Grosso modo. Le rire, l'humour sur soi permet aux Hobbits de ne pas se prendre au sérieux, de raison garder quand aux affaires "d'état". Le pouvoir est ainsi dédramatisé, empêché de devenir tyrannique : comment pourrait-il le devenir?
C'est assez amusant de voir que la première chose établie dans la Comté est l'interdiction de tourner en ridicule Lotho ou les répartiteurs, voire même les shiriffs.
Nous avons d'un coté un pouvoir qui ne se prend pas, qui ne peut pas se prendre au sérieux et donc peu susceptible de dégénérer (d'autant plus que le Maire est partie prenante de ce désamorçage de sa pleine volonté), et d'un autre (pour Lacville) un pouvoir paré de compétence réelles (rhétorique, adaptabilité, calcul). Il n'en est pas pour autant renié, mais la recherche de légitimité, de "noblesse" sans en avoir le droit ou la vertu amène un ridicule qui n'est pas perçu par le pouvoir, ou quand il est perçu est vu comme un danger.
On en revient à une conception rurale du pouvoir : des familles réglant leurs affaires entre elles (Touc, Bouc, Besace) avec une figure servant à la cohésion symbolique (Roi, Maire, Thane,...). On pourrait estimer que la présence du roi, même absent, comme garant de l'ordre naturel des choses empêche la dégénérescence de la force publique (les choses restant ad vitam eternam dans l'état donné par celui-ci) alors que l'absence d'une telle figure à Esgaroth ne peut amener qu'un certain chaos.
Je précise ici, que si Esgaroth doit être considéré comme une antithèse de la Comté, il n'en est pas moins une alternative légitime au contraire de la négation qu'est le Mordor, Isengard et encore plus la Comté de Sharcoux. A la limite, Esgaroth ne se menace que lui-même et ne cherche pas à s'imposer (ils en seraient bien incapables).
Faudrait que je mette ça en page éventuellement, histoire que ca soit plus lisible.
En tout cas me semble bien visible une opposition de communautée rurale idéalisée (mélange de Merry England et de gentry XVIII) et de la ville desaxée, avec son fonctionnement à la fois proche et lointain des préoccupations naturelles. Ce que l'on appellait naguère l' "anarchisme paysan", c'est à dire le rejet du modernisme par l'appel aux vertus anciennes et à la solidarité de paysans-propriétaires contre une autorité centrale.
C'est assez amusant de voir que la première chose établie dans la Comté est l'interdiction de tourner en ridicule Lotho ou les répartiteurs, voire même les shiriffs.
Nous avons d'un coté un pouvoir qui ne se prend pas, qui ne peut pas se prendre au sérieux et donc peu susceptible de dégénérer (d'autant plus que le Maire est partie prenante de ce désamorçage de sa pleine volonté), et d'un autre (pour Lacville) un pouvoir paré de compétence réelles (rhétorique, adaptabilité, calcul). Il n'en est pas pour autant renié, mais la recherche de légitimité, de "noblesse" sans en avoir le droit ou la vertu amène un ridicule qui n'est pas perçu par le pouvoir, ou quand il est perçu est vu comme un danger.
On en revient à une conception rurale du pouvoir : des familles réglant leurs affaires entre elles (Touc, Bouc, Besace) avec une figure servant à la cohésion symbolique (Roi, Maire, Thane,...). On pourrait estimer que la présence du roi, même absent, comme garant de l'ordre naturel des choses empêche la dégénérescence de la force publique (les choses restant ad vitam eternam dans l'état donné par celui-ci) alors que l'absence d'une telle figure à Esgaroth ne peut amener qu'un certain chaos.
Je précise ici, que si Esgaroth doit être considéré comme une antithèse de la Comté, il n'en est pas moins une alternative légitime au contraire de la négation qu'est le Mordor, Isengard et encore plus la Comté de Sharcoux. A la limite, Esgaroth ne se menace que lui-même et ne cherche pas à s'imposer (ils en seraient bien incapables).
Faudrait que je mette ça en page éventuellement, histoire que ca soit plus lisible.
En tout cas me semble bien visible une opposition de communautée rurale idéalisée (mélange de Merry England et de gentry XVIII) et de la ville desaxée, avec son fonctionnement à la fois proche et lointain des préoccupations naturelles. Ce que l'on appellait naguère l' "anarchisme paysan", c'est à dire le rejet du modernisme par l'appel aux vertus anciennes et à la solidarité de paysans-propriétaires contre une autorité centrale.