Messages : 15 
	Sujets : 3 
	Inscription : Jan 2023
	
	 
 
	
	
		Une (timide) tentative de ma part de traduire The road goes ever on (la  version de Frodo) en quenya :
 Citation :I tië menë aiolë 
Fendello astuvessë. 
Sí haiya i tië menne, 
Ta hilyanyë, cé polnyë, 
Roitanyes as lumba táli, 
Tenna omenessë ma lá yanda tië, 
Isse tieli ar lendali omenir. 
Manna tá ? Lán polë quetë. 
C'est sans doute très maladroit, mais j'avais envie d'essayer ˆˆ
 
Deux points en particulier : - le verbe men- ne me paraît pas approprié pour parler d'une route dans la première phrase, mais je n'ai pas forcément trouvé mieux (j'avais pensé à tutulla-)
 
 
- le "and" au début de la 4ème phrase j'ai fait le choix de le traduire par ta car il me semble qu'il signifie plus "donc" que "et"
 
 
 
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 688 
	Sujets : 391 
	Inscription : May 2007
	
	 
 
	
	
		Pour un and initial, je pense que c'est le q. an qui conviendrait. Il me semble en effet que men- est le verbe le plus indiqué pour parler de la direction prise par un chemin, mais qu'en raison du contexte, un fréquentatif serait meilleur. A voir s'il est préférable de procéder comme tu le fais avec un adverbe ou de forger un néologisme du type #memenna-. 
 
En revanche, **aiolë n'existe pas. J'imagine que tu voulais écrire oialë. Personnellement, j'aurais employé tennoio. 
 
Ce serait intéressant que tu donnes la v.o. de manière interlinéaire pour faciliter la lecture et que tu expliques les néologismes employés. Par exemple, je ne suis pas franchement convaincu par #astuvë.
	 
	
	
Rollant est proz e Oliver est sage. 
Ambedui unt merveillus vasselage : 
Puis que il sunt as chevals e as armes, 
Ja pur murir n’eschiverunt bataille. 
— La Chanson de Roland
 
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 
	Sujets : 3 
	Inscription : Jan 2023
	
	 
 
	
		
		
		26.05.2023, 13:34 
(Modification du message : 26.05.2023, 13:34 par ganlhi.)
	
	 
	
		Merci pour ta réponse ! 
Je n'avais pas vu  an et effectivement ça conviendrait mieux. Concernant un autre choix que  men-, je n'ai pas pas bien compris ce que tu suggères concernant un fréquentatif, aurais-tu une suggestion ?
 
Effectivement il s'agissait de  oialë, faute de frappe...  Tennoio est mieux, oui. 
 
Concernant  astuvë, je ne vois pas que faire de mieux, sauf à vouloir assimiler la route à une rivière qui prend sa source à la porte et utiliser  celu-...
 
Je remets le texte avec la VO intercalée et les changements adoptés pour l'instant :
 Citation :The Road goes ever on and on 
I tië menë tennoio 
 
Down from the door where it began. 
Fendello astuvessë. 
 
Now far ahead the Road has gone, 
Sí haiya i tië menne, 
 
And I must follow, if I can, 
An hilyanyë, cé polnyë, 
 
Pursuing it with weary feet, 
Roitanyes as lumba táli, 
 
Until it joins some larger way, 
Tenna omenessë ma lá yanda tië, 
 
Where many paths and errands meet. 
Isse tieli ar lendali omenir. 
 
And whither then? I cannot say. 
An manna tá ? Lán polë quetë. 
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 688 
	Sujets : 391 
	Inscription : May 2007
	
	 
 
	
	
		Pour le premier vers, je serais même tenté de dire oio, tennoio pour refléter la v.o. Concernant le fréquentatif, je t'ai fait ma proposition dans mon message précédent, et je ne comprends donc pas ce que tu n'as pas saisi. 
 
Pour le deuxième, je note que tu ne traduis pas down, alors que undu ferait bien l'affaire. Quant à la fin de la phrase, j'utiliserais plutôt une  formulation employant le nom yesta, à moins de postuler qu'il existe aussi un verbe yesta- signifiant "débuter", ce qui est crédible. 
 
Pour le troisième, je note que tu ne traduis pas non plus "devant", mais c'est sans doute optionnel. Par contre, je traduirais le present perfect par un parfait (eménië, attesté). 
 
Généralement, je privilégierais les formes courtes des pronoms personnels sujets (hilyan plutôt que hilyanyë) sauf exceptions : si le pronom personnel sujet est suivi par un pronom personnel objet, si le mot qui suit commence par une consonne trop similaire ou si cela améliore la métrique du poème. 
 
Pour le quatrième (et je vais temporairement m'arrêter là), il y a un souci avec pol-, car c'est un verbe fort, qui prend donc la voyelle -i- à l'aoriste (polin, attesté).
	 
	
	
Rollant est proz e Oliver est sage. 
Ambedui unt merveillus vasselage : 
Puis que il sunt as chevals e as armes, 
Ja pur murir n’eschiverunt bataille. 
— La Chanson de Roland
 
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 
	Sujets : 3 
	Inscription : Jan 2023
	
	 
 
	
	
		Toutes mes excuses, la proposition était  memenna- c'est ça ? Comment est-il construit ? Il me manque peut-être un élément de grammaire...
 
Effectivement j'ai un peu zappé  Down, je vais l'ajouter. Concernant  yesta- comme verbe, j'en ai trouvé un existant mais qui signifie autre chose :  https://eldamo.org/content/words/word-954635103.html. 
 
Bon point pour le parfait  eménië, c'est mieux. 
 
Pour les pronoms, c'est noté, je vais revoir ça. 
 
Enfin pour le verbe  pol-, quand tu dis  polin, c'est pour  pol-i-n,  -n étant le pronom "je" ? Parce que j'avais mis le  -n sur  lá mais j'avoue que c'était la partie la moins claire pour moi, cette phrase négative.
	  
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 
	Sujets : 3 
	Inscription : Jan 2023
	
	 
 
	
	
		Pour le "where it began" dans le deuxième vers, j'ai repensé à ce que tu proposais au sujet de yesta. On pourrait dire quelque chose comme "where was its beginning", ce qui donnerait, sauf erreur isse náne yestanta. Qu'en penses-tu ?  
 
Le vers complet : Undu fendello isse náne yestanta
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 688 
	Sujets : 391 
	Inscription : May 2007
	
	 
 
	
	
		Pour # memenna-, c'est une hypothèse (probable) pour un verbe fréquentatif dérivé de  men-. Voir  tul- -> tutulla-,  mat- -> mammata-, etc. Quelques infos en anglais  ici.
 
En effet, le verbe attesté  yesta- a un tout autre sens et je m'abstiendrais de l'employer. A la réflexion, je me dis que pour exprimer  where it began, il devrait être possible d'employer le verbe  ettul-, qui me semble avoir un sens suffisamment comparable.
 
Pour  pol-, c'est tout à fait ça. Dans ses textes tardifs, Tolkien a fini par décider que le verbe négatif  lá était normalement invariable et que le temps comme les pronoms étaient portés par le verbe nié lorsque c'est possible.
	  
	
	
Rollant est proz e Oliver est sage. 
Ambedui unt merveillus vasselage : 
Puis que il sunt as chevals e as armes, 
Ja pur murir n’eschiverunt bataille. 
— La Chanson de Roland
 
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 
	Sujets : 3 
	Inscription : Jan 2023
	
	 
 
	
		
		
		30.05.2023, 20:24 
(Modification du message : 30.05.2023, 20:36 par ganlhi.)
	
	 
	
		Ah OK je comprends mieux pour le fréquentatif ! Intéressant.  
Ettul- paraît pas mal, je vais essayer de l'utiliser.  
Et donc si je te suis, il faudrait donc dire  Lá polin quetë, c'est bien ça ? 
 
Au final, on obtiendrait :
 Citation :The Road goes ever on and on 
I tië memenna oio, tennoio 
 
Down from the door where it began. 
Undu fendello ettullessë. 
 
Now far ahead the Road has gone, 
Sí haiya i tië eménië, 
 
And I must follow, if I can, 
An hilyan, cé polin, 
 
Pursuing it with weary feet, 
Roitanyes as lumba táli, 
 
Until it joins some larger way, 
Tenna omenes ma lá yanda tië, 
 
Where many paths and errands meet. 
Isse tieli ar lendali omenir. 
 
And whither then? I cannot say. 
An manna tá ? Lá polin quetë. 
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 688 
	Sujets : 391 
	Inscription : May 2007
	
	 
 
	
	
		Pour le vers 2, il me semble qu'il n'est pas possible d'omettre le where. 
 
Pour le vers 5, pas sûr que roita- corresponde au sens voulu. Par ailleurs, les adjectifs s'accordent en nombre.  
 
Pour le vers 6, omen- est un verbe fort, donc donne omeni- à l'aoriste. 
 
Enfin pour le vers 8, je pense que I cannot say signifie "je ne sais dire". Plutôt que pol-, il me semble qu'il faudrait employer ista-.
	 
	
	
Rollant est proz e Oliver est sage. 
Ambedui unt merveillus vasselage : 
Puis que il sunt as chevals e as armes, 
Ja pur murir n’eschiverunt bataille. 
— La Chanson de Roland
 
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 
	Sujets : 3 
	Inscription : Jan 2023
	
	 
 
	
	
		Voici déjà quelques corrections par rapport à tes dernières remarques.  
Reste la question de  roita-. Effectivement ça ne convient pas. On pourrait réutiliser un fréquentatif ici ? Quelque chose comme "keep on walking on" au lieu de "pursuing it" ? Ou alors quelque chose comme "going along", mais je ne saurais pas comment le traduire...
 Citation :The Road goes ever on and on 
I tië memenna oio, tennoio 
 
Down from the door where it began. 
Undu fendello issë ettullessë. 
 
Now far ahead the Road has gone, 
Sí haiya i tië eménië, 
 
And I must follow, if I can, 
An hilyan, cé polin, 
 
Pursuing it with weary feet, 
Roitanyes as lumbë táli, 
 
Until it joins some larger way, 
Tenna omenis ma lá yanda tië, 
 
Where many paths and errands meet. 
Isse tieli ar lendali omenir. 
 
And whither then? I cannot say. 
An manna tá ? Lá istan quetë. 
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
	Messages : 15 
	Sujets : 3 
	Inscription : Jan 2023
	
	 
 
	
		
		
		10.06.2023, 15:28 
(Modification du message : 10.06.2023, 15:28 par ganlhi.)
	
	 
	
		Salut !  
Je reviens un peu sur le sujet. Le seul candidat que j'ai trouvé pour le cinquième vers, pour remplacer le verbe  roita-, c'est de faire un fréquentatif avec le verbe  pat- (marcher) qui si je ne me trompe pas serait quelque chose comme  papatta. La question que je me pose c'est que mettre juste après :
 Citation :Keep walking on it with weary feet 
Papatta ?(on it)? as lumbë táli 
	 
	
	
	
	
 
 
	 
 |