05.10.2013, 11:47
Si on étudie lámasampanë « combinaison de sons », láma correspond évidemment à « son » (cf. lámaq(u)enta « compte-rendu des sons » ; voir aussi la racine LAM- des Étym.)
L'élément sampanë vient au moins en partie de la racine SAM- « unir, joindre » des Étym., qui comprend le dérivé samnar « diphtongues » (mot au pluriel, le singulier est vraisemblablement *samna). Or *samna vient vraisemblablement du q. pr. *sam-nâ (j'utilise le circonflexe au lieu du macron pour aller plus vite), -nâ étant une terminaison bien attestée (cf. Dérivation en elfique primitif).
Du coup, sampanë viendrait vraisemblablement de *sam-panë. Et cela tombe bien : il existe une racine PAN- « placer, mettre, fixer en place » dans les Étym. qui a justement la forme voulue et un sens acceptable. Elle se retrouve avec une traduction proche dans le PE 17, p. 171 : « arranger, mettre en place ». On aurait alors lámasampanë = litt. « son-unir-mettre en place », soit « son-combinaison » (on peut comparer avec l'étymologie latine de combinare, d'ailleurs).
C'est effectivement une possibilité intéressante, d'autant qu'il y a sûrement un lien entre NAT- et YAT-, mais elle me semble moins vraisemblable, dans la mesure où la palatalisation de NAT- n'est pas attestée à ma connaissance — mais Patrick a accès à des inédits, donc...
Au demeurant, je propose aussi une décomposition en deux éléments, le premier étant *mestanë, qui pourrait être un « élément final », qui serait ensuite « joint » (*mestan(e)-yatsë) à un mot, ce qui donnerait bien « suffixation ».
L'élément sampanë vient au moins en partie de la racine SAM- « unir, joindre » des Étym., qui comprend le dérivé samnar « diphtongues » (mot au pluriel, le singulier est vraisemblablement *samna). Or *samna vient vraisemblablement du q. pr. *sam-nâ (j'utilise le circonflexe au lieu du macron pour aller plus vite), -nâ étant une terminaison bien attestée (cf. Dérivation en elfique primitif).
Du coup, sampanë viendrait vraisemblablement de *sam-panë. Et cela tombe bien : il existe une racine PAN- « placer, mettre, fixer en place » dans les Étym. qui a justement la forme voulue et un sens acceptable. Elle se retrouve avec une traduction proche dans le PE 17, p. 171 : « arranger, mettre en place ». On aurait alors lámasampanë = litt. « son-unir-mettre en place », soit « son-combinaison » (on peut comparer avec l'étymologie latine de combinare, d'ailleurs).
(05.10.2013, 11:46)Lomelinde a écrit : Mais concernant l'élément suivant mesta-, il évoque la possibilité d'une forme -nyatsë, qui pourrait par exemple être issue d'une racine *NYAT- ou de la palatalisation d'une racine (cf. Ety. p. 375, NAT- 'lace, weave, tie' Q natse 'web, net').
C'est effectivement une possibilité intéressante, d'autant qu'il y a sûrement un lien entre NAT- et YAT-, mais elle me semble moins vraisemblable, dans la mesure où la palatalisation de NAT- n'est pas attestée à ma connaissance — mais Patrick a accès à des inédits, donc...
Au demeurant, je propose aussi une décomposition en deux éléments, le premier étant *mestanë, qui pourrait être un « élément final », qui serait ensuite « joint » (*mestan(e)-yatsë) à un mot, ce qui donnerait bien « suffixation ».
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland