on retrouve notamment les termes Ûr "le Soleil" et kû "croissant de lune".

Oui, mais c'est dans le Livre des Contes Perdus. Du qenya au quenya, la langue n'est plus tout à fait la même.
Anar kaluva tielyanna
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#7
Aiya Aikanáro,

C'est très vrai, cela nous apprend a priori quand même que :
1° l'usage du circonflexe en q(u)enya n'est pas totalement exclu chez Tolkien ;
2° la distinction de la graphie du circonflexe et du macron chez Tolkien n'est pas évidente pour les transcripteurs ;
3° le terme Kôr est attesté jusque dans les années 1930, donc au-delà des seuls Contes Perdus.

Évidemment, il faudrait aussi reprendre systématiquement le vocabulaire attesté en quenya moyen et tardif pour voir si ce yên est bien un hapax à ces stades.

aravanessë
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